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Samedi des Quatre-Temps de Septembre

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Sommaire

  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique  
  Office  
  Textes de la Messe  

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Dom Guéranger ne donne pas un cométaire particulier pour chacun des trois jours des Quatre-Temps de Septembre, seulement une explication générale qu’on retrouvera ici.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Veillée stationnale à Saint-Pierre.

La messe nocturne d’aujourd’hui, à Saint-Pierre, conserve le dernier souvenir des antiques veillées qui, durant les trois premiers siècles, se célébraient chaque dimanche. Cet usage remonte jusqu’aux temps apostoliques, mais à Rome la dernière persécution de Dioclétien dut en rendre impossible l’observance ; — déjà Sixte II avait été surpris tandis qu’il présidait une synaxe dominicale dans une trichera sur le cimetière de Callixte, et il avait payé de la vie son acte de courage — aussi au IVe siècle, l’antique rite vigilial ayant presque complètement disparu à Rome, seules survécurent dans l’usage commun d’alors les vigiles des apôtres Pierre et Paul, de saint Laurent, des saints Jean et Paul, de quelques autres martyrs et celles qui suivaient les samedis des Quatre-Temps.

Maintenant encore, la messe de ce jour, avec ses sept lectures et le verset de psaume à l’offertoire : In die clamavi et nocte, conserve quelques traits de son caractère nocturne primitif.

L’introït est tiré du psaume 94, et invite l’âme à s’humilier devant la majesté du Dieu juste et miséricordieux ; juste, parce que dans les flammes de sa sainteté il venge tout ce qu’il trouve de défectueux en ses fils ; miséricordieux, parce que, même dans l’exercice de cette justice, il s’inspire d’un immense amour. « Venez, adorons Dieu, prosternons-nous devant le Seigneur, pleurons en présence de Celui qui nous a créés, car c’est le Seigneur notre Dieu, à qui est bien connue la faiblesse de notre être. » Elle lui est connue, parce que, dans l’excès de sa condescendance, il a voulu se recouvrir lui aussi de cette chair humaine et subir l’épreuve de notre vie tourmentée.

Après la prière litanique [1] qui, aujourd’hui, n’est plus à sa place, puisque, à cause des ordinations, à Rome, elle était retardée jusqu’après la lecture de l’Apôtre, on récite, en guise de conclusion, la belle collecte suivante : « Dieu éternel et tout-puissant qui, au moyen du jeûne salutaire, réparez les corps non moins que les âmes ; nous conjurons humblement votre majesté, afin que, apaisé par les pieuses prières de tout un peuple qui célèbre le jeûne solennel, vous nous accordiez les secours de la vie présente et la gloire de la vie future. » Suit la lecture du Lévitique, qui rattache le jeûne de cette semaine au jeûne hébraïque correspondant à la solennité de l’Expiation, qui se célébrait précisément le dixième jour du septième mois. Il semble toutefois que cette relation du jeûne des féries d’automne avec la solennité de l’Expiation juive soit seulement postérieure ; elle daterait du temps où, à de nombreuses institutions liturgiques de la première heure, on voulut attribuer une origine biblique.

La pénitence dont il est question ici consistait surtout dans le jeûne, qui cessait au coucher du soleil. Donnant à tout ce passage un sens spirituel beaucoup plus étendu, nous pouvons affirmer la nécessité universelle de la pénitence pour toute l’humanité prévaricatrice : Nisi poenitentiam egeritis, omnes similiter peribitis.

Le graduel est tiré du psaume 78, et il est commun au samedi des Quatre-Temps de mars, après la première lecture. C’est un chant de pénitence qui s’accorde admirablement avec le passage du Lévitique récité tout à l’heure. La collecte sacerdotale met fin à la première lecture.

La seconde lecture du Lévitique, qui, dans le texte sacré, fait suite à la précédente, décrit la solennité des Tabernacles, laquelle durait une semaine entière et se terminait par la fête de l’Expiation. Pendant ce temps, en souvenir des tentes dressées dans le désert durant les quarante premières années qui suivirent la sortie d’Égypte, le peuple d’Israël demeurait dans des cabanes recouvertes de palmes et de branches d’arbres, ce à quoi fait justement allusion le psaume 117 : « Fêtez dans les tabernacles ombragés le jour solennel. »

Suit le graduel, tiré du psaume 83, exactement comme aux Quatre-Temps de mars. La collecte du président de l’assemblée met fin au chant responsorial.

La lecture suivante, de Michée, décrit l’infinie bonté de Dieu qui pardonne au pécheur et submerge ses fautes au plus profond de la mer pour ne se souvenir que de sa miséricorde et des promesses qu’il a faites à Abraham et à sa descendance spirituelle.

