Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Si ce jour tombe le 21 décembre, fête de saint Thomas, on dit la Messe et l’Office de l’Apôtre et on fait mémoire de l’Avent par les oraisons à la messe (3ème semaine), et à Laudes et à Vêpres par les antiennes qui suivent :
Aux Laudes
Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.
Aux Vêpres
Le 21 Décembre. Ant. au MagnificatAntienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Orient [1], * splendeur de la lumière éternelle [2], et soleil de justice [3] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [4]
Aux autres dates, on fait l’Office et la Messe de l’Avent comme suit.
Ant. ad Introitum. Ps. 118, 151–15.2 | Introït |
Prope es tu, Dómine, et omnes viæ tuæ véritas : inítio cognóvi de testimóniis tuis, quia in ætérnum tu es. | Vous approchez, Seigneur, et toutes vos voies sont vérité : depuis toujours je connais vos paroles car vous êtes éternel. |
Ps. ibid., 1 | |
Beati immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini. | Heureux ceux dont la route est droite, et qui suivent la loi du Seigneur. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Excita, quǽsumus, Dómine, poténtiam tuam, et veni : ut hi, qui in tua pietáte confídunt, ab omni cítius adversitáte liberéntur : Qui vivis. | Excitez votre puissance, Seigneur, et venez, pour que vos fidèles confiants en votre bonté, soient très vite délivrés de tout ce qui leur fait obstacle. |
Léctio Isaíæ Prophétæ. | Lecture du Prophète Isaïe. |
Is. 11, 1–5 | |
Hæc dicit Dóminus Deus : Egrediátur virga de radíce Iesse, et flos de radíce eius ascéndet. Et requiéscet super eum spíritus Dómini : spíritus sapiéntiæ et intelléctus, spíritus consílii et fortitúdinis, spíritus sciéntiæ et pietátis ; et replébit eum spíritus timóris Dómini. Non secundum visiónem oculórum iudicábit : neque secúndum audítum áurium árguet : sed iudicábit in iustítia páuperes, et árguet in æquitáte pro mansuétis terræ : et percútiet terram virga oris sui, et spíritu labiórum suórum interfíciet ímpium. Et erit iustítia cíngulum lumbórum eius : et fides cinctórium renum eius. | Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Un rameau sortira du tronc de Jessé, et de ses racines croîtra un rejeton. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur ; Il mettra ses délices dans la crainte du Seigneur. Il ne jugera point sur ce qui paraîtra à ses yeux, et il ne prononcera point sur ce qui frappera ses oreilles. Il jugera les petits avec justice, et prononcera selon le droit pour les humbles de la terre. Il frappera la terre de la verge de sa bouche, et par le souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice ceindra ses flancs, et la fidélité sera la ceinture de ses reins. |
Graduale. Ps. 84, 8 et 2. | Graduel |
Osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam : et salutáre tuum da nobis. | Faites-nous voir, Seigneur, votre miséricorde ; et donnez-nous votre Sauveur. |
V/. Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob. | V/. Seigneur, vous avez béni votre domaine ; vous avez délivré Jacob de la captivité. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam. | Suite du Saint Evangile selon saint Luc. |
Luc. 1, 39–47. | |
In illo tempore : Exsúrgens María ábiit in montána cum festinatióne in civitátem Iuda : et intrávit in domum Zacharíæ, et salutávit Elísabeth. Et factum est, ut audivit salutatiónem Maríæ Elísabeth, exsultávit infans in útero eius : et repléta est Spíritu Sancto Elísabeth, et exclamávit voce magna, et dixit : Benedícta tu inter mulíeres, et benedíctus fructus ventris tui. Et unde hoc mihi, ut véniat Mater Dómini mei ad me ? Ecce enim, ut facta est vox salutatiónis tuæ in áuribus meis, exsultávit in gáudio infans in útero meo. Et beáta, quæ credidísti, quóniam perficiéntur ea, quæ dicta sunt tibi a Dómino. Et ait María : Magníficat anima mea Dóminum : et exsultávit spíritus meus in Deo, salutári meo. | En ce temps-là : Marie partit et s’en alla en hâte vers la montagne, en une ville de Juda. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Et elle s’écria à haute voix, disant : « Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car votre voix, lorsque vous m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mes oreilles, que l’enfant a tressailli de joie dans mon sein.Heureuse celle qui a cru ! Car elles seront accomplies les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur ! » Et Marie dit : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur » |
Ant. ad Offertorium. Ps. 84, 7–8. | Offertoire |
