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3ème dimanche après l’Epiphanie

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1960.


Sommaire

  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  
  Office  
  Textes de la Messe  
  Dominica Tertia post Epiphaniam  
  3ème Dimanche après l’Epiphanie  

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Il arrive que le IIIe et le IVe Dimanche après l’Épiphanie, dans les années mêmes où ils pourraient être célébrés, se trouvent omis, par suite de l’occurrence d’une fête Double ; et les fêtes de ce degré sont fréquentes dans la dernière quinzaine de janvier. Dans ce cas, l’Église fait simplement mémoire du Dimanche occurrent à la Collecte, à la Secrète et à la Postcommunion ; et on lit l’Évangile de ce Dimanche à la fin de la Messe, en place de celui de saint Jean.

L’Introït nous représente les Anges du Seigneur l’adorant au moment de son entrée en ce monde, comme l’explique saint Paul dans l’Épître aux Hébreux. L’Église célèbre avec David l’allégresse de Sion et les transports des filles de Juda.

ÉPÎTRE.

Cette charité envers le prochain, que nous recommande l’Apôtre, prend sa source dans la fraternité universelle que le Sauveur est venu nous apporter du ciel par sa naissance. Il est venu faire la paix entre le ciel et la terre : les hommes doivent donc aussi avoir la paix entre eux. Si le Seigneur nous recommande de ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais de surmonter le mal par le bien, ne l’a-t-il pas fait lui-même lorsqu’il est venu au milieu des enfants de colère pour en faire des enfants d’adoption, au moyen de ses abaissements et de ses souffrances ?

Dans le Graduel, la sainte Église continue de célébrer la venue de l’Emmanuel, et convoque toutes les nations et tous les rois de la terre à venir confesser son Nom.

ÉVANGILE.

Le genre humain était malade de la lèpre du péché : le Fils de Dieu daigne le toucher dans le mystère de l’Incarnation, et il lui rend la santé ; mais il exige que le malade ainsi guéri aille se montrer au prêtre, et qu’il accomplisse les cérémonies prescrites dans la loi, pour montrer qu’il associe un sacerdoce humain à l’œuvre de notre salut. La vocation des Gentils, dont les Mages ont été les prémices, parait aussi dans la foi du Centurion. Un soldat romain et des millions d’autres qui lui sont semblables, seront réputés de vrais enfants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, tandis que des fils directs de ces Patriarches seront jetés hors de la salle du festin, dans les ténèbres de l’aveuglement ; et leur châtiment sera donné en spectacle à tous les peuples. Dans l’Offertoire, l’homme, sauvé par la venue de l’Emmanuel, chante la puissance du Dieu qui a déployé pour notre salut la force de son bras. L’homme était condamné à la mort éternelle ; mais, ayant pour frère un Dieu, il ne mourra pas : il vivra pour raconter les merveilles de ce Dieu qui l’a sauvé.

Pendant la distribution du Pain de vie, la sainte Église nous rappelle l’admiration qu’éprouvaient les peuples aux paroles de Jésus. Les enfants de l’Église, initiés à tous les mystères, goûtent en ce moment l’effet de cette ineffable Parole au moyen de laquelle le Rédempteur a changé le pain en son corps et le vin en son sang.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Il y avait primitivement à Rome, outre les synaxes dominicales, celles de la IVe et de la VIe férie de chaque semaine ; en sorte que plusieurs passages de l’Écriture, assignés aujourd’hui au dimanche, appartenaient originairement à ces messes célébrées dans la semaine. Ainsi s’explique-t-on qu’aujourd’hui se continue la lecture de la lettre aux Romains, alors que, dans les anciennes listes romaines, on commençait l’épître aux Galates le premier dimanche après Noël. Il faut faire la même observation à propos des textes évangéliques qui, au moyen âge, d’après certains systèmes de lectures, étaient disposés durant la semaine de telle sorte qu’on lisait successivement les passages parallèles des quatre évangélistes. Ces synaxes des IVe et VIe fériés ayant disparu du missel avec les lectures correspondantes, il en est résulté un vrai dommage pour l’instruction catéchétique du peuple chrétien.

Comme tous les dimanches de ce cycle, l’introït s’inspire d’une sainte joie et d’une allégresse reconnaissante envers Dieu. Il emprunte son antienne intercalaire au psaume 96.

Dans la collecte nous présentons humblement à Dieu nos vœux, le priant d’étendre sa main puissante pour nous aider.