Le graduel tiré du psaume 89 est commun à la grande pannuchis de mars. Suit la belle collecte sacerdotale où est mis en relief le double caractère du jeûne chrétien, grâce auquel se refrène la chair par la pénitence corporelle, afin que l’esprit reconquière contre elle tout son empire, cette vigueur en somme qui est nécessaire pour dominer la violence des passions déréglées : « Faites, Seigneur, que, tandis que nous nous abstenons des aliments corporels, nous fassions aussi jeûner les vices qui sollicitent notre âme. Par notre Seigneur. »

Suit un passage de Zacharie, où, aux anciennes menaces de vengeance contre les pécheurs, s’opposent les plus tendres promesses pour celui qui, repentant, retourne au Seigneur. La vraie conversion est intime et intérieure ; elle consiste dans la pratique de la loi divine, dont on doit observer surtout le contenu spirituel. De son côté, le Seigneur fera que les jours de deuil de jadis, comme les jeûnes hébraïques des IVe, VIIe et Xe mois, se convertissent en autant de sources de joie et de prospérité pour le nouveau peuple qui aime la vérité et la paix.

Le répons-graduel, pris au psaume 140, le psaume vespéral par excellence, est commun, lui aussi, à la pannuchis de mars. Ensuite vient la collecte sacerdotale où, par les mérites du jeûne public et solennel que célèbre la communauté chrétienne de Rome — il ne faut jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une institution liturgique purement romaine — on implore le pardon des péchés.

Suit, comme aux autres pannuchis de décembre et de mars, la lecture de Daniel avec le Cantique des Bénédictions, qui sert comme de chant de transition entre l’office de vigile et la messe. Après les Benedictiones, venait la grande litanie avec les ordinations des nouveaux diacres et prêtres titulaires romains. Après la chirotesia [2] l’archidiacre leur imposait les oraria, ou étoles, prises sur la tombe de saint Pierre, comme le pallium des évêques. Après la Communion, le Pape remettait aux nouveaux prêtres un des pains consacrés afin que, pendant huit jours, ils en déposassent un fragment dans leur calice, pour signifier que leur sacrifice était comme une extension et une continuation de celui du Pontife consécrateur. Ce rite se retrouve aussi en Orient.

Après la messe, le clergé et les fidèles des respectifs titres urbains accueillaient les nouveaux prêtres titulaires et les conduisaient triomphalement à leur siège. Le Pape avait déjà fait aux ordonnés de splendides présents en nature, baume, grain, vin, huile, ornements sacrés et vases liturgiques. En avant du cortège marchaient quelques valets avec des encensoirs et des candélabres, afin de dissiper les ténèbres de la nuit à travers les étroites rues de Rome, ornées pour la circonstance de guirlandes, de lauriers et de tentures. La foule présente acclamait : Vivat ! N.N. presbyterum sanctus Petrus elegit.

Le nouvel élu s’avançait sur un cheval blanc recouvert du caparaçon de peluche blanche qui constituait l’insigne honorifique spécial de tout le clergé de Rome. Comme pour la consécration du Pape, ainsi pour la solennelle chevauchée des nouveaux prêtres titulaires, les chantres exécutaient le long de la route les laudes traditionnelles, et la fête se terminait par un splendide banquet, préparé dans les salles dépendantes de l’église titulaire du nouvel ordonné.

Cette tradition de l’ordination des prêtres titulaires de Rome et de leur cavalcade d’installation à l’occasion des Quatre-Temps a laissé de longues traces dans les usages de la Cour pontificale. En effet, jusqu’à ces derniers siècles, la création des nouveaux cardinaux coïncidait régulièrement avec les jeûnes des Quatre-Temps, et ils commençaient leurs nouvelles fonctions par une pompeuse cavalcade, de la porte du Peuple au Vatican.

Dans le passage de l’épître aux Hébreux qui précède la lecture évangélique, il est question du rite juif de la solennité de l’Expiation, alors que le grand prêtre pénétrait, une fois par an, dans le Saint des saints, pour y offrir le sang du sacrifice. De la répétition de ce rite annuel, l’Apôtre conclut à son inefficacité et à son inutilité ; tandis que Jésus, Pontife éternel du Nouveau Testament, par un sacrifice unique mais parfait, a sanctifié le peuple chrétien, lui ouvrant définitivement les portes du céleste sanctuaire.

