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Jeudi Saint (avant Pie XII)

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1570.


Textes liturgiques du Jeudi Saint in cœna Domini avant la réforme de la semaine sainte sous Pie XII.

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FERIA V IN CŒNA DOMINI
JEUDI SAINT EN LA CÈNE DU SEIGNEUR
duplex I classis
double de 1ère Classe
Statio ad S. Ioannem in Laterano
Station à St-Jean de Latran
Ant. ad Introitum. Introitus. Gal. 6, 14.Introït
Nos autem gloriári opórtet in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : in quo est salus, vita et resurréctio nostra : per quem salváti et liberáti sumus.Il faut que nous nous glorifions dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.
Ps. 66, 2.
Deus misereátur nostri, et benedícat nobis : illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri.Que Dieu ait pitié de nous et qu’il nous bénisse ; qu’il fasse luire sur nous la lumière de son visage et qu’il nous fasse miséricorde.
Dicitur Glória in excélsis, quo intonato pulsantur campanæ ; quæ, expleto Hymno, silent usque ad Sabbatum sanctum, ut suo loco notatur.On dit le Glória in excélsis, et une fois entonné on sonne les cloches qui, l’Hymne terminée, se taisent jusqu’au Samedi saint, comme c’est noté à sa place.
Oratio.Collecte
Deus, a quo et Iudas reatus sui pœnam, et confessiónis suæ latro prǽmium sumpsit, concéde nobis tuæ propitiatiónis efféctum : ut, sicut in passióne sua Iesus Christus, Dóminus noster, diversa utrísque íntulit stipéndia meritórum ; ita nobis, abláto vetustátis erróre, resurrectiónis suæ grátiam largiátur : Qui tecum.O Dieu, qui avez puni la perfidie de Judas et récompensé la confession du larron, faites-nous ressentir l’effet de votre miséricorde, afin que Notre Seigneur Jésus-Christ, qui, dans sa Passion, les a traités tous deux selon leur mérite, détruise en nous les traces du vieil homme et nous accorde la grâce de sa résurrection.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios.Lecture de l’épître de l’Apôtre saint Paul aux Corinthiens.
1 Cor. 11, 20-32.
Fratres : Conveniéntibus vobis m unum, iam non est Domínicam cœnam manducáre. Unusquísque enim suam cenam præsúmit ad manducándum. Et alius quidem ésurit : álius autem ébrius est. Numquid domos non habétis ad manducándum et bibéndum ? aut ecclésiam Dei contémnitis, et confúnditis eos, qui non habent ? Quid dicam vobis ? Laudo vos ? In hoc non laudo. Ego enim accépi a Dómino quod et trádidi vobis, quóniam Dóminus Iesus, in qua nocte tradebátur, accépit panem, et grátias agens tregit, et dixit : Accípite, et manducáte : hoc est corpus meum, quod pro vobis tradétur : hoc fácite in meam commemoratiónem. Simíliter et cálicem, postquam cœnávit, dicens : Hic calix novum Testaméntum est in meo sánguine : hoc fácite, quotiescúmque bibétis, in meam commemoratiónem. Quotiescúmque enim manducábitis panem hunc et cálicem bibétis : mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat. Itaque quicúmque manducáverit panem hunc vel bíberit cálicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini. Probet autem seípsum homo : et sic de pane illo edat et de cálice bibat. Qui enim mandúcat et bibit indígne, iudícium sibi mandúcat et bibit : non diiúdicans corpus Dómini. Ideo inter vos multi infirmi et imbecílles, et dórmiunt multi. Quod si nosmetípsos diiudicarémus, non útique iudicarémur. Dum iudicámur autem, a Dómino corrípimur,ut non cum hoc mundo damnémur.Mes frères, lorsque vous vous assemblez comme vous faites, ce n’est plus manger le souper du Seigneur. Car chacun se hâte de prendre son repas à part. Et ainsi l’un n’a rien à manger tandis que l’autre fait des excès. N’avez-vous donc pas vos maisons pour y boire et pour y manger ? ou méprisez-vous l’Église de Dieu et voulez-vous faire honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je à ce sujet ? Faut-il vous louer ? Non, je ne vous en loue point. C’est du Seigneur même que j’ai appris ce que je vous ai enseigné à mon tour : à savoir, que le Seigneur Jésus, dans la nuit même où il fut livré, prit du pain et, ayant rendu grâces, le rompit et dit : Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même le calice, après avoir soupe, et il dit : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous le boirez. En effet, toutes les fois que vous mangerez de ce pain et que vous boirez de ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. Or, quiconque mangera de ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement sera coupable du corps et du sang du Seigneur. Que l’homme donc s’éprouve soi-même et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. Car celui qui le mange et le boit indignement, mange et boit sa propre condamnation, ne faisant pas le discernement qu’il doit du corps du Seigneur. C’est pour cela que parmi vous beaucoup sont débiles et languissants et que plusieurs sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés de Dieu. Mais le Seigneur nous juge et nous châtie, afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde.