Dans la lecture (Rom., XII, 16-21), saint Paul insiste sur la nécessité du pardon réciproque des offenses, montrant que le meilleur moyen de faire valoir notre droit foulé aux pieds, est de s’en remettre tranquillement au jugement de Dieu, vengeur incorruptible de toute injustice.

Le répons-graduel est pris au psaume 101. Le Seigneur s’est revêtu de puissance en réédifiant Sion, et il a répandu la crainte en tous les monarques de la terre.

Le verset alléluiatique appartient au psaume 96, qui est un véritable cantique de triomphe pour l’inauguration du nouveau royaume messianique, de caractère non plus nationaliste, comme celui d’Israël, mais vraiment universel.

La lecture de l’Évangile (Matth., VIII, 2-13) avec la guérison du lépreux et du serviteur du Centurion de Capharnaüm, prélude à la conversion des gentils, qui, semblables aux lépreux et aux hommes attachés au gouvernement ignominieux des aigles idolâtriques romaines, étaient méprisés par les Israélites orgueilleux, comme indignes de l’héritage messianique promis à la descendance d’Abraham. Il ne faut mépriser personne, puisque personne n’est si éloigné de la miséricorde divine qu’elle ne puisse l’attirer à Dieu et le convertir. Nous-mêmes qui, au dire de l’Apôtre, étions éloignés autrefois, facti sumus prope in Sanguine Christi.

L’antienne pour le psaume d’offertoire est un cantique de triomphe. « La droite du Seigneur a accompli un prodige, la droite de Yahweh m’a soulevé. Non, je ne succomberai pas à la mort, mais je vivrai et je raconterai les merveilles du Seigneur. »

Cette triple glorification de la droite divine, telle qu’elle se trouve textuellement dans le psaume 117, est une allusion au mystère de l’auguste Trinité. Elle est répétée par l’Église à la messe de l’invention de la sainte Croix. En mourant, Jésus écrase définitivement la puissance de la mort, et, en ressuscitant, il narre au monde les merveilles opérées par Yahweh à l’avantage de toute l’humanité rachetée et rendue participante de la grâce de la Résurrection.

La liturgie romaine répète ce très bel offertoire, entre autres jours, le mardi de la troisième semaine de Carême, quand on célèbre la synaxe dans la domus Pudentiana sur l’Esquilin, là où une vieille tradition vénérait la demeure des apôtres Pierre et Paul, et des premiers pontifes romains dans la maison des Pudens. C’est pourquoi l’édifice matériel de ce titre symbolise ici l’Église romaine et le Pontificat suprême ; et c’est donc à raison que dans le chant non moriar, sed vivam et narrabo opera Domini, on voulait voir une allusion aux privilèges et aux prérogatives de la Chaire apostolique.

La collecte sur les oblations supplie le Seigneur qu’elles servent à nous purifier de toute souillure, afin que nous puissions lui offrir le sacrifice non sanglant avec un esprit et un cœur purs.

L’antienne de la Communion est prise en saint Luc (IV, 22) : « Tous étaient remplis d’admiration pour ce qui sortait des lèvres de Jésus. » Maintenant ce chant est hors de place, puisqu’il ne se rapporte plus à la lecture évangélique du discours de Jésus dans la synagogue de Nazareth, lecture qui, à l’origine, était assignée à la IVe ou à la VIe férie après la Theophania. La disparition de ces stations hebdomadaires dans le Sacramentaire grégorien laisse une grande lacune, puisqu’elle trouble aussi l’ordre des lectures qui maintenant se succèdent par intervalles.

L’ « Eucharistie » après la sainte Communion s’exprime ainsi : « Ceux que vous avez daigné rendre participants de Mystères si sublimes, disposez-les aussi, Seigneur, par votre grâce, à en pouvoir obtenir tout entière l’efficacité. »

Comment se fait-il que parfois des âmes moins privilégiées par la grâce, ont une foi plus énergique et une humilité plus profonde que les personnes religieuses elles-mêmes ? Parce que trop souvent, ces dernières font comme les Hébreux, qui éprouvaient la nausée de la manne céleste. Se voyant préférées par Dieu, il entre en elles un sentiment subtil d’orgueil intérieur, qui engendre ensuite la paresse et le dégoût pour les choses spirituelles.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Le Sauveur des Gentils et des pécheurs.