Suit le graduel, tiré du psaume 116, qu’on a coutume à Rome de chanter après que sont accomplies les ordinations sacrées. Le temps automnal fait que la parabole évangélique de ce jour sur le figuier stérile (Luc., 13, 6-17) est loin d’être hors de saison. Ce figuier est le symbole de la Synagogue et de ces âmes qui, prévenues de Dieu par des grâces abondantes, se contentent de rites extérieurs mais vains qui, à l’égal des feuilles, cachent la stérilité de l’arbre, sans rapporter aucun fruit véritable d’œuvres vertueuses. Le règne de Dieu ne consiste ni en paroles ni en cérémonies, il est essentiellement spirituel et intérieur.

Saint Grégoire le Grand commenta au peuple la lecture évangélique de ce jour dans la basilique de Saint-Laurent, ou, selon quelques manuscrits, à Saint-Pierre même, à l’occasion de la veillée nocturne. Cette dernière particularité est toutefois moins probable, puisque tout le contexte du discours ne contient aucune allusion à cette circonstance très importante. Il ne convient donc pas d’y insister beaucoup, d’autant plus que les anciennes listes d’évangiles ont été plusieurs fois modifiées.

Le verset de l’offertoire est tiré de l’habituel psaume vigilial 87, chanté ordinairement en toutes ces solennelles pannuchis romaines. L’âme élève sa prière vers le Seigneur non seulement le jour, mais aussi la nuit, et cela pour plusieurs raisons. Outre l’exemple que nous en a donné Jésus lui-même quand, après les fatigues du ministère évangélique accompli durant le jour, il montait le soir sur quelque sommet et erat pernoctans in oratione Dei, la prière nocturne correspond à un vrai besoin de l’âme. Si l’âme est toute embrasée d’amour de Dieu, elle ne peut pas se résigner à laisser s’écouler stériles les longues heures de la nuit sans rendre au Seigneur l’hommage de la reconnaissance et de la parfaite charité. C’est au nom de ces âmes qu’Isaïe a dit : Anima mea desideravit te in nocte [3].

Si au contraire l’âme est encore dans la voie des progressants et, en outre, est enveloppée par les ténèbres des tentations, — une nuit obscure spirituelle, — en cet état la prière assidue est encore nécessaire, puisque le Psalmiste, décrivant précisément cet état d’âme, dit : In die clamavi et nocte coram te [4].

Enfin si l’âme se sent abattue sous le poids écrasant de ses fautes, en ce cas aussi son salut est dans la prière, à l’imitation du Psalmiste pénitent qui chantait : lavabo per singulas noctes lectum meum, lacrymis meis stratum meum rigabo [5]. C’est pour tous ces motifs que l’Église, enseignée par le Christ et par les Apôtres, a institué la prière nocturne comme une partie de l’office divin, à la célébration solennelle et splendide de laquelle se vouent de préférence les Ordres monastiques, conformément à ce qui est écrit : non extinguetur in nocte lucerna eius [6].

La secrète est commune au dimanche dans l’octave de Noël. On y demande deux grâces symbolisées par la sainte Eucharistie : la consécration constante de toutes nos facultés au service de Dieu — voici le sens primitif de la devotio des latins — et aussi l’achèvement de cette consécration dans le ciel, quand Dieu, au moyen de la Vision béatifique, prendra entière et perpétuelle possession de l’âme fidèle, confirmée dans la charité, de telle sorte qu’il sera alors omnia in omnibus.

Le verset pour la Communion est tiré du texte du Lévitique lu précédemment (23, 41 et 43). « Le septième mois, vous célébrerez la fête commémorative du temps où je fis habiter sous les tentes les fils d’Israël, alors que moi, le Seigneur, votre Dieu, je les tirai de l’Égypte. » Cette solennité prélude à celle que nous célébrerons dans le tabernacle céleste, alors que les six mois étant écoulés qui figurent le temps pénible de la vie présente, Dieu nous introduira dans le sabbat de son repos. En ce septième temps, déjà sanctifié et béni par le Seigneur dès l’origine du monde, nous élèverons à Dieu un hymne d’action de grâces, et ce sera l’hymne de la revanche, le chant de ceux qui ont été sauvés des ondes de la mer Rouge, le cantique des rapatriés.

Dans la collecte d’action de grâces, on demande au Seigneur que la divine grâce dont l’Eucharistie est la source vive, obtienne en nous sa pleine efficacité ; en sorte que cette union mystique de notre âme avec Dieu, telle qu’elle est en ce moment symbolisée par le Sacrement, atteigne dans le ciel toute sa perfection. La divine Eucharistie est, en effet, une grâce — étymologiquement, Eucharistie signifie la bonne grâce — et une promesse. C’est une grâce, en tant qu’elle nous rend capables de participer à la nature divine, en nous entraînant à une vie de sainteté et de perfection ; mais en même temps elle est aussi une promesse, parce que Jésus, au dire de saint Jean, donne gratiam pro gratia, et quand, au ciel, Il soustraira à notre foi les Espèces du Sacrement, Il donnera à notre amour, précisément grâce à l’Eucharistie, tout ce que notre cœur, ici-bas, se promettait d’atteindre.

