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Notre-Dame de Sion

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« ... Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. Nous y éprouvons soudain le besoin de briser de chétives entraves pour nous épanouir à plus de lumière... Ils nous font admettre insensiblement un ordre de faits supérieurs à ceux où tourne à l’ordinaire notre vie. Ils nous disposent à connaître un sens de l’existence plus secret que celui qui nous est familier... Seuls des yeux distraits ou trop faibles ne distinguent pas les feux de ces éternels buissons ardents. Pour l’âme, de tels espaces sont des puissances comme la beauté ou le génie. Il y a des lieux où souffle l’esprit. » (Maurice Barrès, La Colline inspirée)

Peu de gens aujourd’hui savent encore que la Colline Inspirée chantée par Barrès est le plus grand lieu de pèlerinage lorrain.

Sion est un des lieux du diocèse de Toul où le Christianisme s’établit dès une époque très reculée. On y a trouvé l’épitaphe d’un jeune chrétien, nommé Nicétius, qui vivait au IVe ou Ve siècle. Une église, dédiée à Notre-Dame, y fut élevée, centre d’une très vaste paroisse à l’époque carolingienne. Dans cette paroisse se trouvait Vaudémont, dont les comtes favorisèrent le culte de la Vierge : au début du XIVe siècle, Henri II construisit le chœur de l’église actuelle où il plaça une très belle statue de Notre-Dame allaitant l’Enfant Jésus, détruite en 1793. En 1396, le comte Ferri et sa femme fondèrent, avec 36 seigneurs du pays, la Confrérie des chevaliers de Notre-Dame de Sion. Mais c’est au XVIe siècle surtout que le pèlerinage prit un grand développement, devenant comme le centre religieux du patriotisme lorrain. En 1669, le duc Charles IV, à qui Sion doit beaucoup, fit par acte notarié donation solennelle de ses états à la Vierge Marie, qu’on honora dès lors du titre de Duchesse de Lorraine. Les successeurs de Charles IV ne furent pas moins fidèles à Notre-Dame de Sion ; le roi Stanislas lui-même, très dévot, fit construire la nef de l’église, telle qu’elle existe encore. La Révolution sembla anéantir le pèlerinage : l’antique statue brisée, le sanctuaire déserté. Mais, dès 1797, le culte y fut rétabli et on remplaça l’image disparue par une gracieuse statue provenant de Vaudémont. Le pèlerinage connut au XIXe siècle un développement qu’il n’avait encore jamais atteint, et que ne ralentirent pas les extravagances dans lesquelles tombèrent trois prêtres, les frères Baillard, qui le dirigeaient au milieu du siècle. Pour combattre leurs erreurs, l’évêque de Nancy confia l’église de Sion aux Oblats de Marie Immaculée. Après la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, on édifia la tour de l’église dominée par la Statue de Marie-Immaculée. En 1873, le 10 septembre, par ordre du bienheureux Pie IX, la statue du sanctuaire fut couronnée. Dans les époques les plus troublées de notre histoire récente, de 1870 à 1945, N.-D. de Sion fut considérée comme le haut-lieu de l’unité lorraine, perdue et retrouvée à deux reprises. Pie XI érigea le sanctuaire en basilique en 1933.