Graduale. Philipp. 2, 8-9.Graduel
Christus factus est pro nobis obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis.Le Christ, pour nous, s’est fait obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
V/. Propter quod et Deus exaltávit illum : et dedit illi nomen, quod est super omne nomen.C’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem.Suite du Saint Evangile selon saint Jean.
Ioann. 13, 1-15.
Ante diem festum Paschae, sciens Iesus, quia venit hora eius, ut tránseat ex hoc mundo ad Patrem : cum dilexísset suos, qui erant in mundo, in finem diléxit eos. Et cena facta, cum diábolus iam misísset in cor, ut tráderet eum Iudas Simónis Iscariótæ : sciens, quia ómnia dedit ei Pater in manus, et quia a Deo exivit, et ad Deum vadit : surgit a cena et ponit vestiménta sua : et cum accepísset línteum, præcínxit se. Deinde mittit aquam in pelvim, et cœpit laváre pedes discipulórum, et extérgere línteo, quo erat præcínctus. Venit ergo ad Simónem Petrum. Et dicit ei Petrus : Dómine, tu mihi lavas pedes ? Respóndit Iesus et dixit ei : Quod ego fácio, tu nescis modo, scies autem póstea. Dicit ei Petrus : Non lavábis mihi pedes in ætérnum. Respóndit ei Iesus : Si non lávero te, non habébis partem mecum. Dicit ei Simon Petrus : Dómine, non tantum pedes meos, sed et manus et caput. Dicit ei Iesus : Qui lotus est, non índiget nisi ut pedes lavet, sed est mundus totus. Et vos mundi estis, sed non omnes. Sciébat enim, quisnam esset, qui tráderet eum : proptérea dixit : Non estis mundi omnes. Postquam ergo lavit pedes eórum et accépit vestiménta sua : cum recubuísset íterum, dixit eis : Scitis, quid fécerim vobis ? Vos vocátis me Magíster et Dómine : et bene dícitis : sum étenim. Si ergo ego lavi pedes vestros, Dóminus et Magíster : et vos debétis alter altérius laváre pedes. Exémplum enim dedi vobis, ut, quemádmodum ego feci vobis, ita et vos faciátis.Avant la fête de Pâque, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à l’excès. Et après le souper, le démon ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le trahir, Jésus, qui savait que son Père lui avait donné tout pouvoir, qu’il était sorti de Dieu et qu’il retournait à Dieu, se leva de table, ôta son manteau et, ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis il versa de l’eau dans un bassin, il se mit à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait attaché autour de lui. Il vint donc à Simon-Pierre. Mais Pierre lui dit : « Quoi, Seigneur, vous me laveriez les pieds ! » Jésus lui répondit : « Vous ne comprenez pas maintenant ce que je fais, mais vous le saurez bientôt. » Pierre lui dit : « Jamais vous ne me laverez les pieds. » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi. » Simon Pierre lui dit : « Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. » Jésus lui dit : « Celui que le bain a déjà purifié n’a besoin que de se laver les pieds ; il est pur dans tout son corps ; pour vous, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il connaissait celui qui le devait trahir, c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous purs. Après donc qu’il leur eut lavé les pieds et qu’il eut repris son manteau, il se remit à table et leur dit : « Savez-vous ce que je viens de faire ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez, vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi.
Credo
Ant. ad Offertorium. Ps. 117, 16 et 17.Offertoire
Déxtera Dómini fecit virtútem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.La droite du Seigneur a signalé sa force ; sa droite m’a élevé, je ne mourrai pas ; au contraire, je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur.
Secreta.Secrète
Ipse tibi, quǽsumus, Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus, sacrifícium nostrum reddat accéptum, qui discípulis suis in sui commemoratiónem hoc fíeri hodiérna traditióne monstrávit, Iesus Christus, Fílius tuus, Dóminus noster : Qui tecum vivit et regnat.Seigneur saint, Père tout-puissant. Dieu éternel, nous vous demandons que notre sacrifice vous soit rendu agréable par Jésus-Christ, votre Fils, Notre Seigneur, qui l’instituant aujourd’hui, a commandé à ses disciples de le célébrer en mémoire de Lui.
Præfatio de Cruce.Préface de la Croix. [*]
In aliquibus diœcesibusDans certains diocèses est concédée une Préface du Saint-Sacrement, il en existe deux.