La liturgie de ce jour insiste à ce point sur le souvenir de la fête juive de l’Expiation et des Tabernacles, pour nous persuader de la nécessité de la pénitence, sans laquelle on ne peut arriver à la gloire. Pour être efficace, cette pénitence doit être toutefois unie aux peines de Jésus qui, au moyen de sa passion, a sanctifié et rendu méritoires toutes nos souffrances.

La fête des Tabernacles doit nous inspirer en outre un abandon filial à la divine Providence, laquelle, pendant quarante années, a fait habiter sous les tentes dans le désert le peuple d’Israël, le nourrissant chaque jour d’un aliment miraculeux, et sans que, durant un si long laps de temps, ses vêtements eux-mêmes ne vinssent à s’user.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

On trouvera le commentaire général de Dom Pius Parsch sur les Quatre-Temps de Septembre ici. C’est aujourd’hui une journée de réconciliation et d’action de grâces.

La Messe (Venite). — Le samedi des Quatre-Temps doit être un grand jour d’action de grâces pour tous les bienfaits du trimestre passé. C’est justement en automne, à l’époque où nous récoltons les fruits de la nature, que nous devons prendre davantage conscience des bienfaits de Dieu, aussi bien temporels que spirituels. Autrefois, la messe était un sacrifice d’action de grâces et en même temps un renouvellement de l’alliance avec Dieu. A la messe, l’Église nous montre précisément que les Quatre-Temps sont le prolongement de la fête juive de l’ombre, de la fête de l’Expiation et de la fête des Tabernacles, donc des jours de pénitence et d’action de grâces ! La messe se célébrait dans la nuit du samedi au dimanche, était obligatoire pour tous les fidèles et particulièrement solennelle. Nous nous réunissons à Saint-Pierre.

Comme Introït, nous chantons l’invitatoire des matines de la nuit ; c’est en même temps un hommage de respect au Divin Roi sur son trône, — une prostration selon l’usage de l’ancien temps (cf. le vendredi-saint).

Les lectures nous font pénétrer la signification profonde des Quatre-Temps ; en union avec la fête juive du septième mois, avec la fête de l’Expiation et avec celle des Tabernacles, les Quatre-Temps de septembre sont une pénitence pour les fautes passées et une action de grâces pour la moisson et pour la rédemption ; tel est aussi le contenu des leçons.

La première donne les prescriptions de Moïse au sujet de la fête juive de l’Expiation ; la seconde, les prescriptions concernant la fête des Tabernacles, la grande fête d’action de grâces des Juifs. Les deux Graduels sont un écho des leçons correspondantes : le premier commence par : « Pardonne » (jour d’expiation) ; le second est emprunté au joyeux psaume 83, ayant pour objet le Temple : « Qu’ils sont aimables, tes tabernacles ! » (tes tentes).

Les deux leçons suivantes sont tirées des prophètes Michée et Zacharie ; c’est l’affirmation consolante que Dieu est prêt à pardonner les péchés et à témoigner de la « bonté » à son peuple, à condition que celui-ci lui soit fidèle. Dieu accepte le jeûne que nous lui offrons avec joie : « Le jeûne du quatrième, du cinquième, du septième et du dixième mois seront pour la maison de Juda des jours de réjouissance et d’allégresse et de joyeuse solennité » ; c’est là l’esprit de nos Quatre-Temps.

La cinquième leçon est déjà, comme aux autres samedis de Quatre-Temps, un office du matin : l’assemblée des fidèles récite les Laudes ; les trois jeunes gens dans la fournaise sont l’image de la résurrection et du martyre.

Dans l’Épître, saint Paul montre comment les cérémonies de l’Ancien Testament sont une préfiguration du Nouveau : notre fête de l’Expiation, c’est le vendredi-saint, où le Divin Grand-Prêtre est entré dans le Saint des saints du ciel avec son propre sang et nous a procuré une éternelle rédemption ; chaque messe est un souvenir du vendredi-saint. L’Épître nous introduit ainsi dans le sacrifice eucharistique.

Dans le Trait, nous chantons le psaume de Laudes et nous remercions Dieu de sa miséricorde dans l’œuvre de la rédemption et de sa fidélité à tenir ses promesses passées.

