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4ème Dimanche restant après l’Épiphanie

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Sommaire

  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  
  Office  
  Textes de la Messe  
  Dominica Quarta quæ superfuit post Epiphaniam  
  4ème Dimanche qui est resté après l’Épiphanie  

Selon ce qui a pu être dit dans les commentaires des 23e et 24e Dimanches après la Pentecôte, et dans l’article sur les Dimanches Mobiles, ce dimanche reprend les chants (Introït, Graduel, Alléluia, Offertoire, Communion) du 23ème Dimanche, on en trouvera donc les commentaires avec ce dimanche, et les oraisons (collecte, secrète, postcommunion) et lectures (Épître, Évangile) du 4ème dimanche après l’Épiphanie.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Voir Commentaires des Lectures au 4ème dimanche après l’Épiphanie.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Voir Commentaires des Lectures au 4ème dimanche après l’Épiphanie.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Le Christ dans sa puissance.

1. Il arrive parfois que trois des dimanches après l’Épiphanie, qui, en raison de la date précoce de Pâques, avaient été omis, sont intercalés ici entre le XXIIIe et le dernier dimanche après la Pentecôte. Cette translation nous fournit une remarque importante sur la structure des textes liturgiques. Le texte de la messe, avec les lectures et oraisons, est repris au complet ; seuls, les chants psalmodiques sont différents. De là il résulte que les chants psalmodiques expriment l’esprit d’un temps, tandis que les lectures de ce temps peuvent emprunter leurs pensées à d’autres temps. Examinons seulement ce dimanche. Que voulait dire l’Évangile de la tempête dans le temps qui suit l’Épiphanie ? C’était avant tout une puissante épiphanie, c’est-à-dire une manifestation du Fils de Dieu au monde ; mais c’était aussi une transition normale entre le cycle de Noël et la fête de Pâques : A Noël, le Christ a édifié Sion (l’Église) et il apparaît dans sa majesté ; toutefois, il n’est pas venu »apporter la paix, mais le glaive ». -La ville de Dieu est environnée par les ténèbres, comme la barque par les vagues et la tempête. — Tout autres sont les pensées que nous offre l’Évangile maintenant à la fin de l’année : la barque au milieu des vagues mugissantes, c’est l’Église au cours des temps, spécialement à la fin ; quant à l’apaisement de la tempête, c’est la parousie, le retour du Seigneur dans sa majesté. Oui, la tempête de l’enfer sera apaisée d’un seul coup ; le Seigneur, qui paraît maintenant dormir, se lèvera dans son Église et il se fera un grand calme.

A la vérité, les deux dimanches, aussi bien le dimanche après l’Épiphanie que le dimanche après la Pentecôte, se rejoignent dans la pensée de Pâques, car chaque dimanche est une fête pascale. La scène de la tempête sur la mer est l’image du combat et de la victoire pascale du Christ. Chaque dimanche, nous célébrons la mort et la résurrection du Christ à Jérusalem, mais aussi la mort et la résurrection du Christ en nous-mêmes. Et, si, pendant toute la semaine, nous avons été agités par la tempête et par les vagues, à la messe du dimanche, le Seigneur monte dans la barque, il commande à la tempête et réalise la paix de la résurrection. Chaque dimanche nous procure une part de cette paix pascale de l’âme. Ainsi chaque dimanche est un anneau de la grande chaîne qui va du baptême au dernier combat et à la victoire.

2. La Messe. (Dicit Dominus). — Les chants psalmodiques sont ceux du XXIIIe dimanche. Il importe de prêter grande attention à ces chants, car ils sont caractéristiques et nous indiquent l’esprit des dernières semaines de l’année liturgique. Aujourd’hui, en pénétrant dans le sanctuaire, nous sommes surpris de voir le Seigneur sur son trône avec le message de l’amitié : l’exil touche à sa fin ; il ne veut pas être un juge, mais un sauveur, un porteur de « paix ». Qu’ils sont charmants les accents du psaume 84 ! Le clergé, faisant son entrée en ornements de fête, est le symbole du retour des enfants de Dieu dans la patrie. Quel contraste entre l’Évangile de la tempête sur la mer et l’oraison s’accordant à cette pensée : ainsi en est-il de la vie de l’homme ; ainsi de l’Église sur terre, « menacée de toute part de si grands dangers ». Qu’il est saisissant le De profundis qui s’élève, à l’Alléluia et à l’Offertoire, de la barque engloutie par la tempête et les flots : « Du fond de l’abîme je crie vers toi ! » L’Église réussit vraiment aujourd’hui à mettre dans nos âmes le désir du ciel et à nous faire considérer la vie terrestre comme un exil, bien plus, comme l’abîme d’une mer démontée. Entre ces deux sentiments pénibles : la nostalgie de la patrie et la douleur de l’exil, se placent encore deux calmes leçons pour le temps présent : l’amour du prochain (Ép.) et la prière confiante (Comm.).