Præfatio de SSmo Sacramento I.Préface du St Sacrement I. [**]
Præfatio de SSmo Sacramento II.Préface du St Sacrement II. [***]
Infra Actionem.Pendant l’Action.
Communicántes et diem sacratíssimum celebrántes, quo Dóminus noster Iesus Christus pro nobis est tráditus : sed et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genetrícis eiúsdem Dei et Dómini nostri Iesu Christi : sed et beatórum Apostolórum ac Mártyrum tuórum, Petri et Pauli, Andréæ, Iacóbi, Ioánnis, Thomæ, Iacóbi, Philíppi, Bartholomǽi, Matthǽi, Simónis et Thaddǽi : Lini, Cleti, Cleméntis, Xysti, Cornélii, Cypriáni, Lauréntii, Chrysógoni, Ioánnis et Pauli, Cosmæ et Damiáni : et ómnium Sanctórum tuórum ; quorum méritis precibúsque concédas, ut in ómnibus protectiónis tuæ muniámur auxílio. Iungit manus. Per eúndem Christum, Dóminum nostrum. Amen.Unis dans une même communion, et célébrant le jour très saint où Notre Seigneur Jésus-Christ se livra pour nous, nous vénérons d’abord la mémoire de la glorieuse Marie toujours vierge, mère de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, puis du bienheureux Joseph, époux de cette même Vierge, et de vos bienheureux Apôtres et Martyrs, Pierre et Paul, André, Jacques, Jean, Thomas, Jacques, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon et Jude, Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille, Cyprien, Laurent, Chrysogone, Jean et Paul, Côme et Damien, — et de tous vos Saints. Par leurs mérites et leurs prières, accordez-nous en toute occasion le secours de votre force et de votre protection. Il joint les mains. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Tenens manus expansas super Oblata, dicit :Tenant les mains étendues sur les Offrandes, il dit :
Hanc ígitur oblatiónem servitútis nostræ, sed et cunctæ famíliæ tuæ, quam tibi offérimus ob diem, in qua Dóminus noster Iesus Christus trádidit discípulis suis Córporis et Sánguinis sui mystéria celebránda : quǽsumus, Dómine, ut placátus accípias : diésque nostros in tua pace dispónas, atque ab ætérna damnatióne nos éripi et in electórum tuórum iúbeas grege numerári. Iungit manus. Per eúndem Christum, Dóminum nostrum. Amen. Voici donc l’offrande que nous vous présentons, nous vos serviteurs et avec nous votre famille entière, en ce jour où Notre Seigneur Jésus-Christ a confié à ses disciples la célébration des mystères de son corps et de son sang, acceptez-la, Seigneur, avec bienveillance ; disposez dans votre paix les jours de notre vie, veuillez nous arracher à l’éternelle damnation et nous compter au nombre de vos élus. Il joint les mains. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Quam oblatiónem tu, Deus, in ómnibus, quǽsumus, Signat ter super Oblata, bene + díctam, adscríp + tam, ra + tam, rationábilem acceptabilémque fácere dignéris : Signat semel super Hóstiam, ut nobis Cor + pus, et semel super Cálicem, et San + guis fiat dilectíssimi Fílii tui, Iungit manus, Dómini nostri Iesu Christi.Cette offrande, daignez, vous, notre Dieu, Il fait trois signes de croix sur les oblats : la bénir, l’agréer et l’approuver pleinement, la rendre parfaite et digne de vous plaire ; et qu’elle devienne ainsi pour nous Il fait un signe de croix sur l’hostie, le Corps et et un sur le calice, le Sang de votre Fils bien-aimé, Il joint les mains. notre Seigneur Jésus-Christ.
Qui prídie, quam pro nostra omniúmque salúte paterétur, hoc est hódie, Accipit Hostiam, accépit panem in sanctas ac venerábiles manus suas, Elevat oculos ad cælum, et elevátis óculis in cælum ad te Deum, Patrem suum omnipoténtem, Caput inclinat, tibi grátias agens, Signat super Hostiam, bene + dixit, fregit, dedítque discípulis suis, dicens : Accípite, et manducáte ex hoc omnes.Celui-ci, la veille de sa Passion, c’est-à-dire aujourd’hui, Il prend l’hostie, prit du pain dans ses mains saintes et adorables Il élève les yeux au ciel, et les yeux levés au ciel vers vous, Dieu, son Père tout-puissant, Il incline la tête, vous rendant grâces, Il signe sur l’hostie, il bénit ce pain, le rompît et le donna à ses disciples en disant : Prenez et mangez-en tous.
Hoc est enim Corpus meum.Ceci est mon Corps.
Et reliqua ut in Canone.Et le reste comme au Canon.