Maintenant paraît le Grand-Prêtre lui-même, d’abord « enseignant au jour du sabbat » (dans l’avant-messe), puis s’offrant lui-même en sacrifice (à la messe). Nous sommes le « figuier stérile dans le vignoble » et la femme courbée. Le maître, c’est Dieu ; le Christ est le jardinier qui intercède pour nous tant que nous sommes stériles. De même, nous ressemblons à la femme courbée, entièrement plongés dans les choses de la terre, « incapables de nous redresser » ; mais, aujourd’hui, au jour du « sabbat » chrétien, le Christ veut « nous délivrer des chaînes de Satan » et nous « redresser » spirituellement. L’Évangile est donc encore une image et un exposé de la grâce de la rédemption à laquelle nous participons dans la messe d’aujourd’hui.

A la Communion, nous évoquons encore une fois la fête des Tabernacles, mémorial de la délivrance d’Égypte et de la traversée du désert — l’Eucharistie est une réalité : le mémorial de la Rédemption et la vraie Manne.

Office

Leçons des Matines

Lecture du saint Évangile selon saint Luc.
En ce temps-là : Jésus dit à la foule cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et n’en trouva point. Et le reste.

Homélie de saint Grégoire, Pape.

Première leçon. Notre Seigneur et Rédempteur, dans son Évangile, s’adresse à nous tantôt par des paroles, tantôt par des faits ; quelquefois il parle d’une façon en paroles, d’une autre, en actions ; parfois il exprime la même chose en paroles qu’en actions. Vous avez en effet, mes frères, entendu parler de deux choses dans- la lecture de l’Évangile : d’un figuier stérile, et d’une femme courbée : au sujet de l’un et de l’autre, notre piété doit s’exercer. Le Sauveur cite le figuier en forme de comparaison, il guérit la femme par un miracle visible aux yeux. Mais le figuier stérile signifie la même chose que la femme courbée, et le figuier qui obtient un délai la même chose que la femme redressée.

Deuxième leçon.Que signifie le figuier, sinon la nature humaine ? Que signifie, que montre la femme courbée, si ce n’est la même nature ? Cette nature a été, et bien plantée comme le figuier, et bien créée comme la femme : mais tombée de son plein gré dans la faute, .elle ne conserve pas le fruit des soins de son maître ni l’état de rectitude. Se jetant en effet vers le péché de sa volonté, elle a perdu la droiture parce qu’elle n’a pas voulu porter les fruits de l’obéissance. Elle, créée à l’image de Dieu, en ne persistant pas dans sa dignité, a dédaigné de conserver l’état dans lequel elle avait été plantée ou créée. C’est pour la troisième fois que le maître de la vigne vient au figuier, parce qu’il a recherché le genre humain avant la loi, sous la loi, sous le règne de la grâce : en l’attendant, en l’avertissant, en le visitant.

Troisième leçon. Il est venu avant la loi, parce que chacun, par son intelligence naturelle, a appris comment il devait agir à l’égard de son prochain. Il est venu sous la loi, parce qu’il a enseigné par des préceptes. Il est venu après la loi, par la grâce, parce qu’il a montré, en la faisant paraître, la présence de sa bonté. Et cependant il se plaint de n’avoir pas, en trois ans, trouvé de fruit, parce que la loi naturelle, qui nous est innée, ne corrige pas les esprits de certains hommes pervers, que les préceptes ne les instruisent pas, que les miracles de son incarnation ne les convertissent pas. Qu’est-ce qui est signifié par celui qui cultive la vigne, sinon l’ordre des supérieurs ? Eux qui, en dirigeant l’Église, s’occupent assurément de la vigne du Seigneur.