Deus, tu convérsus vivificábis nos, et plebs tua lætábitur in te : osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam, et salutáre tuum da nobis. | Mon Dieu, tournez-vous vers nous pour nous donner la vie ; et votre peuple en vous trouvera la joie. Faites-nous voir votre miséricorde, Seigneur, et donnez-nous votre Sauveur. |
Secreta. | Secrète |
Munéribus nostris, quǽsumus, Dómine, precibúsque suscéptis : et cæléstibus nos munda mystériis, et cleménter exáudi. Per Dóminum nostrum. | Daignez accueillir, Seigneur, nos offrandes et nos prières : purifiez-nous par ces mystères célestes et, dans votre bonté, exaucez-nous. |
Præfatio communis. | Préface Commune . |
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu. | Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent . |
Ant. ad Communionem. Zach. 14, 5–0. | Communion |
Ecce, Dóminus véniet et omnes Sancti eius cum eo : et erit in die illa lux magna. | Voici que le Seigneur va venir, accompagné de tous ses Saints. Et en ce jour là, brillera une grande lumière. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Tui nos, Dómine, sacraménti libátio sancta restáuret : et a vetustáte purgátos, in mystérii salutáris fáciat transíre consórtium. Per Dóminum. | Seigneur, que la participation à votre sacrement nous renouvelle : et purifiés de ce qu’il y a de vieux en nous, elle nous fasse enttrer en communion avec le mystère du salut |
Leçons des Matines
Lecture du saint Évangile selon saint Luc. Cap. 1, 39-47.
En ce temps-là : Marie partit et s’en alla en hâte vers la montagne, en une ville de Juda. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Et le reste.
Homélie de saint Ambroise, Évêque.
Première leçon. Ordinairement, qui veut être cru commence par prouver qu’il est digne de foi. Aussi l’Ange, annonçant à Marie le mystère qui va s’accomplir, lui dit, pour la convaincre, qu’une femme stérile et avancée en âge est devenue mère, et il lui fait ainsi comprendre que Dieu peut tout ce qui lui plaît. Dès que Marie eut appris cette nouvelle, elle se dirigea vers les montagnes. Ce n’est pas qu’elle fût incrédule à l’oracle de l’Ange, ou qu’elle doutât de la réalité de la mission du messager qui lui était envoyé, ni même qu’elle hésitât sur l’exemple qui lui avait été donné ; mais Marie était heureuse de voir les désirs de sa cousine réalisés ; elle voulut remplir, en la visitant, un pieux devoir, et partit en toute hâte, car la joie la transportait. Déjà pleine de Dieu, où se dirigerait-elle avec tant d’empressement, sinon vers des régions plus élevées ? La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas de lenteur dans les efforts qu’elle inspire.
R/. Envoyez, Seigneur, l’Agneau dominateur de la terre, [5] * De la Pierre du désert à la montagne de la fille de Sion. V/. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et donnez-nous votre salut. [6] * De.
Deuxième leçon. O saintes femmes, apprenez avec quel empressement vous, devez assister vos parentes lorsqu’elles sont enceintes. Auparavant, Marie vivait seule dans le fond de sa demeure ; maintenant, sa pudeur virginale ne la détourne pas de paraître en public ; l’aspérité des montagnes n’arrête pas les élans de son zèle, la longueur du chemin ne la décourage pas dans son empressement à rendre service. La Vierge quitte sa maison et se dirige en grande hâte vers les montagnes et elle part, préoccupée de son devoir, sans penser aux difficultés, écoutant sa charité plutôt que la faiblesse de son sexe. O Vierges, apprenez à ne pas courir ça et là chez les autres, à ne pas vous arrêter sur les places, à ne prendre part à aucun entretien en public. Marie, lente à sortir de chez elle, pressée quand elle est au milieu du monde, resta trois mois chez sa cousine.
R/. Cieux, versez votre rosée, et que les nuées pleuvent un juste : [7] * Que la terre s’ouvre, et qu’elle germe un sauveur. V/. Envoyez, Seigneur, l’Agneau dominateur de la terre, de la Pierre du désert, à la montagne de la fille de Sion. [8] * Que.
Troisième leçon. Vous avez appris, ô vierges, la pudeur de Marie ; apprenez son humilité. Une parente vient chez sa parente ; la plus jeune vient voir la plus âgée ; et non seulement elle vient, mais aussi, elle salue la première. Car il convient qu’une vierge soit d’autant plus humble qu’elle est plus chaste. Qu’elle sache user de déférence envers les personnes plus âgées ; que celle qui fait profession de chasteté enseigne l’humilité. C’est à la fois, un effet de sa piété et une règle pour notre instruction. Il faut remarquer avec soin, que c’est ici le supérieur qui vient à l’inférieur, pour que l’inférieur soit secouru : Marie vient à Élisabeth et le Christ à Jean.