Agnus Dei dicitur de more, sed Pax non datur. Dicuntur tamen tres consuétæ Orationes ante Communionem.l’Agnus Dei est dit selon la coutume, mais on ne donne pas la Paix. On dit cependant les trois Oraisons habituelles avant la communion.
Hodie Sacerdos consecrat duas Hostias, quarum unam sumit, alteram reservat pro die sequenti, in quo non conficitur Sacramentum ; reservat etiam aliquas particulas consecratas, si opus fuerit, pro infirmis ; Sanguinem vero totum sumit : et ante ablutionem digitorum ponit Hostiam reservatam in alio Calice, quem Diaconus Palla et Patena inversa cooperit, et désuper Velum expándit, et in medio Altaris collocat. Deinde fit Communio, et completur Missa. Sacerdos autem genuflectit, quandocumque accedit vel recédit a medio Altaris, vel transit ante Sacramentum in Calice reservatum : et cum dicere debet Dóminus vobíscum, non vertit se ad populum in medio Altaris, ne terga vertat Sacramento, sed a latere Evangelii : et in fine ibidem dat benedictionem, et non perficit círculum.Aujourd’hui, le Prêtre consacre deux grandes Hosties, dont il en consomme une, et réserve la seconde pour le jour suivant où on n’accomplit pas le Sacrement ; il met de côté aussi quelques petites hosties consacrées, si besoin est, pour les malades ; mais il consomme tout le Sang : et avant l’ablution des doigts, il pose la grande Hostie mise de côté dans un autre Calice, que le Diacre couvre d’une pale et d’une patène inversée sur lesquelles il met le Voile, et il place le Calice au milieu de l’Autel. Ensuite on fait la Communion et on termine la Messe. Mais le Prêtre fait la génuflexion chaque fois qu’il approche ou quitte le milieu de l’Autel ou passe devant le Calice mis de côté : et quand il doit dire Le Seigneur soit avec vous, il ne se tourne pas vers le Peuple au milieu de l’Autel, pour ne pas tourner le dos au Sacrement, mais il se tourne du côté de l’Évangile : et à la fin, là-même il donne la bénédiction et n’accomplit pas un tour complet.
Ant. ad Communionem. Ioann. 13, 12, 13 et 15.Communion
Dóminus Iesus, postquam cœnávit cum discípulis suis, lavit pedes eórum, et ait illis : Scitis, quid fécerim vobis ego, Dóminus et Magíster ? Exemplum dedi vobis, ut et vos ita faciátis.Le Seigneur Jésus, après la cène avec ses disciples, leur lava les pieds et leur dit : Savez-vous ce que je viens de faire, moi qui suis votre Seigneur et votre Maître ? Je vous ai donné l’exemple, afin que vous fassiez de même.
Postcommunio.Postcommunion
Refécti vitálibus aliméntis, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, quod témpore nostræ mortalitátis exséquimur, immortalitátis tuæ múnere consequámur. Per Dóminum nostrum.Rassasiés, Seigneur, de cette nourriture de vie, faites, ô notre Dieu, que nous obtenions par votre grâce, dans l’immortalité, ce que nous célébrons pendant le cours de notre vie ici-bas.
Dicitur Ite, Missa est, et datur benedíctio, et legitur Evangelium sancti Ioannis, in cuius initio Sacerdos non signat Altare, sed seipsum tantum.On dit l’Ite, Missa est, et on donne la bénédiction, et on lit l’Evangile de saint Jean, au début duquel le Prêtre ne signe pas l’Autel, mais seulement lui-même.