A partir du troisième dimanche, la liturgie abandonne la suite chronologique de la vie de Jésus ; désormais elle choisira des miracles et des enseignements de Notre-Seigneur, sans tenir compte de la chronologie. Comme nous l’avons dit, ces péricopes sont un rapport avec les pensées de l’Épiphanie : le Christ paraît dans son royaume comme Sauveur (3e dimanche), comme Vainqueur (4e dimanche), comme Juge (5e dimanche), comme Maître du champ (6e dimanche). Le sens de ce 3e dimanche est celui-ci : Les Gentils et les pécheurs entrent dans le royaume de Dieu (Les Évangiles des quatre derniers dimanches sont tirés de saint Mathieu, et dans l’ordre des chapitres. C’est peut-être un reste de l’antique coutume de lire les Évangiles à la suite, comme cela se fait encore dans l’Église grecque).

1. Pensées du dimanche. — La journée d’aujourd’hui reste complètement sous l’influence du mystère de l’Épiphanie. Dans les paroles et les chants de l’Église, nous voyons apparaître tes trois principaux personnages ou groupes qui prennent part à la visite royale. L’Introït les signale brièvement : « Adorez le Seigneur ; vous tous qui êtes ses anges, Sion a entendu sa voix et s’est réjouie ; les filles de Juda ont été dans l’allégresse, le Seigneur est Roi... » Le Christ-Roi, Sion, c’est-à-dire l’Église, les filles de Juda qui représentent les enfants de l’église, voilà ce dont parle le texte liturgique.

a) Le Christ-Roi occupe tout d’abord la pensée de la liturgie, aujourd’hui ; dès l’Introït, nous voyons rayonner l’éclat de la majesté du Seigneur entouré de ses anges et acclamé par les enfants de l’Église. Le psaume 96, qui est le cantique principal de la journée, nous décrit le Seigneur dans la beauté terrible d’un orage. C’est un effroi pour les pécheurs, mais une « joie » et une « lumière » pour les « justes ». Nous voyons par là que la liturgie se préoccupe de marquer la grandeur de l’hôte illustre qui vient visiter sa ville. C’est encore ce Roi divin que chante le Graduel : « Les Gentils craindront ton nom, Seigneur, et tous les rois de la terre connaîtront ta gloire, le Seigneur a rebâti Sion et il y paraîtra dans sa gloire. » Ce sont là de vraies pensées d’Épiphanie. Le Grand Roi est le constructeur de Sion, il y fait sa visite solennelle et tous les rois de la terre, ainsi que les Gentils viennent lui rendre hommage. Et que fait-il dans sa ville ? La liturgie fait ressortir qu’il y étend « le bras de sa Majesté » pour protéger les siens (Or., Ev., Off.). Il exerce dans sa ville des actes de bienfaisance. — Alors son aspect se transforme et le Grand Roi qui est descendu de la montagne (céleste) » devient le Fils de l’Homme, le Sauveur qui touche le paralytique et le guérit, qui reçoit amicalement le centurion et guérit son serviteur.

b) Comment se présente aujourd’hui l’Église elle-même ? Elle est Sion qui se « réjouit » de la visite festivale, que le Seigneur « bâtit », elle est le centre de rassemblement des Gentils et des rois de la terre, c’est — chez elle que le Seigneur « paraît dans sa majesté ».

En outre, la liturgie décrit la vie dans l’Église : le Baptême, l’Eucharistie, la charité. Y a-t-il rien de plus beau que ces trois joyaux ? Le Baptême est représenté dans la guérison du lépreux. C’est une image qu’aimait beaucoup l’ancienne Église (les antiennes de Benedictus et de Magnificat ne traitent que de ce sujet). C’est le grand thème pascal que reprend si souvent le dimanche (cf. aussi l’Offert.). A l’Eucharistie font allusion ces paroles du Christ « être assis à table avec Abraham, Isaac et Jacob ». La belle Épître traite de la charité. Enfin la liturgie nous dit encore, à propos de l’Église, que les pécheurs (le lépreux) et les Gentils (le centurion) ont la première place dans le « royaume de Dieu » sur la terre.

c) Nous-mêmes, nous sommes représentés aujourd’hui par les filles de Juda « les filles de Juda sont dans l’allégresse ». Nos sentiments sont donc des sentiments de joie. Quelle en est la raison ? C’est que nous sommes des enfants de Dieu, rachetés du sang de Jésus-Christ : « La main du Seigneur me soutient, je ne mourrai pas mais j’ai la vie divine... » Nous sommes encore représentés par les deux figures de l’Évangile, le lépreux et le paralytique. Quelle leçon ne nous donne pas le lépreux ! Comme il est modeste et humble : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Il ne demande pas. il se contente d’avoir confiance ; c’est avec cette foi profonde et cette confiance, que nous devons venir aujourd’hui dans la maison de Dieu. Le centurion nous apparaît sous des traits particulièrement sympathiques. Il est le porte-étendard de la gentilité, il reçoit le Roi qui « fait son entrée », en notre nom. De quelles vertus n’est-il pas orné ! Il a de la charité pour son esclave, il est humble. Lui, le fier Romain, il n’ose pas approcher du Christ. Il a la foi : « Je n’ai pas trouvé une telle foi en Israël » -’le sens du devoir professionnel. C’est un soldat, de la tête aux pieds ; il exige l’obéissance, mais il sait aussi obéir. Nous comprenons que l’Église ait élevé à cet homme un monument impérissable, en empruntant ses paroles, au moment de la communion : « Seigneur, je ne suis pas digne... » C’est donc avec le centurion que nous approchons de la sainte Table.