die 10 septembris
le 10 septembre

B. MARIÆ VIRG. SEUNTENSIS
vel DE MONTE SION

NOTRE-DAME DE SION

II classis (ante CR 1960 : duplex maius)
IIème classe (avant 1960 : double majeur)
Ant. ad Introitum. Sedulius.Introït
Salve, sancta Parens, eníxa puérpera Regem : qui cælum terrámque regit in sǽcula sæculórum. (T.P. Allelúia, allelúia.)Salut, ô Mère sainte ; mère qui avez enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles des siècles. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Omnípotens, Deus, qui per intercessiónem beátæ Mariæ Virgínis, paréntes nostros a plúrimis calamitátibus mirabíliter eripuísti : concede, quǽsumus, ut eiúsdem præsídio ab imminéntibus malis erúti, ad cæléstem pátriam perveniámus.Dieu tout-puissant, qui, par l’intercession de la Vierge Marie, avez préservé admirablement nos ancêtres de bien des désastres, accordez-nous d’être protégés par elle des maux qui nous menacent, et de parvenir à la patrie du ciel.
Et fit commemoratio S. Nicolai a Tolentino :Et on fait mémoire de St Nicolas de Tolentino :
Oratio.Collecte
Adésto, Dómine, supplicatiónibus nostris, quas in beáti Nicolái Confessóris tui sollemnitáte deférimus : ut, qui nostræ iustítiæ fidúciam non habémus, eius, qui tibi plácuit, précibus adiuvémur. Per Dóminum.Écoutez favorablement, Seigneur, les supplications que nous vous adressons en la solennité du bienheureux Nicolas, votre Confesseur ; afin que nous, qui n’avons pas dans notre propre justice sur quoi baser notre confiance, nous soyons secourus par les prières de celui qui vous a été si agréable.
Léctio Ieremíæ Prophétæ.Lecture du Livre du Prophète Jérémie.
Ier. 31, 23-26
Hæc dicit Dóminus exercítuum, Deus Israël : Adhuc dicent verbum istud in terra Iuda et in úrbibus eius, cum convértero captivitátem eórum : Benedícat tibi Dóminus, pulchritúdo iustítiæ, mons sanctus. Et habitábunt in eo Iudas et omnes civitátes eius simul, agrícolæ et minántes greges. Quia inebriávi ánimam lassam, et omnem ánimam esuriéntem saturávi. Ideo quasi de somno suscitátus sum, et vidi, et somnus meus dulcis mihi.Ainsi parle le Seigneur des armées le Dieu d’Israël : « Lorsque j’aurai délivré le pays de Juda et toutes ses villes, on y chantera : "Que le Seigneur te bénisse, splendeur de Justice, sainte colline !" Toute la tribu de Juda y viendra, habitants des villes, cultivateurs et bergers. Car j’ai abreuvé l’âme altérée, et rassasié l’âme affamée. Je me suis réveillé et j’ai vu que mon sommeil avait été doux. »
Graduale. Ps. 49, 2.Graduel
Ex Sion spécies decóris eius : Deus maniféste véniet.De Sion où brille sa beauté, Dieu va apparaître au grand jour.
V/. Invoca me in médio tribulatiónis : eruam te et honorificábis me.V/. Invoque-moi dans l’épreuve. Je te sauverai et tu m’honoreras.
Allelúia, allelúia. V/. Luc. 1, 46-47. Magníficat ánima mea Dóminum : et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur.
In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus.Trait
Gaude, María Virgo, cunctas hǽreses sola interemísti.Réjouissez-vous, Vierge Marie, vous avez anéanti à vous seule toutes les hérésies.
V/. Quæ Gabriélis Archángeli dictis credidísti.V/. Car vous avez cru à la parole de l’Archange Gabriel.
V/. Dum Virgo Deum et hóminem genuísti : et post partum, Virgo, invioláta permansísti.V/. Car, étant Vierge vous avez enfanté l’Homme-Dieu : et après avoir été mère, vous êtes restée Vierge inviolée.
V/. Dei Génetrix, intercéde pro nobis.V/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Luc. 1, 46-47. Magníficat ánima mea Dóminum : et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur.
Allelúia. V/. Num. 17, 8. Virga Iesse flóruit : Virgo Deum et hóminem génuit : pacem Deus réddidit, in se reconcílians ima summis. Allelúia.Allelúia. V/. La verge de Jessé a fleuri ; la Vierge a mis au monde l’Homme-Dieu : Dieu a rendu la paix, en réconciliant en sa personne notre bassesse avec sa suprême grandeur. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam.Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.