R/. Les campagnes solitaires d’Israël ont germé un germe d’agréable odeur : car voici que notre Dieu viendra avec puissance. [9] * Et sa splendeur avec lui. V/. C’est de Sion que vient l’éclat de sa splendeur, notre Dieu viendra manifestement. [10] * Et. Gloire au Père. * Et.
A LAUDES.
Le Vendredi à partir du 17 décembre
A LAUDES ET AUX HEURES.
Les Antiennes suivantes se disent à Laudes et aux Heures dans les six Féries qui précèdent la Vigile de la Nativité. On les commence le 17 Décembre, par les Antiennes assignées au jour où l’on se trouve. On dit de même, les jours qui suivent, celtes qui sont propres à la Férie où l’on est. Si le 17 Décembre tombe un Dimanche, ces Antiennes se commencent le Lundi, c’est-à-dire le 18. Quant à celles qui devraient se dire les jours où il y a occurrence d’une Fête à neuf Leçons, elles sont omises cette année-là.Ant. 1 Soyez persévérants *, et vous verrez le secours du Seigneur sur vous. [11]
Ant. 2 Vers vous, Seigneur, * j’ai élevé mon âme, venez et délivrez-moi ; vers vous je me suis réfugié, Seigneur. [12]
Ant. 3 Venez, Seigneur, * et ne tardez pas ; remettez les péchés d’Israël, votre peuple. [13]
Ant. 4 Dieu viendra du Liban, * et sa splendeur brillera comme ta lumière. [14]
Ant. 5 Pour moi, * je porterai mes regards sur le Seigneur, et j’attendrai le Dieu, mon Sauveur. [15]
Capitule. Is. 2, 3. Venez et montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers, parce que de Sion sortira la loi, et la parole du Seigneur, de Jérusalem.
Ant. au Bénédictus Dès que la voix * de votre salutation est venue à mes oreilles, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein, alléluia. [16]
Le 21 décembre
Si cette Férie tombe le 21 décembre, alors on omet l’antienne précédente et on dit :
Ant. au Bénédictus Ne craignez pas, * car notre Seigneur viendra à vous le cinquième jour.
AUX VÊPRES.
Capitule. Gen. 49, 10. Le sceptre ne sera pas ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui doit être envoyé, et lui-même sera l’attente des nations.
Ant. au Magnificat Ceci est le témoignage * que Jean a rendu : Celui qui vient après moi a été fait avant moi. [17]
Introduction générale aux Antiennes O, voir ici
Si ce jour tombe du 17 au 22 décembre, on dit une Antienne O [18]Le 17 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti, attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Sagesse, * qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut [19], atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur [20] : venez pour nous enseigner la voie de la prudence. [21] Le 18 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti, et ei in Sina legem dedísti : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Adonaï, * et Conducteur de la maison d’Israël [22], qui avez apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent [23], et lui avez donné la loi sur le Sinaï : venez pour nous racheter par la puissance de votre bras. [24] Le 19 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O radix Iesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem Gentes deprecabúntur : veni ad liberándum nos, iam noli tardáre. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Racine de Jessé, * qui êtes comme l’étendard des peuples [25], devant qui les rois fermeront leur bouche [26], et dont les Nations imploreront le secours : venez nous délivrer, maintenant ne tardez plus. [27] Le 20 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O clavis David, * et sceptrum domus Israël ; qui áperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo áperit : veni, et educ vinctum de domo cárceris, sedéntem in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Clef de David, * et sceptre de la maison d’Israël ; qui ouvrez, et nul ne peut fermer ; qui fermez, et nul ne peut ouvrir [28] : venez, et tirez de la prison le captif qui est assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [29] Le 21 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Oriens, * splendor lucis ætérnæ, et sol iustítiæ : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Orient [30], * splendeur de la lumière éternelle [31], et soleil de justice [32] : venez et éclairez ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. [33] Le 22 Décembre. Ant. au Magnificat
Antienne chantée par Scott Turkington, source NLM
O Rex Géntium, * et desiderátus eárum, lapísque anguláris, qui facis útraque unum : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti. Pour écouter l’antienne, cliquer sur l’image O Roi des Nations, * et objet de leurs désirs [34], Pierre angulaire [35], qui réunissez en vous les deux peuples [36] : venez et sauvez l’homme, que vous avez formé du limon. [37]
Prope est iam Dóminus : veníte, adorémus. | Le Seigneur est déjà proche : venez, adorons-le. |
L’Église ne lit rien du Prophète Isaïe en ce jour ; elle se contente de rappeler, à l’Office des Matines, le passage de l’Évangile où saint Luc raconte le mystère de la Visitation de la Sainte Vierge ; après quoi on lit un fragment du Commentaire de saint Ambroise sur ce même passage. Nous réservons, pour le Propre des Saints ci-après, les considérations et les affections que doit inspirer aux fidèles cette importante circonstance de la vie de la Mère de Dieu.