2. La messe (Adorate Deum). — Ce que nous venons de dire nous a déjà indiqué les idées principales de la messe. Nous ne dirons que quelques mots sur les différentes parties. Les chants psalmodiques (Introït, Graduel, Offertoire, Communion) sont communs aux quatre derniers dimanches après l’Épiphanie. Ils sont caractéristiques de ce temps. Nous adorons le Christ-Roi avec respect et joie, il a bâti Sion et il paraît dans sa gloire. L’Introït est un tableau d’adoration. Le psaume 96 est le psaume principal de la messe. L’Oraison pourrait être la prière du lépreux ou du centurion : que Dieu daigne étendre le bras de sa majesté pour nous protéger. L’Epître est une belle leçon de charité pour le prochain et les ennemis : « Ne rendez pas le mal pour le mal... Autant qu’il est possible et que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes... Ne vous vengez pas... Si ton ennemi a faim, donne lui à manger... Ne vous laissez pas vaincre par le mal, mais triomphez du mal par le bien. » Quels beaux enseignements ! Il nous faudra les suivre pendant toute la semaine. L’Offertoire parle de la « droite » du Seigneur. L’Oraison et l’Évangile nous en ont déjà parlé. Baisons aujourd’hui cette main du Sauveur qui veut encore nous apporter la guérison de l’âme.

3. Lecture d’Écriture (Gal. I, 1-14). Cette semaine, l’Église lit deux importantes Épîtres de saint Paul, l’Épître aux Galates et l’Épître aux Éphésiens. La première est un écrit polémique contre le judaïsme, la première hérésie très dangereuse dans l’Église. Il s’agissait de savoir si l’Église resterait enserrée dans les liens des prescriptions mosaïques. Ce fut le grand mérite de l’Apôtre des Gentils, d’avoir brisé ces liens.

Dans cette lettre, il livra la bataille décisive. De plus, cette lettre est riche de passages qui nous montrent le profond amour de saint Paul pour le Christ. Dès le premier chapitre, saint Paul nous apparaît comme un combattant énergique : « Paul, Apôtre non de la part des hommes ni par commission des hommes, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts, en union avec les frères qui sont avec moi, aux Églises de Galatie. Que la grâce soit avec vous de la part de Dieu le Père et de Notre Seigneur Jésus-Christ. Pour nos péchés il s’est offert lui-même, afin de nous arracher à la perdition du monde présent. Telle était la volonté de Dieu notre Père. A lui honneur dans les siècles des siècles. Amen. Je m’étonne que vous vous soyez laissés si vite détourner de celui qui vous a appelés par la grâce du Christ pour vous tourner vers un autre Évangile. Et pourtant, il n’yen a pas d’autre... A supposer que nous-mêmes ou un ange du ciel vous annonce un autre Évangile que celui qui vous a été prêché, qu’il soit anathème... Mes frères, je vous l’assure : l’Évangile que je vous ai annoncé ne vient pas des hommes, je ne l’ai pas reçu d’un homme ni appris par enseignement, mais par révélation de Jésus-Christ. Vous avez en effet entendu parler de ma vie dans le judaïsme : j’ai persécuté avec excès l’Église de Dieu et cherché à la détruire. Je me distinguai dans le judaïsme au-dessus de tous mes contemporains dans ma race, me montrant le plus zélé pour les traditions de nos pères. Alors il plut à celui qui m’avait choisi dès le sein de ma mère et qui m’appela par sa grâce de me révéler son Fils unique. »

