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Les Clous sacrés de Notre-Seigneur Jésus-Christ

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La Cathédrale de Toul conserve une relique insigne d’un des saints Clous de la Passion. Lorsque l’évêque Henri de Ville (1408-1436) fit faire à grands frais un reliquaire pour y placer cette relique, une fête spéciale fut introduite dans la liturgie du diocèse en son honneur.

La relique est toujours précieusement conservée à Toul. La fête fut évidemment supprimée en 1954 comme beaucoup d’autres. Mais la Messe a été conservée comme Messe votive fixée au vendredi qui suit l’Octave de Pâques.

Feria VI post Dominicam I Paschæ
Le Vendredi après le 1er Dimanche après Pâques
SACRORUM CLAVORUM D.N.I.C.
LES CLOUS SACRÉS DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
Missa Votiva (ante 1955 : duplex maius)
Messe Votive (avant 1955 : double majeur)
Ant. ad Introitum. Is. 33, 20.Introït
Réspice Sion, civitátem solemnitátis nostræ : óculi tui vidébunt Ierúsalem, tabernáculum quod transférri non póterit, nec auferéntur clavi eius in sempitérnum, allelúia, allelúia.Regarde Sion, la Cité de nos fêtes : tes yeux verront Jérusalem, tabernacle qui ne sera plus déplacé et dont les clous ne seront jamais arrachés. Alléluia, alléluia !
Ps. 96, 1.
Dóminus regnávit, exsúltet terra : læténtur ínsulæ multæ. Le Seigneur est Roi : que la terre exulte, et que les îles les plus lointaines se réjouissent.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui in assúmptæ carnis infirmitáte Clavis Cruci affígi pro mundi salúte voluísti : concéde própítius ; ut qui eorúmdem Clavórum solémnia venerámur in terris, de glorióso victóriæ tuæ triúmpho gratulémur in cælis : Qui vivis.Dieu, Vous avez voulu, en prenant la faiblesse de la chair humaine, être cloué à la Croix pour le salut du monde : accordez-nous favorablement qu’après avoir sur la terre rendu un culte solennel à ces clous, nous puissions nous réjouir dans le ciel du glorieux triomphe de votre victoire.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corinthios.Lecture de l’Épître de saint Paul aux Corinthiens.
I Cor. 1, 17-25.
Fratres : Non misit me Christus baptizáre, sed evangelizáre : non in sapiéntia verbi, ut non evacuétur Crux Christi. Verbum enim Crucis pereúntibus quidem stultítia est : iis autem, qui salvi fiunt, id est nobis, Dei virtus est. Scriptum est enim : Perdam sapiéntiam sapiéntium et prudéntiam prudéntium reprobábo. Ubi sápiens ? ubi scriba ? ubi conquisítor huius sǽculi ? Nonne stultam fecit Deus sapiéntiam huius mundi ? Nam quia in Dei sapiéntia non cognóvit mundus per sapiéntiam Deum : plácuit Deo per stultítiam prædicatiónis salvos fácere credéntes. Quóniam et Iudǽi signa petunt et Græci sapiéntiam quærunt : nos autem prædicámus Christum crucifíxum : Iudǽis quidem scándalum, géntibus autem stultítiam, ipsis autem vocátis Iudǽis atque Græcis Christum Dei virtútem et Dei sapiéntiam : quia, quod stultum est Dei, sapiéntius est homínibus : et, quod infírmum est Dei, fórtius est homínibus.Frères : Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser mais annoncer l’Évangile, et cela sans recourir à la sagesse de la parole pour ne pas réduire à rien la Croix du Christ. La parole de la Croix, en effet, pour ceux qui se perdent est une folie, mais pour nous qui sommes sauvés, c’est la puissance de Dieu. N’est-il pas écrit : Je détruirai la sagesse des sages, j’anéantirai l’intelligence des intelligents ? Où est-il le sage ? le lettré ? l’homme curieux des choses d’ici-bas ? Dieu n’a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ? Puisque le monde, dans la sagesse de Dieu, n’avait pas reconnu Dieu par la sagesse, Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient, par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des signes, les Grecs recherchent la sagesse ; Nous, nous proclamons le Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens ; Mais pour ceux qui sont appelés, qu’ils soient Juifs ou Grecs, nous proclamons le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.
Allelúia, allelúia. V/. Ave, Rex noster : tu solus nostros es miserátus erróres : Patri obédiens, ductus es ad crucifigéndum, ut agnus mansuétus ad occisiónem.Allelúia, allelúia. V/. Salut, ô notre Roi, Vous seul avez eu pitié de nos erreurs : dans votre obéissance au Père, Vous Vous êtes laissé mener à la Crucifixion, docile comme un agneau conduit au sacrifice.