Luc. 1, 39-47.
In illo témpore : Exsúrgens María ábiit in montána cum festinatióne in civitátem Iuda : et intrávit in domum Zacharíæ et salutávit Elísabeth. Et factum est, ut audivit salutatiónem Maríæ Elísabeth, exsultávit infans in útero eius : et repléta est Spíritu Sancto Elísabeth, et exclamávit voce magna et dixit : Benedícta tu inter mulíeres, et benedíctus fructus ventris tui. Et unde hoc mihi, ut véniat Mater Dómini mei ad me ? Ecce enim, ut facta est vox salutatiónis tuæ in áuribus meis, exsultávit in gáudio infans in útero meo. Et beáta, quæ credidísti, quóniam perficiéntur ea, quæ dicta sunt tibi a Dómino. Et ait María : Magníficat ánima mea Dóminum : et exsultávit spíritus meus in Deo, salutári meo.En ces jours-là Marie partit et s’en alla en hâte vers la montagne, en une ville de Juda. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Et elle s’écria à haute voix, disant : "Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car votre voix, lorsque vous m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mes oreilles, que l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. Heureuse celle qui a cru ! Car elles seront accomplies les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur !" Et Marie dit : "Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur".
CredoCredo
Ant. ad Offertorium. Ps. 131, 6-7.Offertoire
Ecce audívimus eam in Ephrata : invénimus eam in campis silvæ : introíbimus in tabernáculum eius, adorábimus in loco ubi stetérunt pedes eius.Nous en avions entendu parler en Ephrata, et nous l’avons trouvée dans le pays de la forêt. Entrons dans sa demeure et prosternons-nous là où se posèrent ses pieds.
SecretaSecrète
Salutárem, omnípotens Pater, Hóstiam immolántes, implorámus cleméntiam tuam : ut Genetrícis tui Fílii supplicatióne complacátus, per eam nos a peccátis absólvas et ad visiónem glóriæ tuæ perdúcasNous immolons la Victime sainte, et nous implorons votre bonté, Père tout-puissant. Apaisé par la prière de la Mère de votre Fils, pardonnez-nous nos péchés et conduisez-nous à la contemplation de votre gloire.
Pro S. NicolaoPour St. Nicolas
SecretaSecrète
Præsta nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut nostræ humilitátis oblátio et pro tuórum tibi grata sit honóre Sanctórum, et nos córpore páriter et mente puríficet. Per Dóminum.O Dieu tout-puissant, accordez-nous, s’il vous plaît, que cette offrande que vous présente notre bassesse en l’honneur de vos Saints vous soit agréable à cause d’eux, et nous purifie en notre corps ainsi qu’en notre âme.
Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Festivitáte. Préface de la bienheureuse Vierge Marie , Et, en cette fête de la Bse...
Ant. ad Communionem. Is. 52, 7.Communion
Quam pulchri super montes pedes annuntiántis et prædicántis pacem, annuntiántis bonum, prædicántis salútem, dicéntis Sion : Regnávit Deus tuus.Qu’ils sont beaux sur la Montagne les pieds de celui qui vient pour annoncer et publier la paix, annoncer la bonne nouvelle et publier le salut, dire à Sion : Ton Dieu triomphe.
PostcommunioPostcommunion
Cælestis alimóniæ vegetáti libámine, quǽsumus, Dómine Deus noster : ut gloriósæ semper Vírginis Maríæ contínua protéctio nos fóveat, quátenus sacraménti tui fructus in nobis permáneat.Rassasiés par cette nourriture céleste, nous vous demandons, Seigneur, notre Dieu, d’être toujours protégés par la glorieuse Vierge Marie, pour que le bienfait de votre Sacrement demeure en nous.
Pro S. NicolaoPour St. Nicolas
PostcommunioPostcommunion
Quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui cæléstia aliménta percépimus, intercedénte beáto Nicoláo Confessóre tuo, per hæc contra ómnia advérsa muniámur. Per Dóminum nostrum.Nous vous en supplions, ô Dieu tout-puissant, faites qu’ayant reçu un aliment tout céleste et que le bienheureux Nicolas votre Confesseur, intercédant pour nous, nous soyons grâce à ses secours munis contre toutes les adversités.
L’intérieur de la Basilique
La lanterne des morts, monument à Maurice Barrès