4. Pécheurs et païens. C’est dans ces deux mots que nous renfermerons le contenu principal du troisième dimanche après l’Épiphanie. Pécheurs et païens ? Ce sont justement les deux catégories dont nous avons le moins à nous occuper, diront certains lecteurs. Les pécheurs se sont séparés de Dieu, ce sont des rebelles qui se sont soulevés contre le divin Roi ; quant aux païens, ils ne savent rien de Dieu et n’appartiennent pas au royaume du Christ. Que viennent donc faire ces deux catégories de gens dans l’aimable temps de Noël ? Si nous lisons la vie de Jésus d’après les évangiles, nous verrons comment Jésus s’est comporté justement à l’égard des pécheurs et des païens. Il est à remarquer que ce sont justement les « pieux et les saints » du judaïsme, les Pharisiens, les Scribes et même les prêtres, qui ont montré de l’hostilité envers le Seigneur. Ce sont eux également qui l’attachèrent à la Croix. N’est-il pas tragique de voir que c’est un païen comme Pilate qui voulut arracher le Christ des mains des Juifs acharnés et qui finalement fut forcé, contre sa volonté, de le condamner à la croix ? Par contre, le Seigneur est reçu avec enthousiasme par les pécheurs et les païens. Nous pourrions citer une série d’exemples. Le brave centurion de Capharnaüm ne s’estime pas digne que le Seigneur « vienne sous son toit ». La Chananéenne païenne crie avec supplication vers le Seigneur pour obtenir la guérison de sa fille. Avec quelle foi, la femme païenne, atteinte d’un flux de sang, touche la robe du Seigneur ! Avec quelle sincérité, le païen guéri, du pays de Gérasa, supplie le Seigneur de lui permettre de le suivre. Enfin les Mages païens vinrent du lointain Orient vers Bethléem pour adorer le Roi des Juifs nouveau-né, alors que le Roi Hérode et le grand conseil ne bougent pas le petit doigt pour répondre au message. Et après l’Ascension du Christ, les Apôtres et particulièrement saint Paul firent la même expérience sans cesse renouvelée. Les Juifs repoussèrent la bonne nouvelle que les païens accueillirent avec enthousiasme.

Il en fut absolument de même pour les pécheurs, pendant la vie terrestre du Christ. « Il est entré chez un pécheur », « il mange et boit avec les pécheurs », voilà ce que disent avec mépris les Juifs, en parlant du Seigneur. Et lui ne repoussa pas ce reproche : « Ce ne sont pas les biens portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. » Le Christ est venu « chercher ce qui était perdu ». Alors qu’il prononçait contre les « pieux » d’Israël un septuple « malheur », il eut de la commisération pour la pauvre femme adultère, pour la pécheresse au banquet, pour la Samaritaine, pour le bon larron sur la croix et leur rendit la joie avec le pardon. « Je ne veux pas te condamner, ne pèche plus. » « Aujourd’hui même, tu seras avec moi en paradis. »

Son attitude envers les pécheurs, Jésus l’a exprimée : une fois pour toutes dans ses trois paraboles de la miséricorde : la parabole de l’Enfant prodigue, la parabole de la brebis perdue et celle de la drachme perdue. Le Christ ne connaît pas de réserve, pas de conditions humiliantes pour le pardon. Un mot, et tout est pardonné. Au fils prodigue le père a rendu tous ses droits passés : celui-ci voulait, en expiation, devenir esclave ; le père en fait de nouveau un fils de roi. Si le fils retrouvé avait erré çà et là, dans son désespoir, en criant : J’ai péché, je ne suis pas digne d’être l’enfant de mon père, je pense que le père l’aurait chassé de sa maison.

Quelles conclusions tirer de ces considérations ? Ayons pour les pécheurs et les païens les mêmes sentiments que le Christ. Ne soyons pas des pharisiens qui n’ont que des regards de mépris pour les pauvres gens. Ce n’est pas par des disputes et des contestations que nous arriverons à les amener à nous ; nous n’arriverons à aucun résultat par des actes inamicaux et des condamnations. Nous n’avons pas besoin d’abandonner un iota de nos principes ; mais la fidélité à nos principes est compatible avec une tolérance de la charité. Ne jugeons pas les hommes d’après les doctrines théoriques f de leur parti ou de leur confession. Dans la vie réelle, nous sommes beaucoup plus rapprochés et la charité est le chemin qui mènera à leur cœur... Ce n’est pas par l’apologétique, la dogmatique et la casuistique que nous convertirons le monde ; mais, comme le Sauveur, par la charité, la compréhension et la compassion. Nous autres, catholiques, nous sommes toujours portés à nous poser en juges et à condamner, et nous sommes souvent tout près du pharisaïsme. Il y a beaucoup de bon dans l’âme de ceux qui ne pensent pas comme nous, mais nous ne le voyons pas. La résolution pratique de cette semaine devrait donc être celle-ci : Dans nos relations avec ceux qui ne pensent pas comme nous, inspirons-nous de l’esprit du Christ. Et puis pensons aux pauvres païens des missions.