La Station de ce jour est en l’Église des Saints-Apôtres, que plusieurs pensent avoir été bâtie d’abord par Constantin, et dans laquelle les glorieux corps des deux saints Apôtres Philippe et Jacques le Mineur, ensevelis sous l’autel, attendent le second Avènement de celui qui les choisit pour ses coopérateurs dans l’œuvre du premier, et aux côtés auquel ils siégeront sur des trônes au dernier jour, pour juger les douze Tribus d’Israël. (Matth. XIX.)
Nous nous unirons aux intentions de la sainte Église, qui nous propose aujourd’hui la Visitation de la Sainte Vierge, en récitant la Prose suivante, composée à la louange de ce mystère, dans les siècles de foi :
PROSE EN L’HONNEUR DE LA SAINTE VIERGE.
(Tirée des anciens Missels Romains-Français.)
PRIÈRE DU SACRAMENTAIRE GALLICAN.
(In Adventu Domini, Collecte.)
Purifiez, Seigneur Dieu tout-puissant, les secrets de nos cœurs ; et dans votre miséricorde, lavez toutes les taches de nos péchés. Faites, Seigneur, que par votre clémence à jamais bénie, étant dégagés de nos crimes, nous puissions attendre sans frayeur le redoutable et terrible Avènement de notre Seigneur Jésus-Christ.
La station qui précède les ordinations solennelles à Rome, est toujours à l’Apostoleion de Pelage Ier ; cela, en vue de rendre hommage au chœur des Apôtres, dont la mission pour l’évangélisation du monde devra désormais être continuée par les lévites de demain, et aussi à cause de la grande célébrité qu’avait acquise cette vénérable basilique au début de la période byzantine. Le Liber Pontificalis dit que son premier auteur fut le pape Jules Ier ; mais l’édifice dut être, grâce à l’or byzantin, restauré de fond en comble, sous les pontifes Pelage et Jean III, en sorte que le souvenir du pape Jules ayant disparu, le temple passa communément pour une œuvre de Pelage Ier, monument votif de la victoire remportée par Narsès sur les Goths. En 1873, des fouilles pratiquées sous le maître-autel mirent au jour une cassette contenant des fragments d’os des saints apôtres Philippe et Jacques, mêlés à des résidus de baume, et certainement déposés là à l’occasion de la seconde dédicace de la basilique. Au IXe siècle, plusieurs corps d’anciens martyrs transportés du cimetière d’Apronianus sur la voie Latine, trouvèrent aussi asile en cette église ; parmi eux se trouvait celui de sainte Eugénie, très vénéré et, pour cette raison, conservé dans un oratoire spécial, contigu à l’Apostoleion.
La collecte, ou lieu de rendez-vous, d’où, aujourd’hui, avait coutume de partir la procession stationnale avant d’arriver à l’Apostoleion, devait être dans l’ancien titre de Saint-Marc in Pallacinis, qui s’élève non loin de là. C’est du moins ce que prescrivent les listes stationnales pour le vendredi des Quatre-Temps de Carême, bien que ces listes des stations ne contiennent rien, relativement à la fonction d’aujourd’hui.
La messe n’est qu’un soupir brûlant de l’âme vers le futur Emmanuel, qui doit venir racheter Israël par la puissance redoutable de son bras. L’introït a été inspiré par le psaume 118 : Seigneur, vous êtes déjà proche, et la vérité vous aplanit la voie. J’ai appris dès le commencement, de vos lèvres mêmes, ce mystère ineffable de votre parousie messianique. Né dans le temps selon la chair, votre divine génération est toutefois éternelle.
