Introduction |
Table des Dimanches mobiles |
Le Temps après la Pentecôte est le symbole du long pèlerinage de l’Église vers le ciel ; aussi les derniers Dimanches en décrivent-ils prophétiquement les dernières étapes. On lit donc à cette époque au Bréviaire les écrits des grands et des petits Prophètes, qui annoncent ce qui se passera à la fin du monde.
« L’antiphonaire grégorien n’assigne que 24 dimanches à la période qui s’étend de la pentecôte à l’Avent. Toutefois, comme la durée effective de ce cycle dépend de la date de Pâques, si, en raison d’une trop précoce Septuagésime [1], on a dû omettre les offices de quelques dimanches après l’Épiphanie, leurs collectes et leurs lectures sont reprises après le 23ème dimanche après la Pentecôte. On fait alors en sorte que les chants, tant antiphoniques que responsoriaux, de ce dernier dimanche du cycle d’automne soient répétés en chacune de ces synaxes dominicales supplémentaires. La messe du 24ème dimanche conserve toutefois son privilège de précéder immédiatement le Cycle de l’Avent ; ainsi les messes intercalaires doivent-elles se placer entre le 23ème dimanche et le 24ème, qui pour cette raison, a dans le missel le titre de dernier après la Pentecôte. » [2]
Les 3e, 4e, 5e et 6e Dimanches après l’Épiphanie sont mobiles et se célèbrent entre le 23e et 24e Dimanche après la Pentecôte lorsqu’ils n’ont pu l’être avant la Septuagésime, c’est-à-dire lorsque la fête de Pâques et son cortège de 9 Dimanches, qui y préparent, viennent très tôt. Dans ce cas l’Oraison, l’Épître et l’Évangile sont ceux des Dimanches après l’Épiphanie et il suffit de les interpréter dans le sens du second avènement du Christ, au lieu du premier, pour les adapter au Temps après la Pentecôte qui prépare les âmes à la venue du Sauveur à la fin des temps, marquée par le dernier Dimanche du Cycle ou 24e Dimanche après la Pentecôte. Quant à l’Introït, au Graduel, à l’Alléluia, à l’Offertoire et à la Communion, on prend ceux du 24e Dimanche après la Pentecôte qui fait directement allusion à la rédemption définitive des âmes (Intr.) lorsque Jésus, répondant à notre appel (All., Off., Com.), viendra juger les vivants et les morts et nous arracher pour toujours aux mains de nos ennemis (Graduel). [3]
Exceptionnellement, comme en 1943 et 2011, il peut n’y avoir que 23 dimanches après la Pentecôte : dans ce cas, la messe du 23ème dimanche est omise et on dit celle du 24ème dimanche.
S’il n’y a que 24 dimanches, on prend les messes jusqu’au 24ème dimanche dans l’ordre.
Les années où il y a plus de 24 dimanches après la Pentecôte :
s’il y a 25 dimanches, le 24ème, on prend les oraisons et les lectures du « 6ème dimanche après l’Épiphanie »
s’il y a 26 dimanches, le 24ème, on prend les oraisons et les lectures du « 5ème dimanche après l’Épiphanie », le 25ème, on prend les oraisons et les lectures du « 6ème dimanche après l’Épiphanie »
s’il y a 27 dimanches, le 24ème, on prend les oraisons et les lectures du « 4ème dimanche après l’Épiphanie », le 25ème, on prend les oraisons et les lectures du « 5ème dimanche après l’Épiphanie », le 26ème, on prend les oraisons et les lectures du « 6ème dimanche après l’Épiphanie »
s’il y a 28 dimanches, le 24ème, on prend les oraisons et les lectures du « 3ème dimanche après l’Épiphanie », le 25ème, on prend les oraisons et les lectures du « 4ème dimanche après l’Épiphanie », le 26ème, on prend les oraisons et les lectures du « 5ème dimanche après l’Épiphanie », le 27ème, on prend les oraisons et les lectures du « 6ème dimanche après l’Épiphanie »
Dans tous les cas, le dernier dimanche, on prend la messe du 24ème dimanche après la Pentecôte.
[1] Comme en 2008, la Septuagésime empêchant même le 2nd dimanche après l’Épiphanie.
[2] Bx Ildefonse Schuster, Liber Sacramentorum, t. V, p. 231.
[3] Missel de Dom Lefebvre