Hodie paretur locus aptus in aliqua Capella Ecclesiæ, vel Altari : et decenter, quoad fieri potest : ornetur cum velis et luminibus : ubi Calix cum Hostia, ut supra reservata, reponatur. Finita autem Missa, accenduntur intorticia, et fit Processio more solito, alio tamen Subdiacono parato Crucem ferente. Celebrans indutus Pluviali albo, stans ante Altare, imponit incensum in duobus thuribulis absque benedictione : deinde in medio genuflexus, cum altero incensat ter Sacramentum : et accepto Calice cum Sacramento de manu Diaconi stantis, et cooperto extremitatibus Veli, quo eius humeri teguntur, procedit médius inter eúndem Diaconum a dextris et Subdiaconum a sinistris sub baldachino, duobus Acolythis Sacramentum continue incensantibus, usque ad locum præparatum, ubi pro crastino servandum est. Interea dum fit Processio, cantatur Hymnus Pange, lingua, gloriosi Corporis mystérium. Cum autem ventum fuerit ad locum paratum, Diaconus genuflexus a Sacerdote stanti accipit Calicem cum Sacramento, et ponit illum primo super Altare, ubi a Sacerdote genuflexo incensatur, ut supra : deinde reponit in capsula. Postea in Choro dicuntur Vesperæ sine cantu. Quibus expletis, Sacerdos, Alba et Stola violacea indutus, cum Ministris denudet Altaria, legendo Antiphonam Ps. 21, 19 Diviserunt sibi vestimenta mea : et super vestem meam misérunt sortem, cum toto Psalmo Deus, Deus meus, réspice in me.Aujourd’hui, qu’on prépare un lieu idoine dans quelque Chapelle de l’Église, ou un Autel : et qu’il soit orné décemment autant qu’on le peut, de voiles et de lumières : là, qu’on dépose le Calice avec l’Hostie, mis de côté comme expliqué ci-dessus. La Messe finie, on allume des torches, et on fait une Procession de la manière habituelle, un autre Sous-Diacre paré portant la Croix. Le Célébrant revêtu de la Chape blanche, debout devant l’Autel, impose l’encens dans deux encensoirs sans bénédiction : ensuite, agenouillé devant le milieu de l’Autel, avec un encensoir, il encense trois fois le Sacrement, et ayant reçu le Calice avec le Sacrement de la main du Diacre debout, et l’ayant couvert des extrémités du Voile huméral, il s’avance entre le Diacre à sa droite et le Sous-Diacre à sa gauche, sous le dais, deux Acolytes encensant sans cesse le Sacrement, jusqu’au lieu préparé, là où le Sacrement sera conservé pour le lendemain. Pendant qu’on fait la Procession, on chante l’Hymne Pange, lingua, gloriosi Corporis mystérium. Quand on est arrivé au lieu préparé, le Diacre à genoux reçoit du Prêtre debout le Calice avec le Sacrement, et le pose d’abord sur l’Autel, où il est encensé par le Prêtre à genoux comme indiqué ci-dessus : ensuite il le place dans le tabernacle. Puis au Chœur, on dit Vêpres sans les chanter. Après, le Prêtre, revêtu de l’Aube et de l’Étole violettes, dénude les Autels en lisant l’Antienne Ps. 21, 19 Ils ont partagé mes vêtements et sur ma robe il ont jeté le sort, avec tout le Psaume Dieu, mon Dieu, regardez-moi.
Post denudationem Altarium, hora competenti facto signo cum tabula, conveniunt Clerici ad faciendum Mandatum. Praelatus, seu Superior, super Amictu et Alba induitur Stola et Pluviali violaceis, et in loco ad id deputato, ministrante Diacono (qui paratus cum Subdiacono, ut in Missa, paramentis albis, ei assistit), imponit incensum in thuribulo : deinde Diaconus librum Evangeliorum ante pectus tenens genuflexus ante Superiorem, petit benedictionem : qua accepta, astantibus duobus Acolythis cum candelabris accensis, et Subdiacono librum tenente, signat librum, et incensat, et cantat, ut moris est Evangelium : Ante diem festum Paschæ, ut in Missa. Quo finito, Subdiaconus portat librum apertum osculandum Superiori, et Diaconus eum de more incensat. Postea Superior exuitur Pluviali et per Diaconum et Subdiaconum præcingitur linteo, et sic præcinctus, assistentibus sibi iisdem Diacono et Subdiacono, accedit ad lotionem pedum, et per ordinem dispositis iis qui lavandi sunt, Clericis pelvim et aquam miniítrantibus, Subdiacono singulorum pedem dextrum tenente, genuflectens singulis, illorum pedem lavat, extergit, et osculatur, Diacono præbente linteum ad abstergendum. Et interim hæc subscripta cantantur :Après le dépouillement des Autels, à l’heure qui convient, le signal ayant été donné avec la crécelle, les Clercs se rassemblent pour faire le Mandatum. Le Prélat, ou le Supérieur, se revêt sur l’Amict et l’Aube de l’étole et de la Chape violettes, et au lieu désigné, assisté du Diacre (qui est paré avec le Sous-Diacre, comme à la messe, des ornements blancs), il impose l’encens dans l’encensoir : ensuite le Diacre, tenant le livre des Évangiles devant sa poitrine, à genoux devant le Supérieur, demande la bénédiction : une fois celle-ci reçue, assisté de deux Acolytes avec des chandeliers allumés, et le Sous-Diacre tenant le livre, il signe le livre, l’encense, et chante selon la coutume l’Évangile : Avant la fête de Pâque, comme à la Messe. Une fois cela fini, le Sous-Diacre porte le livre ouvert à baiser au Supérieur, et le Diacre l’encense selon l’usage. Ensuite, le Supérieur dépose la Chape et est ceint par le Diacre et le Sous-Diacre d’un linge, et ainsi ceint, assisté des mêmes Diacre et Sous-Diacre, il procède au lavement des pieds, et ceux qui doivent être lavés étant placés par ordre, des Clercs assistant avec le bassin et l’eau, le Sous-Diacre tenant le pied droit, il fait la génuflexion devant chacun de ceux dont il lave le pied, il l’essuie et le baise, le Diacre lui présentant le linge pour essuyer. Et entre-temps, on chante ce qui suit :
Antiphona. Ioann. 13, 34. Mandátum novum do vobis : ut diligátis ínvicem, sicut diléxi vos, dicit Dóminus.Je vous donne un commandement nouveau, qui est que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés, dit le Seigneur.