Textes de la Messe

SABBATO
Quatuor Temporum Septembris

SAMEDI
des Quatre-Temps de Septembre

II Classis
2ème Classe
Statio ad S. Petrum
Station à St-Pierre
FORMA MISSÆ LONGIORMESSE COMPLETE
Hæc forma adhibenda est in Missa conventuali et in Missa, in qua Ordines conferuntur ; in ceteris Missis adhiberi potest forma brevior ut infra.Ce formulaire dout être utilisé à la messe conventuelle et à la messe où l’on confère les ordinations ; pour les autres messes, on peut utiliser la forme brève qui suit.
In sabbato Quatuor Temporum, Missa, in qua Ordines conferuntur, dicenda est de sabbato, etiam festo I vel II classis occurrente, et in ea additur oratio ritualis « In collatione Ordinum » sub unica conclusione cum oratione quæ sequitur Dóminus vobíscum, et omittuntur omnes commemorationes, nisi sint privilegiatæ.Le Samedi des Quatre-Temps, la messe où l’on confère les ordinations doit être celle du samedi, même si ce jour là tombe une fête de Ière ou Iième classe ; on y ajoute l’oraison « Pour la collation des Ordres » sous la même conclusion à l’oraison qui suit le Dóminus vobíscum, et on omet toutes les autres commémoraisons, sauf celles privilégiées
Ant. ad Introitum. Ps. 94, 6-7.Introït
Veníte, adorémus Deum et procidámus ante Dóminum, plorémus ante eum, qui fecit nos : quia ipse est Dóminus, Deus noster.Venez, adorons Dieu et prosternons-nous devant le Seigneur, et pleurons devant lui qui nous a faits : car il est le Seigneur notre Dieu
Ps. ibid., 1.
Veníte, exsultémus Dómino : iubilémus Deo, salutári nostro.Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur ; chantons des hymnes à Dieu notre Sauveur
V/.Glória Patri.
Post Kýrie, eléison, dicitur : Orémus. Flectámus genua. R/. Leváte.Après le Kýrie, eléison, on dit immédiatement : Prions. Fléchissons le genou. R/. Levez-vous.
Oratio.Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, qui per continéntiam salutárem corpóribus medéris et méntibus : maiestátem tuam súpplices exorámus ; ut, pia ieiunántium deprecatióne placátus, et præséntia nobis subsídia tríbuas et futúra. Per Dóminum.Dieu tout-puissant et éternel, qui guérissez les corps et les âmes par le remède salutaire de l’abstinence, nous supplions humblement votre majesté, afin qu’apaisé par la prière pieuse de ceux qui jeûnent, vous nous donniez des secours pour le présent et pour l’avenir.
Præcedens oratio sine Flectámus génua sumitur ad commemorandum sabbatum Quatuor TemporumL’oraison précédente, sans le Flectámus génua, est prise s’il faut commémorer le Samedi des Quatre-Temps
Léctio libri Levítici.Lecture du livre du Lévitique.
Levit. 23, 26-32.
In diébus illis : Locútus est Dóminus ad Móysen, dicens : Décimo die mensis huius séptimi, dies expiatiónum erit celebérrimus, et vocábitur sanctus : affligetísque ánimas vestras in eo, et offerétis holocáustum Dómino. Omne opus servíle non faciétis in témpore diéi huius : quia dies propitiatiónis est, ut propitiétur vobis Dóminus, Deus vester. Omnis ánima, quæ afflicta non fúerit die hac, períbit de pópulis suis : et quæ operis quídpiam fécerit, delébo eam de pópulo suo. Nihil ergo óperis faciétis in eo : legítimum sempitérnum erit vobis in cunctis generatiónibus et habitatiónibus vestris. Sábbatum requietiónis est, et affligétis ánimas vestras die nono mensis : a véspera usque ad vésperam celebrábitis sábbata vestra : dicit Dóminus omnípotens.En ces jours-là : le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Le dixième jour de ce septième mois sera le jour des expiations ; il sera très solennel et il s’appellera saint ; vous affligerez vos âmes en ce jour-là, et vous offrirez un holocauste au Seigneur. Vous ne ferez aucune œuvre servile dans tout ce jour, parce que c’est un jour de propitiation, afin que le Seigneur votre Dieu vous devienne favorable. Tout homme qui ne se sera point affligé en ce jour-là périra au milieu de son peuple. J’exterminerai encore du milieu de son peuple celui qui en ce jour fera quelque ouvrage. Vous ne ferez donc aucun ouvrage en ce jour-là ; et cette ordonnance sera éternellement observée dans toute votre postérité et dans tous les lieux où vous demeurerez. Ce jour-là vous sera un repos de sabbat, et vous affligerez vos âmes le neuvième jour du mois. Vous célébrerez vos fêtes d’un soir jusqu’à un autre soir, vous observerez votre sabbat, dit le Seigneur tout-puissant.
