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Bienheureux Jean de Vandières, abbé

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Au diocèse de Nancy.

Plusieurs personnages recommandables par leur sainteté, illustrèrent l’Église de Toul, en même temps que saint Gauzelin.

Einolde, qualifié d’archiviste puis, de premier archidiacre de Toul. Après avoir distribué tous ses biens aux pauvres, il s’était retiré dans une cellule attenant au cloître des chanoines et n’en sortait, presque jamais, que pour se rendre à l’église. Il n’avait qu’un seul domestique et recevait, de l’évêque, ce dont il avait besoin pour vivre. Humbert, reclus de Metz, vint pour le visiter et l’engager à se retirer, avec lui, en quelque lieu solitaire, où ils serviraient Dieu mieux que dans les villes. Ils partirent ensemble, et ayant passé la Moselle, ils s’enfermèrent dans une caverne au fond d’une forêt voisine. Ils n’y demeurèrent pas longtemps sans être découverts, ce qui les contraignit à retourner chacun en sa cellule.

Cependant Humbert revint à Toul auprès d’Einolde, alors ces deux hommes animés d’un même zèle, appelèrent à eux Jean de Vandières pour aviser avec lui au moyen d’exécuter une ferme résolution. Ce fut par conséquent à Toul, dans la cellule d’Einolde que fût arrêté le projet, qui aboutit, à la reconstruction matérielle et à la réforme spirituelle de l’abbaye de Gorze, l’une des plus célèbres de nos contrées, et dont Einolde fut tout d’abord choisi pour abbé.

Jean, né à Vandières, près Pont-à-Mousson, appartenait à une famille honnête et passablement aisée. Il fit d’excellentes études à Metz, puis à Saint-Mihiel, et fut ordonné prêtre. Ses parents étant morts, il se chargea de ses frères et des affaires domestiques. Rentré dans le saint ministère, il administra successivement Fontenoy, près de Gondreville et sa paroisse natale. Dans les voyages qu’il eut à faire à Toul et à Metz, il se lia d’affection avec l’archidiacre Einolde et le reclus Humbert.

Adalbéron, évêque de Metz, ayant su que ces recommandables personnages cherchaient quelque maison retirée, pour s’y livrer aux exercices de la vie monastique, leur fit offrir l’abbaye de Gorze où ils entrèrent en 933. Jean fut chargé du temporel qu’il s’appliqua, de tout son pouvoir, à bien rétablir.

Une ambassade auprès du calife de Cordoue, Abd al-Rahman III, mission qui n’était pas sans danger, lui fut confiée en 950 par l’empereur Otton Ier, et vint interrompre la vie monastique de Jean de Vandières. Il fut retenu prisonnier par le calife de 953 à 956, date à laquelle, libéré, il revint à Gorze et en fut bientôt élu abbé. C’est dans cette charge qu’il mourut en 963, laissant, florissante et remplie de nombreux serviteurs de Dieu, une abbaye qu’il avait trouvée en délabrement et déserte, trente ans auparavant.

L’exemple d’une édifiante réformation donné à Gorze, par Jean de Vandières et ses compagnons ne resta pas sans produire d’heureux effets. Il provoqua, dans la plupart des autres monastères, une sainte émulation et l’on est édifié, en parcourant l’histoire de cette époque, de voir les plus célèbres abbayes de la province ecclésiastique de Trêves, revenir à la ferveur de leurs premières années, en acceptant la règle monastique de leur choix, dans toute sa rigidité.