Allelúia. V/. Tibi glória, hosánna : tibi triúmphus et victória : tibi summæ laudis et honóris coróna. Allelúia.Allelúia. V/. A Vous gloire, Hosannah : à Vous triomphe et victoire : à Vous louange suprême et couronne d’honneur. Alléluia !
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam.Suite du Saint Évangile selon saint Luc.
Lc. 23, 33-43.
In illo tempóre : Postquam venérunt in locum, qui vocátur Calváriæ, ibi crucifixérunt eum : et latrónes, unum a dextris et álterum a sinístris. Iesus autem dicebat : Pater, dimítte illis : non enim sciunt, quid fáciunt. Dividéntes vero vestiménta eius, misérunt sortes. Et stabat pópulus spectans, et deridébant eum príncipes cum eis, dicéntes : Alios salvos fecit : se salvum fáciat, si hic est Christus Dei electus. Illudébant autem ei et mílites accedéntes, et acétum offeréntes ei, et dicéntes : Si tu es Rex Iudæórum, salvum te fac. Erat autem et superscríptio scripta super eum lítteris græcis et latínis et hebráicis : Hic est Rex Iudæórum. Unus autem de his, qui pendébant, latrónibus, blasphemábat eum, dicens : Si tu es Christus, salvum fac temetípsum, et nos. Respóndens autem alter increpábat eum, dicens : Neque tu times Deum, quod in eadem damnatióne es. Et nos quidem iuste, nam digna factis recípimus : hic vero nihil mali gessit. Et dicebat ad Iesum : Dómine, meménto mei, cum véneris in regnum tuum. Et dixit illi Iesus : Amen, dico tibi : Hódie mecum eris in paradíso.En ce temps-là : Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit qu’on appelait le Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » ; Pour se partager ses vêtements, on les tira au sort. Le peuple se tenait là et regardait. Les notables, eux aussi, se moquaient de lui, en disant : « Il à sauvé les autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie, l’élu de Dieu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant et lui offrant du vinaigre, ils disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Car il y avait au-dessus de lui cette inscription, en grec, en latin et en hébreu : « Celui-ci est le Roi des Juifs ». L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » Mais l’autre lui répliquait vivement : « Tu n’as donc point la crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous c’est justice, car nous recevons ce que nous avons réellement mérité, mais lui n’a rien fait de mal » ; Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton royaume ». Jésus lui répondit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ».
Ant. ad Offertorium. Ps. 95, 8, 9, et 10.Offertoire
Tóllite hóstias, et introíte in átria eius : adoráte Dóminum in átrio sancto eius : dícite quia Dóminus regnávit a ligno, allelúia.Prenez vos offrandes, approchez de l’autel : venez adorer le Seigneur dans son sanctuaire : annoncez que le Seigneur règne par le bois de la Croix. Alléluia !
SecretaSecrète
Sanctíficet nos, quǽsumus, Dómine Deus, hoc sanctum et immaculátum sacrifícium, quod Unigénitus Fílius tuus in Cruce óbtulit pro mundi salúte oblatiónem novam, per quam reconciliatiónem accépimus : Qui tecum vivit.Nous vous demandons, Seigneur Dieu, d’être sanctifiés par ce sacrifice saint et sans tache, puisque c’est par lui que votre Fils unique s’est offert sur la Croix en une offrande nouvelle pour le salut du monde, offrande qui nous a valu le pardon.
Præfatio de sancta Cruce. Préface de la sainte Croix .
Ant. ad Communionem.Communion
Per signum Crucis, de inimícis nostris líbera nos, Deus noster, allelúia.Par le signe de la Croix, délivrez-nous, ô notre Dieu, de nos ennemis. Alléluia !
PostcommunioPostcommunion
Dómine Iesu Christe, qui teípsum in Cruce holocáustum Deo Patri immáculátum et spontáneum obtulísti : quǽsumus ; ut eiúsdem sacrifícii quod perfécimus, oblátio veneránda, indulgéntiam nobis obtíneat et glóriam sempitérnam : Qui vivis.Seigneur Jésus-Christ, Vous Vous êtes Vous-même offert à Dieu le Père en un holocauste volontaire et sans tache : nous vous demandons que l’offrande sainte de ce-même sacrifice que nous venons d’accomplir nous obtienne le pardon et la gloire éternelle.