Office

Leçons des Matines avant 1960

Au premier nocturne.

Commencement de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Galates.

Première leçon. Cap. 1, 1-5 Paul, apôtre, non de la part des hommes ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts, et tous les frères qui sont avec moi, aux Églises de Galatie. A vous grâce et paix de par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ, qui s’est livré pour nos péchés afin de nous arracher à ce monde actuel et mauvais, selon la volonté de Dieu notre Père, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Deuxième leçon. Cap. 1, 6-10 Je m’étonne que si vite vous abandonniez celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un second évangile, non qu’il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous. et qui veulent bouleverser l’Évangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons déjà dit, et aujourd’hui je le répète : si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! En tout cas, maintenant est-ce la faveur des hommes, ou celle de Dieu que je veux gagner ? Est-ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ.

Troisième leçon. Cap. 1, 11-14 Frères, je vous le déclare, l’Évangile annoncé par moi ne relève pas d’un homme ; car ce n’est pas d’un homme que je l’ai reçu ni appris, c’est par révélation de Jésus-Christ. Vous avez entendu parler de ma conduite passée, dans le judaïsme : je persécutais à outrance l’Église de Dieu et je la ravageais. Dans le judaïsme je surpassais beaucoup de compatriotes de mon âge, montrant un zèle excessif pour les traditions de mes pères.

Au deuxième nocturne.

Exposé de saint Augustin, évêque, sur l’Épître aux Galates.

Quatrième leçon. Le motif pour lequel l’Apôtre écrit aux Galates est de leur faire comprendre que la grâce de Dieu est à l’œuvre en eux pour les libérer désormais de la loi. Lorsque la grâce de l’Évangile leur fut prêchée, il n’en manqua point qui, venus de la circoncision, ne tenaient pas encore, bien que chrétiens de nom, le bénéfice propre de la grâce. Ils voulaient demeurer sous les fardeaux de la loi imposée par le Seigneur Dieu à ceux qui servaient non la justice, mais le péché. Cette loi juste, Dieu la donnait à des hommes injustes, pour leur révéler leurs péchés et non pour les leur enlever. Seule enlève les péchés la grâce de la foi qui opère par l’amour.

Cinquième leçon. Les judaïsants voulaient donc replacer sous les fardeaux de la loi les Galates déjà placés sous la grâce. Ils assuraient que l’Évangile ne leur servirait de rien s’ils ne se faisaient circoncire et ne se soumettaient aux autres observances charnelles des rites judaïques. Aussi les Galates commencèrent-ils à tenir en suspicion l’apôtre Paul qui leur avait prêché l’Évangile. Selon eux, il était coupable de ne pas tenir la même règle de conduite que les autres Apôtres qui contraignaient les nations à judaïser.

Sixième leçon. Une question semblable est traitée aussi dans l’Épître aux Romains mais avec cette différence, semble-t-il, que l’Apôtre y tranche un débat et met un terme au litige qui s’était élevé entre les croyants issus, les uns, du judaïsme, les autres, du paganisme. Les premiers prétendaient que le salaire de l’Évangile leur avait été octroyé en raison du mérite des œuvres de la loi et ce salaire, ils se refusaient à le voir accordé, faute de mérite, pensaient-ils, aux incirconcis. Quant à ces derniers, ils cherchaient à s’élever au-dessus des Juifs en qui ils prétendaient voir les meurtriers du Seigneur. Mais, dans cette Épître-ci, l’Apôtre écrit à des gens déjà ébranlés par l’autorité des judaïsants qui les contraignaient à la pratique des observances de la loi.

Au troisième nocturne. Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.
En ce temps-là : Comme Jésus descendait de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui. Et le reste.

Homélie de saint Jérôme, prêtre.

Septième leçon. Tandis qu’il descend de la montagne, les foules vont au devant du Seigneur ; car elles n’ont pu gravir les sommets. Et le premier qui vient à sa rencontre est un lépreux : à cause de sa lèpre il ne pouvait entendre le si long discours prononcé par le Sauveur sur la montagne. Il faut noter qu’il est le premier cas spécial de guérison : le second rang revient au serviteur du centurion, le troisième à la belle-mère de Pierre accablée par la fièvre à Capharnaüm, le quatrième aux possédés du démon qui sont présentés au Seigneur et dont les esprits sont chassés par sa parole lorsqu’il guérit aussi tous les malheureux.