La mission et l’emprisonnement du Bhx Jean à Courdoue, ainsi que sa charge d’abbé, ont inspiré les textes de la messe.

die 26 vel 27 februarii
le 26 ou le 27 février
BEATI IOANNIS A VENDERIIS
BHX JEAN DE VANDIÈRES
Abbatis
Abbé
III classis (ante CR 1960 : simplex)
IIIème classe (avant 1960 : simple)
Ant. ad Introitum. Ps. 137, 2 et 7.Introït
Confitebor nómini tuo, Dómine, super veritáte tua : quóniam magnificásti super omne nomen sanctum tuum : et super iram inimicórum meórum extendísti manum tuam, et salvum me fecit déxtera tua.Je célébrerai Votre Nom, Seigneur, à cause de votre vérité : car vous avez glorifié votre saint nom au-dessus de tout : vous avez étendu votre main contre la fureur de mes ennemis, et votre droite m’a sauvé.
Ps. ibid., 1.
Confitébor tibi, Dómine, in toto corde meo : quóniam audísti verba oris mei.Je vous célébrerai, Seigneur, de tout mon cœur : parce que Vous avez écouté les paroles de ma bouche.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Tríbue, Dómine, fidélibus tuis : ut beáti Ioánnis Confessóris tui, méritis et intercessióne, Ecclésiæ fidem, quam ipse coram adversáriis vindicávit, nos corde servémus et actu teneámus. Per Dóminum.Accordez, Seigneur, à vos fidèles, grâce aux mérites et à la prière du bienheureux Jean, de conserver dans leurs cœurs et d’affermir par leurs actes cette foi de l’Église qu’il a su défendre en présence de ses adversaires.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad TimótheumLecture de l’Epître de saint Paul Apôtre à Timothée.
II Tim. 3, 10-17.
Carissime : Tu autem assecútus es meam doctrínam, institutiónem, propósitum, fidem, longanimitátem, dilectiónem, patiéntiam, persecutiónes, passiónes : quália mihi facta sunt Antiochíæ, Icónii et Lystris, quales persecutiónes sustínui, et ex ómnibus erípuit me Dóminus. Et omnes qui pie volunt vívere in Christo Iesu, persecutiónem patiéntur. Mali autem hómines et seductóres profícient in peius, errántes et in errórem mitténtes. Tu vero pérmane in iis quæ didicísti et crédita sunt tibi, sciens a quo didíceris ; et quia ab infántia sacras lítteras nosti, quæ te possunt instrúere ad salútem, per fidem quæ est in Christo Iesu. Omnis Scriptúra divínitus inspiráta útilis est ad docéndum, ad arguéndum, ad corripiéndum, ad erudiéndum in iustítia ; ut perféctus sit homo Dei, ad omne opus bonum instrúctus, in Christo Iesu Dómino nostro.Très cher : Toi, tu as suivi mon enseignement, ma conduite, ma résolution, ma foi, ma douceur, ma charité, ma patience, mes persécutions, mes souffrances : celles qui me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystres ; tu sais quelles persécutions j’ai endurées, et le Seigneur m’a délivré de toutes. Aussi, tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus subiront la persécution. Mais les hommes méchants et les séducteurs iront en empirant, s’égarant et égarant les autres. Pour toi, tiens-t’en à ce que tu as appris et dont tu as la certitude, sachant de qui tu l’as appris et que, depuis l’enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te donner la sagesse pour le salut par la foi en le Christ Jésus. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser, pour éduquer en la justice, afin que l’homme de Dieu soit parfait, prêt pour toute œuvre bonne, dans le Christ Jésus Notre Seigneur.
Graduale. Ps. 118, 14.Graduel
In via testimoniórum tuórum, Dómine, delectátus sum, sicut in ómnibus divítiis.Je me suis complu dans la voie de vos ordres, Seigneur, autant que dans toutes les richesses.
V/. I Ioann. 5, 3. Hæc est cáritas Dei, ut mandáta eius custodiámus : et mandáta eius grávia non sunt.V/. L’amour pour Dieu consiste en ce que nous gardions ses commandements ; et ses commandements ne sont pas pénibles.