Office

Leçons des Matines avant 1960

Au troisième nocturne.

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.
En ce temps-là : Jésus monta dans une barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint très agitée, au point que la barque était couverte par les vagues : lui cependant dormait. Et le reste.

Homélie de saint Jérôme, prêtre.

Septième leçon. Ce cinquième miracle, Jésus l’accomplit lorsqu’il monte dans la barque à Capharnaüm et commande aux vents et à la mer. Le sixième, au pays des Géraséniens lorsqu’il donne pouvoir aux démons de s’en aller dans le troupeau de porcs. Le septième, lorsqu’il entre dans sa ville et guérit un second paralytique qui est étendu sur un lit. Le premier paralytique est, en effet, le serviteur du centurion. Huitième leçon. « Lui, cependant, dormait. Mais ils vinrent l’éveiller en disant : ‘Seigneur, sauve nous.’ » Nous lisons dans Jonas une figure de ce miracle : alors que tous les autres sont en danger, lui-même dort, tranquille ; on le réveille ; par son ordre et par le signe symbolique de sa passion, il délivre ceux qui l’ont réveillé. « Alors, se levant, il menaça les vents et la mer. » Ce passage nous donne à comprendre que toutes les créatures reconnaissent le Créateur. On les gronde, on leur commande ; elles reconnaissent le maître non parce que toutes choses sont animées, comme le pensent à tort certains hérétiques, mais parce que la majesté du Créateur lui rend sensibles les choses qui pour nous sont insensibles.

Neuvième leçon. « Or, pris de stupeur, les hommes disaient : ‘Quel est donc celui-ci ? car même les vents et la mer lui obéissent !’ » Ce ne sont pas les disciples que l’étonnement saisit, mais les bateliers et les autres qui se trouvent dans la barque. Pourtant si quelqu’un veut prétendre que ce sont les disciples qui furent saisis d’étonnement, nous lui répondrons qu’ils méritent bien le nom d’hommes ceux qui ne connaissent pas encore la puissance du Sauveur.

Ant. du Benedictus à Laudes Jésus monta * dans une barque. Et voici que la mer devint très agitée ; ses disciples le réveillèrent et lui dirent : "Seigneur, sauvez-nous, nous périssons !"

Ant. du Magnificat aux 2èmes Vêpres "Seigneur, * sauvez-nous, nous périssons ! Commande, Dieu, et il se fera un grand calme"