Huitième leçon. « Et voici qu’un lépreux vint se prosterner devant lui en disant... » Après la prédication et l’enseignement, voici, fort à propos, l’occasion d’un signe afin que la puissance du miracle confirme chez les auditeurs la parole qu’ils viennent d’entendre. « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. » Celui qui fait appel à la volonté ne doute pas de la puissance. « Alors il étendit la main et il le toucha en disant : Je le veux, sois purifié. » Le Seigneur étend la main, la lèpre fuit aussitôt. Observe également combien la réponse est humble et sans jactance. Le lépreux dit : « Si tu veux. » Le Seigneur répond : « Je le veux. » Il avait dit aussi : « Tu peux me purifier » Le Seigneur ajoute ces mots : « Sois purifié. » Il ne faut donc pas, comme le pensent la plupart des Latins, joindre les deux expressions et lire : « Je veux purifier », mais les séparer. Ainsi Jésus dit d’abord : « Je le veux », ensuite il ordonne : « Sois purifié. »

Neuvième leçon. « Et Jésus lui dit : Garde-toi d’en parler à personne. » Et vraiment, était-il nécessaire d’annoncer en paroles ce que son corps proclamait ? « Mais va, montre-toi au prêtre. » Il le renvoie au prêtre pour différentes raisons. D’abord par motif d’humilité : il veut montrer qu’il témoigne de la déférence aux prêtres. Car la loi prescrivait à ceux qui avaient été guéris de la lèpre d’offrir des présents aux prêtres. Ensuite, à la vue du lépreux purifié ou bien ils croiront au Sauveur, ou bien ils ne croiront pas. S’ils croient, ils sont sauvés ; s’ils ne croient pas, ils seront sans excuse. Et en même temps, Jésus se dégage du reproche qu’on lui inflige très souvent, celui de violer la loi.

Ant. du Benedictus à Laudes Comme Jésus descendait * de la montagne, voici qu’un lépreux s’approchat se prosterna devant lui et dit : "Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir." Il étendit la main, le toucha et dit : "Je le veux, sois guéri."

Ant. du Magnificat aux 2èmes Vêpres "Seigneur, * si vous voulez, vous pouvez me guérir." Et Jésus dit : "Je le veux, sois guéri."