La collecte conjure le Seigneur de ceindre le glaive de sa force et de venir à notre secours. Il y a déjà de nombreux siècles que l’humanité attend, confiante, cette rédemption, et le monde a descendu toute la pente de la perversité et de la dépravation. Il a fait la triste expérience de ce que peut la nature sans la grâce de Dieu. Il est temps enfin de réaliser les espérances que la partie la plus choisie de la race d’Adam nourrit depuis des siècles.
Dans la lecture, Isaïe prend la parole (XI, 1-5) et nous décrit sous de brillantes couleurs le futur libérateur d’Israël. Il s’épanouira, dit-il, comme une fleur, sur la tige de Jessé, et toute la plénitude de la grâce du Paraclet se posera sur Lui, comme une onction parfumée qui le consacrera juge de son peuple. Il ne jugera pas toutefois selon les apparences extérieures, ni ne s’en tiendra au seul témoignage des sens. C’est précisément vers Lui que Job soupirait, quand, écrasé sous les imputations de ses adversaires, il disait à Dieu : « Peut-être regardez-vous avec les yeux du corps et votre regard est-il comme celui des hommes ? » L’œil de Dieu scrutera le plus intime des cœurs, et par la vertu de son Verbe, Il mettra en déroute les puissances adverses. La justice l’ornera comme une ceinture, et la fidélité le ceindra.
Tel est le programme de revanche que le Messie se propose. Le servage auquel, depuis des siècles, Satan a condamné l’humanité, est vraiment ignominieux. Il se confie dans les armes de la superbe et de l’astuce, mais Dieu le prendra dans le lacet même qu’il a tendu aux hommes ; bientôt arrivera un fils d’Adam mais qui sera plus fort que le démon et qui, à l’égal de l’humble petit berger David, jettera à terre avec les armes de l’humilité et de la patience, l’insolence de ce géant bâtard, de ce Goliath, et rendra la liberté à ses captifs.
Le répons-graduel est tiré du psaume 84, qui est tout un hymne de gratitude pour les bienfaits de la rédemption. Comme Abraham et les anciens patriarches, le prophète supplie le Seigneur de nous montrer enfin le jour radieux du Christ, le beau visage du Sauveur, qui vient dans la douceur et respirant la grâce, au bord des eaux de la rédemption.
La lecture évangélique poursuit le récit de saint Luc, déjà commencé avant-hier (Luc., I, 39-55). Marie, saluée pleine de grâce par l’Ange, se hâte d’inaugurer immédiatement son office de dispensatrice des grâces, et conduit son Jésus dans la maison d’Élisabeth, pour qu’il commence la rédemption par la sanctification de Jean dans le sein maternel. La Bienheureuse Vierge entre dans la demeure de sa parente et la salue humblement ; tout de suite, à la voix de Marie, le Précurseur est comblé de grâce, et l’esprit prophétique anime ses vieux parents. Ainsi la maison sacerdotale de Zacharie en Hébron devient le premier sanctuaire marial, où la Mère de Dieu commence à répandre ses miséricordes, et en déverse les prémices sur le plus grand parmi les fils de la femme. Jean est le premier parmi les saints qui soit redevable de toutes ses grâces à Marie ; et là, sous ces humbles voûtes de la maison de Zacharie, est entonné pour la première fois le sublime cantique Magnificat, qui sera l’hymne de dédicace du premier temple mariai et formera la prière quotidienne de l’Église à travers les siècles.
Le verset ad offerendum est emprunté lui aussi au psaume 84 : « Seigneur, Vous qui, à cause du péché, avez détourné de nous votre visage, vous recommencerez à nous regarder quand vous serez apaisé, et le rayonnement de vos yeux nous rendra la vie. Montrez-nous, ô Seigneur, votre miséricorde, et révélez enfin le Sauveur promis par vous, dans la foi duquel se sont endormis les anciens patriarches. » Le visage de Jésus au ciel est un sujet de joie pour les anges, mais sur terre il est un gage de pardon pour les pécheurs. Nous disons au Père : respice in faciem Christi lui, mais nous aussi, fixons bien ce visage, ne le perdons pas de vue. Quand le Père éternel regarde la face de son Jésus, Il s’attendrit sur les malheureux fils d’Adam ; et nous, ayons un religieux respect pour cette sainte Face, pour ce regard très pur qui nous contemple avec douceur ; faisons en sorte que toutes nos actions soient dignes de l’ineffable sainteté de ce regard divin.