Ps. 118, 1. Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.Heureux ceux dont la voie est pure et qui marchent dans la loi du Seigneur.
Et repetitur immediate Antiphona Mandatum novum. Et sic aliæ Antiphonæ, quæ habent Psalmos vel Versus, repetuntur. Et de quolibet Psalmo dicitur tantum primus Versus.Et on répète immédiatement l’Antienne Je vous donne un commandement nouveau. Et ainsi on répéte les autres Antiennes qui ont des Psaimes ou des Verstes. ET de chaque Psaume, on dit seulement lepremier Verset.
Antiphona. Ioann. 13, 4, 5 et 15. Postquam surréxit Dóminus a cœna, misit aquam in pelvim, et cœpit laváre pedes discipulórum suórum : hoc exémplum réliquit eis.Quand le Seigneur se fut levé de table, il mit de l’eau dans un bassin et commença à laver les pieds de ses disciples et leur laissa ceci en exemple.
Ps. 47, 2. Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius. Postquam surréxit Dóminus.Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Quand le Seigneur se fut levé
Antiphona. Ioann. 13, 12, 13 et 15. Dóminus Iesus, postquam cœnávit cum discípulis suis, lavit pedes eórum, et ait illis : Scitis, quid fécerim vobis ego, Dóminus et Magíster ? Exémplum dedi vobis, ut et vos ita faciátis.Le Seigneur Jésus, lorsqu’il eut soupé avec ses disciples, leur lava les pieds et leur dit : Vous savez ce que je viens de vous faire, moi, votre Seigneur et Maître ? Je vous ai donné l’exemple, afin que vous fassiez de même.
Ps. 84, 2. Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob. Dóminus Iesus.Vous avez. Seigneur, répandu vos bénédictions sur la terre qui est à vous ; vous avez affranchi Jacob de la captivité. Le Seigneur Jésus
Antiphona. Ioann. 13, 6-7 et 8. Dómine, tu mihi lavas pedes ? Respóndit Iesus et dixit ei : Si non lávero tibi pedes, non habébis partem mecum.Seigneur, vous me laveriez les pieds ? Jésus répondit et lui dit : Si je ne te lave les pieds, tu n’auras point de part avec moi.
V/. Venit ergo ad Simónem Petrum, et dixit ei Petrus.II vint donc à Simon Pierreet’ Pierre lui dit :
Et repetitur Antiphona. Dómine, tu mihi lavas pedes ? Respóndit Iesus et dixit ei : Si non lávero tibi pedes, non habébis partem mecum.Seigneur, vous me laveriez les pieds ? Jésus répondit et lui dit : Si je ne te lave les pieds, tu n’auras point de part avec moi.
V/. Quod ego fácio, tu nescis modo : scies autem póstea.Ce que je fais, tu l’ignores présentement, mais tu le comprendras plus tard.
Tertio repetitur Antiphona. Dómine, tu mihi lavas pedes ? Respóndit Iesus et dixit ei : Si non lávero tibi pedes, non habébis partem mecum.Seigneur, vous me laveriez les pieds ? Jésus répondit et lui dit : Si je ne te lave les pieds, tu n’auras point de part avec moi
Antiphona. Si ego, Dóminus et Magíster vester, lavi vobis pedes : quanto magis debétis alter altérius laváre pedes ?Si moi, votre Seigneur et Maître, je vous ai lavé les pieds, combien plus devez vous vous laver les pieds l’un à l’autre.
Ps. 48, 2. Audíte hæc, omnes gentes : áuribus percípite, qui habitátis orbem. Si ego, Dóminus.Peuples, entendez cette parole, écoutez-la, habitants de la terre. Si moi, votre Seigneur.
Antiphona. Ioann. 13, 35. In hoc cognóscent omnes, quia discípuli mei estis, si dilectiónem habuéritis ad ínvicem.Tous les hommes vous reconnaîtront comme mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres.
V/. Dixit Iesus discípulis suis. In hoc cognóscent.Jésus dit à ses disciples : Tous les hommes vous reconnaîtront.