Graduale. Ps. 78, 9 et 10.Graduel
Propítius esto, Dómine, peccátis nostris : ne quando dicant gentes : Ubi est Deus eórum ?Soyez-nous propice et pardonnez nos péchés, Seigneur, afin que les nations ne disent point : Où est leur Dieu ?
V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter honórem nóminis tui, Dómine, líbera nos.Aidez-nous, ô Dieu, qui êtes notre Sauveur et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous.
Orémus. Flectámus genua. R/. Leváte.Prions. Fléchissons le genou. R/. Levez-vous.
Oratio.Collecte
Da nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, ieiunándo, tua grátia satiémur ; et, abstinéndo, cunctis efficiámur hóstibus fortióres. Per Dóminum.Donnez-nous, s’il vous plaît, Dieu tout-puissant, qu’en jeûnant nous soyons soutenus de votre grâce et qu’en pratiquant l’abstinence nous devenions plus forts que tous nos ennemis.
Léctio libri Levítici.Lecture du livre du Lévitique.
Levit. 23, 39-43.
In diébus illis : Locútus est Dóminus ad Móysen, dicens : A quintodécimo die mensis séptimi, quando congregavéritis omnes fructus terræ vestræ, celebrábitis ferias Dómini septem diébus : die primo et die octávo erit sábbatum, id est réquies. Sumetísque vobis die primo fructus arbóris pulchérrimæ, spatulásque palmárum, et ramos ligni densárum fróndium, et sálices de torrénte, et lætabímini coram Dómino, Deo vestro. Celebrabitísque sollemnitátem eius septem diébus per annum : legítimum sempitérnum erit in generatiónibus vestris. Mense séptimo festa celebrábitis, et habitábitis in umbráculis septem diébus. Omnis, qui de génere est Israël, manébit in tabernáculis : ut discant pósteri vestri, quod in tabernáculis habitáre fécerim fílios Israël, cum edúcerem eos de terra Ægýpti. Ego Dóminus, Deus vester.En ces jours-là : le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Depuis le quinzième jour du septième mois, lorsque vous aurez recueilli tous les fruits de votre terre, vous célébrerez une fête en l’honneur du Seigneur pendant sept jours ; le premier jour et le huitième vous seront des jours de sabbat, c’est-à-dire de repos. Vous prendrez au premier jour des fruits d’un très bel arbre, des branches de palmier, des rameaux d’arbres touffus, et des saules de rivière ; vous vous réjouirez devant le Seigneur votre Dieu, et vous célébrerez chaque année cette fête solennelle pendant sept jours ; cette ordonnance sera observée éternellement dans toute votre postérité. Vous célébrerez cette fête au septième mois, et vous demeurerez sous des tentes de feuillage pendant sept jours ; tout homme qui est de la race d’Israël demeurera sous les tentes, afin que vos descendants apprennent que j’ai fait demeurer les enfants d’Israël sous des tentes, lorsque je les ai tirés de l’Egypte, moi qui suis le Seigneur votre Dieu.
Graduale. Ps. 83, 10 et 9.Graduel
Protéctor noster, áspice, Deus, et réspice super servos tuos.Regardez, ô Dieu notre protecteur, et jetez les yeux sur vos serviteurs.
V/. Dómine, Deus virtútum, exáudi preces servórum tuórum.Seigneur, Dieu des vertus, exaucez les prières de ceux qui vous servent.
Orémus. Flectámus genua. R/. Leváte.Prions. Fléchissons le genou. R/. Levez-vous.
Oratio.Collecte
Tuére, quǽsumus, Dómine, fámiliam tuam : ut salútis ætérnæ remédia, quæ te inspiránte requírimus, te largiénte consequámur. Per Dóminum nostrum.Nous vous en supplions, Seigneur, protégez votre famille en sorte que les remèdes disposant du salut éternel, que nous recherchons sous votre inspiration, nous les obtenions grâce à votre libéralité.
Léctio Michǽæ Prophétæ.Lecture du Prophète Michée.
Mich. 7, 14, 16 et 18-20.
Dómine, Deus noster, pasce pópulum tuum in virga tua, gregem hereditátis tuæ, habitántes solos in sal:u, iuxta dies antiquos. Vidébunt gentes, et confundéntur super omni fortitúdine sua.Quis Deus similis tui, qui aufers iniquitatem, et transis peccatum reliquiárum hereditátis tuæ ? Non immíttet ultra furórem suum, quóniam volens misericórdiam est. Revertétur, et miserébitur nostri : depónet iniquitates nostras, et proíciet in profúndum maris ómnia peccáta nostra. Dabis veritátem Iacob, misericórdiam Abraham : quæ iurásti patribus nostris a diébus antiquis : Dómine, Deus noster.O Seigneur notre Dieu, paissez votre peuple avec votre bâton, le troupeau de votre héritage, qui habite solitaire dans la forêt comme aux jours anciens. Les nations verront, et elles seront confondues avec toute leur puissance. O Dieu, qui est semblable à vous, qui enlevez l’iniquité et qui oubliez les péchés des restes de votre héritage ? Il ne lancera plus sa fureur, parce qu’il aime la miséricorde. Il aura encore compassion de nous ; il mettra à ses pieds nos iniquités, et il jettera tous nos péchés au fond de la mer, Vous donnerez la vérité à Jacob, la miséricorde à Abraham, comme vous l’avez juré à nos pères depuis les jours anciens, ô Seigneur notre Dieu.