Dans la prière qui, selon l’usage romain, sert d’introduction à la préface, nous supplions Dieu d’accueillir avec le sacrifice nos humbles vœux, afin que, purifiés par le mystère de rédemption, nous méritions d’être exaucés. On sait en effet que nos péchés, trop souvent, nous rendent indignes de la grâce divine, dont nous faisons un si déplorable abus : le sacrifice eucharistique doit donc avant tout nous rendre le Seigneur propice, afin qu’il augmente en nous la foi et la charité, quae prima datur, ut caetera impetrentur, comme le dit saint Augustin.
L’antienne pour la Communion est tirée, comme il arrive souvent pendant l’Avent, non pas du psautier, mais des Prophètes. Aujourd’hui c’est le tour de Zacharie : il vient nous avertir que cette fois l’heure lumineuse est toute proche, où le Seigneur, suivi de ses élus, fera son entrée dans le royaume messianique. A dire vrai, cette prophétie s’applique moins à la première parousie du Christ qu’à la seconde à la fin des siècles. L’un et l’autre avènements font néanmoins partie d’un même plan de grâce, d’un identique mystère de salut. Le règne messianique est déjà inauguré à Bethlehem dans l’obscurité de la grotte, mais il n’atteint sa croissance définitive et parfaite qu’au jour de la résurrection générale.
La venue du Verbe incarné met fin à un ancien état de choses devenu désormais intolérable, et inaugure à sa place une ère nouvelle. Le sacrement moyennant lequel nous devenons membres de ce nouveau royaume est précisément le sacrifice de la Rédemption ; c’est pourquoi nous prions le Seigneur, dans la belle collecte eucharistique après la sainte Communion, que la libation sainte du calice du salut, nous purifiant de l’antique souillure, nous renouvelle intimement et nous rende bénéficiaires du mystère de salut.
Gabriel, parlant aussi au nom des célestes milices, salue Marie pleine de grâce, élevée au-dessus de toute créature. Élisabeth, l’heureuse mère du « plus Grand parmi les fils de la femme », comme représentante de l’humanité entière, la proclame elle aussi Mère du Seigneur, bénie par-dessus tous les enfants d’Adam, arbre fécond portant un fruit béni. Mais pourquoi tant de grâce et tant de louanges à Marie ? Elle est humble, c’est pourquoi Dieu l’exalte ; Elle se confie en Dieu et croit, et c’est pourquoi Dieu accomplit en Elle ses promesses splendides. Le Magnificat est le chef-d’œuvre génial de cette sublime Prophétesse, remplie de l’Esprit Saint. Là se traduisent ses sentiments d’humilité, de foi, de reconnaissance et d’amour, dont l’Église s’est tellement éprise qu’elle ne saurait s’interdire la joie de chanter ce cantique même aux jours du deuil le plus déchirant. En effet, dans l’office des défunts, dans le triduum de la semaine sainte quand les alléluias, les doxologies, les hymnes et tout autre chant de joie sont suspendus, la sainte liturgie ne peut pourtant se décider à omettre le Magnificat, qui, privilégié, retentit sous les voûtes du temple, même durant la tristesse lugubre du vendredi in Parasceve [38].
Mon âme glorifie le Seigneur.
L’Église nous fait célébrer aujourd’hui le mystère de la Visitation de la Sainte Vierge. C’est la continuation historique du mercredi des Quatre-Temps. Nous voyons, aujourd’hui, la bienheureuse servante du Seigneur en route vers les montagnes pour aller voir Élisabeth. Nous entendons de sa bouche le premier Magnificat ; le premier fruit de la Rédemption est la sanctification de saint Jean Baptiste, dans le sein de sa mère. Par conséquent de grands mystères s’accomplissent aujourd’hui dans l’Église.