Textes de la Messe

Dominica Quarta quæ superfuit post Epiphaniam

4ème Dimanche qui est resté après l’Épiphanie

II Classis
2ème Classe
Ant. ad Introitum. Ier. 29,11,12 et 14.Introït
Dicit Dóminus : Ego cógito cogitatiónes pacis, et non afflictiónis : in vocábitis me, et ego exáudiam vos : et redúcam captivitátem vestram de cunctis locis.Moi, j’ai des pensées de paix et non d’affliction, dit le Seigneur ; vous m’invoquerez et je vous exaucerai, et je ramènerai vos captifs de tous les lieux.
Ps. 84, 2.
Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.Vous avez béni, Seigneur, votre terre, vous ayez délivré Jacob de la captivité.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui nos, in tantis perículis constitútos, pro humána scis fragilitáte non posse subsístere : da nobis salútem mentis et córporis ; ut ea, quæ pro peccátis nostris pátimur, te adiuvánte vincámus. Per Dóminum.O Dieu, qui savez qu’en raison de la fragilité humaine, nous ne pourrions subsister au milieu de tant de périls, donnez-nous la santé de l’âme et du corps, afin que grâce à votre secours, nous puissions surmonter ce que nous souffrons pour nos péchés.
Léctio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Romános.Lecture de l’Epître de Saint Paul Apôtre aux Romains.
Rom. 13, 8-10.
Fratres : Némini quidquam debeátis, nisi ut ínvicem diligátis : qui enim díligit próximum, legem implévit. Nam : Non adulterábis, Non occídes, Non furáberis, Non falsum testimónium dices, Non concupísces : et si quod est áliud mandátum, in hoc verbo instaurátur : Díliges próximum tuum sicut teípsum. Diléctio próximi malum non operátur. Plenitúdo ergo legis est diléctio.Mes frères : Ne soyez en dette avec personne, si ce n’est de l’amour mutuel ; car celui qui aime son prochain a accompli la loi. En effet, ces commandements : "Tu ne commettras point d’adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; tu ne convoiteras point," et s’il y a quelque autre commandement, se résument dans cette parole : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour est donc la plénitude de la loi.
Graduale. Ps. 43, 8-9.Graduel
Liberásti nos, Dómine, ex affligéntibus nos : et eos, qui nos odérunt, confudísti.Vous nous avez délivrés, Seigneur, de ceux qui nous affligeaient et vous avez confondu ceux qui nous haïssaient.
V/. In Deo laudábimur tota die, et in nómine tuo confitébimur in sǽcula.En Dieu nous nous glorifierons tout le jour et nous célébrerons à jamais votre nom.
Allelúia, allelúia. V/.Ps, 129, 1-2.
De profúndis clamávi ad te, Dómine : Dómine, exáudi oratiónem meam. Allelúia.Du fond des abîmes je crie vers vous, ô Seigneur ; Seigneur, exaucez ma prière. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 8, 23-27.
In illo témpore : Ascendénte Iesu in navículam, secúti sunt eum discípuli eius : et ecce, motus magnus factus est in mari, ita ut navícula operirétur flúctibus, ipse vero dormiébat. Et accessérunt ad eum discípuli eius, et suscitavérunt eum, dicéntes : Dómine, salva nos, perímus. Et dicit eis Iesus : Quid tímidi estis, módicæ fídei ? Tunc surgens, imperávit ventis et mari, et facta est tranquíllitas magna. Porro hómines miráti sunt, dicéntes : Qualis est hic, quia venti et mare obédiunt ei ?En ce temps là : Jésus monta dans une barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint très agitée, au point que la barque était couverte par les vagues : lui cependant dormait. Ses disciples s’approchèrent, le réveillèrent et lui dirent : "Seigneur, sauvez-nous, nous périssons !" Il leur dit : "Pourquoi êtes-vous peureux, hommes de peu de foi ?" Alors il se dressa et commanda avec force aux vents et à la mer, et il se fit un grand calme. Et les hommes, saisis d’admiration, disaient : "Qui est-il donc, que même les vents et la mer lui obéissent ?"
Credo
Ant. ad Offertorium. Ps. 129, 1-2.Offertoire
De profúndis clamávi ad te, Dómine : Dómine, exáudi oratiónem meam : de profúndis clamávi ad te. Dómine.Du fond des abîmes. je crie vers vous, ô Seigneur, Seigneur, exaucez, ma prière. Du fond des abîmes je crie vers vous, Seigneur.
Secreta.Secrète
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut huius sacrifícii munus oblátum fragilitátem nostram ab omni malo purget semper et múniat. Per Dóminum.Faites, nous vous en supplions, Dieu tout-puissant, que l’offrande de ce sacrifice nous purifie toujours et garde de tout mal notre
Præfatio de sanctissima Trinitate ; non vero in feriis, quando adhibetur Missa huius dominicæ, sed tunc dicitur præfatio communis. Préface de la Sainte Trinité  ; mais les jours de Féries, où l’on reprend la Messe de ce Dimanche, on dit la Préface Commune .
Ant. ad Communionem. Marc. 11, 24.Communion
Amen, dico vobis, quidquid orántes pétitis, crédite, quia accipiétis, et fiet vobis.En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous le recevrez et cela vous sera donné.
Postcommunio.Postcommunion
Múnera tua nos, Deus, a delectatiónibus terrenis expédiant : et cæléstibus semper instáurent aliméntis. Per Dóminum.
O Dieu, que vos dons nous détachent des jouissances terrestres et que votre grâce nous fortifie toujours au moyen de cet aliment tout céleste.