Antiphona. 1 Cor. 13, 13. Máneant in vobis fides, spes, cáritas, tria hæc : maior autem horum est cáritas.Que la foi, l’espérance et la charité, ces trois vertus, demeurent en vous ; mais la charité est la plus grande des trois.
V/. Nunc autem manent fides, spes, cáritas, tria hæc : maior horum est cáritas. Máneant in vobis.Présentement sont la foi, l’espérance et la charité, trois vertus, mais la plus grande est la charité.
Antiphona. Benedícta sit sancta Trínitas atque indivísa Unitas : confitébimur ei, quia fecit nobíscum misericórdiam suam.Bénie soit la sainte Trinité et l’Unité indivisible : nous chanterons ses louanges, car elle a exercé sur nous ses miséricordes.
V/. Benedicámus Patrem, et Fílium, cum Sancto Spíritu.Bénissons le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Ps. 83, 2-3. Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit, et déficit ánima mea in átria Dómini.Que vos tabernacles sont aimés, Dieu des armées ; en songeant aux parvis du Seigneur, mon âme se laisse aller aux transports de l’amour.
Benedícta sit.Bénie soit
Antiphona. 1 Ioann. 2 ; 3 ; 4. Ubi cáritas et amor, Deus ibi est.Là où sont la charité et l’amour, Dieu y est aussi.
V/. Congregávit nos in unum Christi amor.C’est l’amour du Christ qui nous a rassemblés.
V/. Exsultémus et in ipso iucundémur.Réjouissons-nous et prenons en lui nos délices.
V/. Timeámus et amémus Deum vivum.Craignons et aimons le Dieu vivant.
V/. Et ex corde diligámus nos sincéro.Et aimons-nous d’un cœur sincère.
Et repetitur Antiphona. Ubi cáritas et amor, Deus ibi est.Là où sont la charité et l’amour. Dieu y est aussi.
V/. Simul ergo cum in unum congregámur :Réunis en une seule assemblée :
V/. Ne nos mente dividámur, caveámus.Gardons-nous de ce qui pourrait diviser nos cœurs.
V/. Cessent iúrgia malígna, cessent lites.Loin de nous les rixes et les dissensions !
V/. Et in médio nostri sit Christus Deus.Que le Christ notre Dieu soit au milieu de nous.
Et repetitur Antiphona. Ubi cáritas et amor, Deus ibi est.Là où sont la charité et l’amour, Dieu y est aussi.
V/. Simul quoque cum Beátis videámus.Faites-nous voir avec les bienheureux.
V/. Gloriánter vultum tuum, Christe Deus :Votre visage dans la gloire, ô Christ Dieu.
V/. Gáudium, quod est imménsum atque probum.Faites-nous goûter cette joie qui est immense et pure.
V/. Sǽcula per infiníta sæculórum. Amen.Durant les siècles éternels. Qu’il en soit ainsi.
Post lotionern Superior, vel qui aliis abluit pedes, lavat manus, et abstergit alio linteo : deinde rediens ad locum, ubi prius fuerat, accipit Pluviale, et stans capite detecto dicit :Le lavement des pieds étant fait, le Supérieur ou celui qui a lavé les pieds aux autres se lave les mains, et s’essuie avec un autre ligne : il retourne au lieu où il était avant, reprend la Chape, et debout tête découverte, il dit :
Pater noster, secreto.Notre Père, secreto.
V/. Et ne nos indúcas in tentatiónem.Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
R/. Sed líbera nos a malo.Mais délivrez-nous du mal.
V/. Tu mandásti mandáta tua, Dómine.ous avez ordonné, Seigneur, que vos commandements.
R/. Custodíri nimis.soient gardés pleinement.
V/. Tu lavásti pedes discipulórum tuórum.Vous avez lavé les pieds de j vos disciples.
R/. Opera mánuum tuárum ne despícias.Ne méprisez pas en nous ; l’œuvre de vos mains.
V/. Dómine, exáudi oratiónem meam.Seigneur, exaucez ma prière.
R/. Et clamor meus ad te véniat.Et que mon cri s’élève jusqu’à vous.
V/. Dóminus vobíscum.Le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo.Et avec votre esprit
Orémus. Oratio.Prions. Prière.
Adésto, Dómine, quǽsumus, officio servitútis nostræ : et quia tu discípulis tuis pedes laváre dignátus es, ne despícias ópera mánuum tuárum, quæ nobis retinénda mandásti : ut, sicut hic nobis et a nobis exterióra abluúntur inquinaménta ; sic a te ómnium nostrum interióra lavéntur peccáta. Quod ipse præstáre dignéris, qui vivis et regnas Deus : per ómnia sǽcula sæculórum.Recevez favorablement, Seigneur, les humbles devoirs que nous vous rendons, et, puisque vous n’avez pas dédaigné de laver vous-même les pieds de vos disciples, ne méprisez pas ce pieux office dont vous nous avez imposé l’imitation, afin qu’après avoir lavé nous-mêmes les taches extérieures de nos corps, nous ayons le bonheur d’être purifiés par vous des souillures intérieures de nos péchés. Accordez- nous cette grâce, vous qui, étant Dieu, vivez et régnez dans les siècles des siècles.