La Visitation de la Sainte Vierge. — Saint Ambroise nous donne aujourd’hui une belle homélie sur l’Évangile : « Dès que Marie eut entendu la parole (de l’ange), elle se leva et partit vers les montagnes ; non pas qu’elle fût incrédule envers la nouvelle ou qu’elle ait conçu des doutes sur le cas semblable. Mais elle était heureuse en raison des vœux qu’elle formait ; prête à rendre religieusement service, elle se hâtait à cause de sa joie. Où aurait-elle été, maintenant qu’elle était remplie de Dieu, sinon, vers les hauteurs, d’un pas rapide ? La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas de lenteurs et d’hésitations. Apprenez aussi, saintes femmes, les attentions que vous devez avoir pour vos parentes qui se trouvent dans la situation d’Élisabeth. Pour Marie, qui demeurait seule dans l’intérieur de sa maison, elle ne fut pas retenue par la pudeur virginale, de paraître en public, ni par les aspérités des montagnes, de montrer son zèle, ni par la longueur du chemin, de témoigner sa charité. Pensant au service à rendre et non aux difficultés, elle quitte sa maison et s’en va dans la montagne, à l’impulsion de son cœur... Apprenez, jeunes filles, à ne pas errer, ici et là, dans les maisons étrangères, à ne pas séjourner sur les rues, à ne pas bavarder en public. A la maison, Marie reste à loisir ; quand elle est dehors, elle se hâte... Vous avez appris, jeunes filles, la pudeur de Marie, apprenez aussi son humilité. C’est une parente qui vient voir une parente, une femme plus jeune qui visite une femme plus âgée. Elle ne vient pas seulement la première, elle salue la première. Il convient donc qu’une vierge soit d’autant plus humble qu’elle est plus chaste. Qu’elle apprenne la déférence envers ses aînées. Qu’elle soit un modèle d’humilité. Car telle est la vocation de la pureté... ». Considérons les trois personnages qui peuvent jouer un rôle dans ce mystère sacré : le Christ, la Sainte Vierge et nous-mêmes.
Le Christ. — Quelle est l’attitude du Sauveur de Noël et de la messe d’aujourd’hui ? L’Église et Marie elle-même nous l’indiquent dans l’Introït : Il est proche (le Sauveur est devant la porte), il tient fidèlement ses promesses. Ce sont ses voies vers nous ; nos voies vers lui doivent être des voies d’innocence. L’Oraison est encore le cri d’imploration de l’Avent : Déploie ta puissance et viens à Noël. Dans la leçon, nous voyons le Sauveur comme un rameau de la racine de Marie ; le fruit divin germe déjà à dans la terre bénie (Graduel). A l’Évangile, nous adorons le Sauveur dans son tabernacle virginal et nous assistons à son premier acte rédempteur. Il purifie son fidèle héraut, de la tache originelle. La Communion fait surgir devant nos yeux la vision de l’avènement dernier, du dernier jour de Noël avec l’escorte de tous les saints. Le Roi qui viendra alors est le Sauveur qui vient à Noël, c’est aussi le Sauveur qui descend aujourd’hui sur l’autel. La messe unit donc le double avènement : l’avènement dans la chair et l’avènement dans la gloire.
Marie. — La bienheureuse servante de Dieu apparaît de nouveau devant nous : accompagnons-la dans son voyage ; comme l’ange qui la précède, semons des roses sur ses pas ; avec saint Joseph, suivons modestement ses traces. Les voies de Marie sont des voies immaculées. Elle est la terre bénie, fécondée par la rosée du ciel ; elle est aussi la racine sacrée, qui produit le noble rameau, la fleur divine de t’humanité.
Nous-mêmes. — Quel rôle nous est assigné aujourd’hui ? D’abord celui de saint Jean auquel le Seigneur apporte la grâce de la Rédemption et spécialement la purification de l’antique faute (vetustate purgatos). Mais le rôle de Marie doit être aussi le nôtre, à un titre tout particulier. Il est peu de mystères dans sa vie qui s’adaptent mieux à notre vie spirituelle que son voyage vers les montagnes.
a) Soyons nous aussi des créatures « avec qui est le Seigneur » : Il est avec nous par la Sainte Eucharistie, il l’est constamment par la grâce. Nous portons le Christ à travers toute notre vie : il faut qu’il grandisse et prenne forme en nous.
b) Portons consciemment le Christ à travers nos journées, soyons des porteurs de Christ, des christophores.
c) Portons le Christ parmi les hommes, afin qu’il leur donne la grâce, portons-le dans notre maison, au lieu de notre travail, portons-le à tous ceux que nous fréquentons. Que de grâces nous pourrions ainsi communiquer aux hommes sans qu’on le sache, sans qu’on le remarque !
d) Aimons aussi à chanter le cantique de l’habitation de Dieu en nous, le Magnificat, avec la ferveur de Marie ; chantons-le tous les jours.
Lecture de l’Avent. — Nous écoutons d’abord le message de notre prédicateur d’Avent (Isaïe LV. 1-13).
Vous tous qui avez soif, venez aux eaux,
Et vous qui n’avez pas d’argent
Venez vite, achetez et mangez,
Venez, achetez sans argent et sans échange du vin et du lait.
Pourquoi dépenser de l’argent pour ce qui n’est pas du pain ?
Votre travail pour œ qui ne rassasie pas ?
Écoutez-moi donc et mangez ce qui est bon
Et que votre âme se délecte de mets succulents.