Textes de la Messe

Dominica Tertia post Epiphaniam

3ème Dimanche après l’Epiphanie

II Classis
2ème Classe
Ant. ad Introitum. Ps. 96, 7-8.Introït
Adoráte Deum, omnes Angeli eius : audívit, et lætáta est Sion : et exsultavérunt fíliæ Iudæ.Adorez Dieu, vous tous ses Anges, Sion a entendu et s’est réjouie, et les filles de Juda ont tressailli de joie.
Ps. ibid., 1
Dóminus regnávit, exsúltet terra : læténtur ínsulæ multæ.Le Seigneur est roi ; que la terre tressaille de joie, que toutes les îles se réjouissent.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, infirmitatem nostram propítius réspice : atque, ad protegéndum nos, déxteram tuæ maiestátis exténde. Per Dóminum.Dieu tout-puissant et éternel, jetez un regard favorable sur notre faiblesse et étendez la droite de votre majesté pour nous protéger.
Léctio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Romános.Lecture de l’Epître de Saint Paul Apôtre aux Romains.
Rom. 12, 16-21.
Fratres : Nolíte esse prudéntes apud vosmetípsos : nulli malum pro malo reddéntes : providéntes bona non tantum coram Deo, sed étiam coram ómnibus homínibus. Si fíeri potest, quod ex vobis est, cum ómnibus homínibus pacem habéntes : Non vosmetípsos defendéntes, caríssimi, sed date locum iræ. Scriptum est enim : Mihi vindícta : ego retríbuam, dicit Dóminus. Sed si esuríerit inimícus tuus, ciba illum : si sitit, potum da illi : hoc enim fáciens, carbónes ignis cóngeres super caput eius. Noli vinci a malo, sed vince in bono malum.Mes Frères : Ne soyez point sages à vos propres yeux ; ne rendez à personne le mal pour le mal ; veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant qu’il dépend de vous, soyez en paix avec tous. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés ; mais laissez agir la colère de Dieu ; car il est écrit : "A moi la vengeance ; c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur." Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.
Graduale. Ps. 101, 16-17.Graduel
Timébunt gentes nomen tuum, Dómine, et omnes reges terræ glóriam tuam.Les nations craignent votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre votre gloire.
V/. Quóniam ædificávit Dóminus Sion, et vidébitur in maiestáte sua.Parce que le Seigneur a bâti Sion et qu’il sera vu dans sa majesté.
Allelúia, allelúia. V/.Ps. 96,1.
Dóminus regnávit, exsúltet terra : læténtur ínsulæ multæ. Allelúia.Le Seigneur est roi : que la terre tressaille de joie, que toutes les îles se réjouissent. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 8, 1-13.
In illo témpore : Cum descendísset Iesus de monte, secútæ sunt eum turbæ multæ : et ecce, leprósus véniens adorábat eum, dicens : Dómine, si vis, potes me mundáre. Et exténdens Iesus manum, tétigit eum, dicens : Volo. Mundáre. Et conféstim mundáta est lepra eius. Et ait illi Iesus : Vide, némini díxeris : sed vade, osténde te sacerdóti, et offer munus, quod præcépit Móyses, in testimónium illis. Cum autem introísset Caphárnaum, accéssit ad eum centúrio, rogans eum et dicens : Dómine, puer meus iacet in domo paralýticus, et male torquetur. Et ait illi Iesus : Ego véniam, et curábo eum. Et respóndens centúrio, ait : Dómine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum : sed tantum dic verbo, et sanábitur puer meus. Nam et ego homo sum sub potestáte constitútus, habens sub me mílites, et dico huic : Vade, et vadit ; et alii : Veni, et venit ; et servo meo : Fac hoc, et facit. Audiens autem Iesus, mirátus est, et sequéntibus se dixit : Amen, dico vobis, non inveni tantam fidem in Israël. Dico autem vobis, quod multi ab Oriénte et Occidénte vénient, et recúmbent cum Abraham et Isaac et Iacob in regno cælórum : fílii autem regni eiciéntur in ténebras exterióres : ibi erit fletus et stridor déntium. Et dixit Iesus centurióni : Vade et, sicut credidísti, fiat tibi. Et sanátus est puer in illa hora.En ce temps là : Comme Jésus descendait de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : "Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir." Il étendit la main, le toucha et dit : "Je le veux, sois guéri." Et à l’instant sa lèpre fut guérie. Alors Jésus lui dit : "Garde-toi d’en parler à personne ; mais va te montrer au prêtre, et offre le don prescrit par Moïse, en attestation pour eux." Comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion l’aborda et lui fit cette prière : "Seigneur, mon serviteur est couché dans ma maison, paralysé, et il souffre cruellement." Il lui dit : "Je vais aller le guérir." Le centurion reprit : "Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit ; mais dites seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car moi qui suis sous des chefs, j’ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un : "Va," et il va ; et à un autre : "Viens," et il vient ; et à mon serviteur : "Fais ceci," et il le fait." Ce qu’entendant, Jésus fut dans l’admiration, et il dit à ceux qui le suivaient : "Je vous le dis en vérité : dans Israël, chez personne je n’ai trouvé une si grande foi. Or je vous le dis : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident, et prendront place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux, tandis que les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures : là seront les pleurs et le grincement de dents." Et Jésus dit au centurion : "Va, et qu’il te soit fait selon ta foi !" Et à l’heure même le serviteur se trouva guéri.
Credo
Ant. ad Offertorium. Ps. 117, 16 et 17.Offertoire
Déxtera Dómini fecit virtutem, déxtera Dómini exaltávit me : non móriar, sed vivam, et narrábo ópera Dómini.La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance, la droite du Seigneur m’a exalté. Je ne mourrai point, mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur.
Secreta.Secrète
Hæc hóstia, Dómine, quǽsumus, emúndet nostra delícta : et, ad sacrifícium celebrándum, subditórum tibi córpora mentésque sanctíficet. Per Dóminum.Nous vous en supplions, Seigneur, que cette hostie nous purifie de nos fautes, et qu’elle sanctifie les corps et les âmes de vos serviteurs pour célébrer le sacrifice.
Praefatio de sanctissima Trinitate ; non vero in feriis, quando adhibetur Missa huius dominicæ, sed tunc dicitur praefatio communis. Préface de la Sainte Trinité  ; mais les jours de Féries, où l’on reprend la Messe de ce Dimanche, on dit la Préface Commune .
Ant. ad Communionem. Luc. 4, 22.Communion
Mirabántur omnes de his, quæ procedébant de ore Dei.Tous admiraient les paroles qui sortaient de la bouche de Dieu.
Postcommunio.Postcommunion
Quos tantis, Dómine, largíris uti mystériis : quǽsumus ; ut efféctibus nos eórum veráciter aptáre dignéris. Per Dóminum.Nous vous en supplions, Seigneur, vous qui nous accordez la grâce de participer à de si grands mystères, rendez-nous dignes d’en recevoir véritablement les effets.