R/. Amen.Ainsi soit-il.

[*]

Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir et c’est notre salut,
de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui salútem humáni géneris
in ligno Crucis constituísti :
ut, unde mors oriebátur,
inde vita resúrgeret :
et, qui in ligno vincébat,
in ligno quoque vincerétur :
per Christum Dóminum nostrum.
Qui avez placé le salut du genre humain
dans le bois de la Croix :
pour, là-même où la mort été née,
y faire surgir la vie :
et pour que celui qui vainquit par le bois
fut aussi vaincu par le bois
par le Christ notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli,
adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes.
Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim
sócia exsultatióne concélebrant.
Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur,
súpplici confessióne dicentes.
C’est par Lui que les Anges louent votre majesté,
que les Dominations vous adorent, que les Puissances se prosternent en tremblant.
Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins
s’associent à eux dans cette commune louange.
Daignez ordonner, nous vous en conjurons, que nos voix
suppliantes puissent se méler aux leurs en disant.

[**]

Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
cum Thronis et Dominatiónibus,
cumque omni milítia cæléstis exércitus,
hymnum glóriæ tuæ cánimus,
sine fine dicéntes...
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
Dómíne, sancte Pater, omnípotens æterne Deus,
per Christum Dóminum nostrum,
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut,
de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant,
par le Christ notre Seigneur,
verum æternúmque Pontíficem,
et solum sine peccáti mácula Sacerdótem.
le véritable et l’éternel pontife,
et le seul prêtre que n’atteigne la souillure d’aucun péché.
_ Qui in novíssima cena formam sacrifícii perénnis instítuens,
hóstiam se tibi primum óbtulit,
et primus dócuit offérri.
Qui, instituant à la dernière cène le rite du sacrifice qui ne doit plus cesser,
s’offrit lui-même à vous
et nous initia lui-même à cette offrande.
Cuius carne pro nobis immoláta
dum páscimur, roborámur,
et fuso sánguine
dum potámur, ablúimur.
Sa chair immolée pour nous,
quand nous la mangeons, nous fortifie,
et son sang pour nous répandu,
quand nous le buvons, nous purifie.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
avec les Trônes et les Dominations,
avec la troupe entière de l’armée céleste,
nous chantons une hymne à votre gloire,
redisant sans fin…

[***]

Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
cum Thronis et Dominatiónibus,
cumque omni milítia cæléstis exércitus,
hymnum glóriæ tuæ cánimus,
sine fine dicéntes...
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
Dómíne, sancte Pater, omnípotens æterne Deus,
per Christum Dóminum nostrum,
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut,
de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant,
par le Christ notre Seigneur,
Qui, remótis carnálium victimárum umbris,
corpus et sánguinem suum nobis in sacrifícium commendávit,
ut in omni loco offerátur nómini tuo,
quæ tibi sola complácuit,
oblátio munda.
Qui, écartant les symboles des bêtes immolées,
nous a confié le sacrifice de sa chair et de son sang
pour qu’en tout lieu soit faite à votre gloire
l’offrande pure
qui seule vous agrée.
In hoc ígitur inscrutábilis sapiéntiæ
et imménsæ caritátis mysterio,
idípsum quod semel in Cruce perfécit,
non cessat mirabíliter operári,
ipse ófferens,
ipse et oblátio.
C’est ainsi qu’en ce mystère d’insondable sagesse
et d’immense charité,
ce qu’une fois il accomplit sur la croix,
il ne cesse pas de l’opérer d’une manière admirable,
étant lui-même celui qui offre
et celui qui est offert.
Et nos, unam secum hóstiam efféctos,
ad sacrum invítat convívium,
in quo ipse cibus noster súmitur,
recólitur memória Passiónis eius,
mens implétur grátia,
et futúræ glóriæ nobis pignus datur.
Et nous, qui lui sommes associés dans l’unité d’une même offrande,
il nous convie à ce festin sacré
où il se fait lui-même notre aliment,
où se renouvelle le mémorial de sa passion,
où l’âme se remplit de grâce
et où nous est donné le gage de la gloire future.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
avec les Trônes et les Dominations,
avec la troupe entière de l’armée céleste,
nous chantons une hymne à votre gloire,
redisant sans fin…