Tractus. Ps. 14, 1-2.Trait
Dómine, quis habitábit in tabernáculo tuo ? aut quis requiéscet in monte sancto tuo ?Seigneur, qui habitera dans votre tabernacle ? ou qui reposera sur votre montagne sainte ?
V/. Qui ingréditur sine mácula, et operátur iustítiam.V/. Celui qui vit sans tache, et qui pratique la justice
V/. Ibid., 5. Qui facit hæc, non movébitur in æternum.V/. Celui qui se conduit ainsi ne sera jamais ébranlé.
In missis votivis per Annum, ommisso Tractu, diciturAux messes votives pendant l’année, le Trait étant omis, on dit
Allelúia, allelúia. V/. Thren. 3, 27. [1] Bonum est viro cum portáverit iugum Dómini ab adolescéntia sua. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Il est bon à l’homme de porter le joug du Seigneur dès sa jeunesse. Alléluia.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Thren. 3, 27 Bonum est viro cum portáverit iugum Dómini ab adolescéntia sua.Allelúia, allelúia. V/. Il est bon à l’homme de porter le joug du Seigneur dès sa jeunesse.
Allelúia. V/. Ps. 91, 13. Iustus ut palma florébit : sicut cedrus Líbani multiplicábitur. Allelúia.Allelúia. V/. Le juste fleurira comme le palmier, et il se multipliera comme le cèdre du Liban. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 11, 25-30.
In illo témpore : Respóndens Iesus, dixit : Confíteor tibi, Pater, Dómine cæli et terræ, quia abscondísti hæc a sapiéntibus et prudentibus, et revelásti ea parvulis. Ita, Pater : quóniam sic fuit plácitum ante te. Omnia mihi trádita sunt a Patre meo. Et nemo novit Fílium nisi Pater : neque Patrem quis novit nisi Fílius, et cui volúerit Fílius reveláre. Veníte ad me, omnes, qui laborátis et oneráti estis, et ego refíciam vos. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis corde : et inveniétis réquiem animábus vestris. Iugum enim meum suáve est et onus meum leve.En ce temps-là Jésus prit la parole et dit : Je vous rends grâce, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et de ce que vous les avez révélées aux petits. Oui, Père, (je vous rends grâce) parce, qu’il vous a plu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père. Et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous, et recevez mes leçons, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.
Ant. ad Offertorium. Eccli. 35, 9.Offertoire
Sacrifícium justi accéptum est : et memóriam eius non obliviscétur Dóminus.Le sacrifice de l’homme juste est agréable, et Dieu ne l’oublie pas.
SecretaSecrète
Múnera tibi obláta súscipe, quǽsumus, Dómine : et qui beáto Ioánni Confessóri tuo fídei firmitátem tribuísti, da infirmitáti nostræ virtútem ; ut fidem quam voce profitémur, ópere exsequámur. Per Dóminum.Acceptez, Seigneur, nous vous le demandons, ces offrandes. Vous qui avez accordé au bienheureux Jean la fermeté dans la foi, donnez du courage à notre faiblesse, pour que la foi que nous professons par nos paroles, se manifeste dans nos actes.
Ant. ad Communionem. Ps. 17, 47-48.Communion
Benedíctus Deus meus, et exaltétur Deus salútis meæ, liberátor meus de inimícis meis.Béni soit mon Dieu, et que le Dieu de mon salut soit exalté, il m’a délivré de mes ennemis.
PostcommunioPostcommunion
Tríbue, quǽsumus, Dómine, per hæc sancta quæ súmpsimus, in tuæ veritátis testificatióne constántiam : ut exémplo beáti Ioánnis Confessóris tui, de ea quæ in nobis est fide, paráti semper simus omni poscénti réddere ratiónem. Per Dóminum.Accordez-nous, Seigneur, grâce à ce sacrement que nous avons reçu, la constance dans le témoignage de votre vérité. Que, suivant l’exemple du bienheureux Jean de Vandières, nous soyons toujours prêts à rendre témoignage devant tous des convictions que nous tenons de la foi.

[1] Thren. : Lamentations de Jérémie le Prophète.