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Abhinc duos annos (1913)

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Motu proprio sur la Réforme Liturgique
1913.


Texte partiel tiré des "Enseignements pontificaux" (Solesmes)

Il y a deux ans, en publiant Notre Constitution apostolique Divino Afflatu, Nous avions spécialement en vue la récitation, autant que possible intégrale, du psautier dans la semaine, et la restauration des anciens offices des dimanches. Mais Notre cœur était plein de beaucoup d’autres projets, les uns simples desseins, les autres ayant déjà reçu un commencement de réalisation, relatifs à la réforme entreprise du Bréviaire Romain.

Mais de nombreuses difficultés Nous empêchant de les exécuter, Nous avons dû les ajourner à un moment plus favorable. Pour corriger la composition du Bréviaire de façon à le rendre tel que Nous le voulons, c’est-à-dire d’une perfection achevée dans toutes ses parties, il faut :

– ramener le calendrier de l’Église universelle à sa disposition première et à son premier style, en gardant cependant les glorieux enrichissements que la fécondité merveilleuse de l’Église, mère des saints, y a apportés ; – utiliser les passages appropriés des Écritures, des Pères et des Docteurs, après en avoir rétabli le texte authentique ; – rectifier prudemment d’après les documents les vies des saints ; – mieux disposer de nombreux points de liturgie, en les débarrassant des éléments superflus.

Mais au jugement des personnes doctes et sages, tout ceci demande un travail considérable et de longue haleine. Pour cette raison, il faudra un grand nombre d’années avant que cette sorte d’édifice liturgique, composé avec un soin intelligent par l’Épouse du Christ pour exprimer sa piété et sa foi, apparaisse nettoyé de la crasse du temps, de nouveau resplendissant de dignité et de belle ordonnance.

En attendant, les lettres et conversations de nombreux évêques Nous font connaître leur désir pressant, partagé par un grand nombre de prêtres, de trouver dans le Bréviaire, en même temps que la nouvelle distribution du psautier avec ses rubriques, toutes les mutations qui accompagnent déjà ce nouveau psautier ou peuvent l’accompagner.

En Nous le demandant avec insistance, ils Nous ont aussi fait comprendre leur grand désir que le nouveau psautier soit plus souvent employé, que les dimanches y soient respectés plus scrupuleusement, que l’on pourvoie aux inconvénients des offices transférés, et que l’on fasse certains autres changements qui paraissent justifiés. Ces vœux, parce qu’ils sont objectivement fondés et tout à fait conformes à Notre désir, Nous les avons agréés et Nous estimons que le moment est venu de les satisfaire.

[Suivent les dispositions pratiques.]