Prêtez-moi l’oreille et venez à moi,
Écoutez et que votre âme vive ;
Je conclurai avec vous une alliance éternelle,
En raison de ma ferme promesse à David.
Voici que je l’établis pasteur des peuples, prince et docteur des nations.
Voici que tu appelleras un peuple que tu ne connais pas,
Et des nations que tu ne connais pas accourront à toi,
A cause du Seigneur ton Dieu et du Saint d’Israël
Qui t’a glorifié.
Cherchez le Seigneur pendant qu’on peut le trouver,
Invoquez-le pendant qu’il est proche.
Que l’impie abandonne sa voie (de péché)
Et l’injuste ses mauvais desseins
Et qu’il se convertisse au Seigneur,
Alors notre Dieu aura pitié de lui,
Car il est tout prêt à pardonner.
Ce sont là encore de véritables pensées d’Avent : de joyeuses promesses mais aussi de sérieux avertissements.
Chants de l’Avent. — Au caractère plus sérieux du jour correspondent des chants remplis d’une ardente supplication :
Le matin, au lever du soleil, nous entendons l’exclamation joyeuse d’Élisabeth : « Quand j’ai entendu le son de ta voix, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein, Alléluia. »
[1] Zach. 6, 12.
[2] Hebr. 1, 3.
[3] Malach. 4, 2.
[4] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.
[5] Is. 16, 1.
[6] Ps. 84, 7.
[7] Is. 45, 8.
[8] Is. 16, 1.
[9] Is. 35, 1.
[10] Ps. 49, 2.
[11] 2 Paral. 20, 17.
[12] Ps. 24, 1.
[13] Ps. 142, 9.
[14] Habac. 3, 4..
[15] Mich. 7, 7.
[16] Luc. 1, 44.
[17] Johan. 1, 15.
[18] On dit solennellement les Antiennes O. On les dit à Magnificat, parce que c’est Marie qui nous a donné Jésus, et à Vêpres, parce que le Messie était attendu sur le soir du monde. D’après Honorius d’Autun, ces sept Antiennes se rapportent aux sept dons du Saint-Esprit. Dans la première, Jésus est appelé sagesse, parce qu’il est venu dans l’Esprit de sagesse. Dans la seconde, Adonaï, nom que Dieu indiqua à Moïse sur le Sinaï, parce que J.-C. est venu nous racheter par l’Esprit d’intelligence. Dans la troisième, Radix Jesse in signum populorum, c’est-à-dire en signe de la croix, parce qu’il est venu nous délivrer dans l’Esprit de conseil. Dans la quatrième, Clef de David, parce qu’il ouvre le Ciel aux justes et ferme l’enfer, dans l’Esprit de force. Dans la cinquième, Orient, parce qu’il nous éclaire par l’Esprit de science. Dans la sixième, Roi des Gentils et Pierre angulaire, parce qu’il sauve tous les hommes par l’Esprit de piété. Dans la septième, Emmanuel, parce qu’il vient dans l’Esprit de crainte, mais en donnant aussi la loi de l’amour. Ce nombre septénaire signifie encore les sept misères du genre humain, savoir : l’ignorance ; les peines éternelles et la mort ; l’esclavage du démon ; le péché ; les ténèbres ; l’exil de la patrie. Et voilà pourquoi nous avons besoin d’un Docteur, O Sapientia ; d’un Rédempteur O Adonaï ; d’un Libérateur, O Radix Jesse ; d’un Sauveur, O Clavis David ; d’un illuminateur, O Oriens ; d’un Chef et guide pour ramener à la patrie, soit les Gentils (O Rex Gentium), soit les Juifs (O Emmanuel).
[19] Eccli., 24, 3.
[20] Sap. 8, 1.
[21] ou de la justiceIs. 40, 14.
[22] Exod. 6, 2, 3, 13.
[23] Exod. 3, 2.
[24] Exod. 6, 6.
[25] Is. 11, 10 & Rom. 15, 12.
[26] Is. 52, 15.
[27] Habac. 2, 3 & Hebr. 10, 37.
[28] Is. 22, 22 & Apoc. 3, 7.
[29] Is. 44, 7 ; Ps. 106, 14 & Apoc. 3, 7 ; Luc. 1, 79.
[30] Zach. 6, 12.
[31] Hebr. 1, 3.
[32] Malach. 4, 2.
[33] Is. 9, 2 ; Luc. 1, 78-79.
[34] Agg. 2, 8.
[35] Is. 28, 16.
[36] Ephes. 2, 14.
[37] Gen. 2, 7.
[38] Vendredi Saint.