Graduale. Ps. 89, 13 et 1.Graduel
Convértere, Dómine, aliquántulum, et deprecáre super servos tuos.Tournez-vous un peu vers nous, Seigneur. Laissez-vous fléchir par les prières de vos serviteurs.
V/. Dómine, refúgium factus es nobis, a generatióne et progénie.Seigneur, vous avez été notre refuge de génération en génération.
Orémus. Flectámus genua. R/. Leváte.Prions. Fléchissons le genou. R/. Levez-vous.
Oratio.Collecte
Præsta, quǽsumus, Dómine, sic nos ab épulis abstinére carnálibus : ut a vítiis irruéntibus páriter ieiunémus. Per Dóminum.Faites, nous vous en supplions, Seigneur, que comme nous nous abstenons de prendre des viandes en nos repas, nous nous abstenions également de consentir aux assauts des vices.
Léctio Zacharíæ Prophétæ.Lecture du Prophète Zacharie.
Zach. 8, 14-19.
In diébus illis : Factum est verbum Dómini ad me, dicens : Hæc dicit Dóminus exercítuum : Sicut cogitávi, ut afflígerem vos, cum ad iracúndiam provocássent patres vestri me, dicit Dóminus, et non sum misértus : sic convérsus cogitávi in diébus istis, ut benefáciam domui Iuda et Ierúsalem : nolíte timére. Hæc sunt ergo verba, quæ faciétis : Loquímini veritátem, unusquísque cum próximo suo : veritátem et iudícium pacis iudicáte in portis vestris. Et unusquísque malum contra amícum suum ne cogitétis in córdibus vestris : et iuraméntum mendax ne diligátis : ómnia enim hæc sunt, quæ odi, dicit Dóminus. Et factum est verbum Dómini exercítuum ad me, dicens : Hæc dicit Dóminus exercítuum : Ieiúnium quarti et ieiúnium quinti et ieiúnium séptimi et ieiúnium décimi erit dómui Iuda in gáudium et lætítiam et in sollemnitátes præcláras : veritátem tantum et pacem dilígite : dicit Dóminus exercítuum. En ces jours-là : la parole du Seigneur me fut adressée en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées : Comme j’ai pensé à vous affliger, lorsque vos pères ont provoqué ma colère, dit le Seigneur, et que je n’ai pas eu de pitié, ainsi j’ai pensé, au contraire, en ces jours, à faire du bien à la maison de Juda et à la maison de Jérusalem. Ne craignez, point. Voici donc ce que vous ferez : Dites la vérité chacun à son prochain ; jugez à vos portes selon la vérité et selon la paix. Que nul ne pense dans son cœur le mal contre son ami, et n’aimez pas les faux serments ; car ce sont là toutes choses que je hais, dit le Seigneur. La parole du Seigneur des armées me fut adressée en ces termes : Ainsi parle le Seigneur des armées : Les jeûnes du quatrième, du cinquième, du septième et du dixième mois deviendront pour la maison de Juda des jours de joie et d’allégresse, et de belles solennités. Seulement, aimez la vérité et la paix, dit le Seigneur des armées.
Graduale. Ps. 140, 2.Graduel
Dirigátur orátio mea sicut incénsum in conspéctu tuo, Dómine.Que ma prière soit dirigée comme l’encens qui monte en votre présence, Seigneur.
V/. Elevátio mánuum meárum sacrifícium vespertínum.Que l’élévation de mes mains vous soit agréable comme le sacrifice du soir..
Orémus. Flectámus genua. R/. Leváte.Prions. Fléchissons le genou. R/. Levez-vous.
Oratio.Collecte
Ut nobis, Dómine, tríbuis sollémne tibi deférre ieiúnium : sic nobis, quǽsumus, indulgéntiæ præsta subsídium. Per Dóminum.Comme vous nous donnez de vous faire l’hommage d’un jeûne solennel, ainsi accordez-nous, nous vous en supplions, Seigneur, le secours de votre indulgence.
Léctio Daniélis Prophétæ.
Dan. 3, 47-51.
In diébus illis : Angelus Dómini descéndit cum Azaría et sóciis eius in fornácem : et excússit flammam ignis de fornáce, et fecit médium fornácis quasi ventum roris flantem. Flamma autem effundebátur super fornácem cúbitis quadragínta novem : et erúpit, et incéndit, quos répperit iuxta fornácem de Chaldǽis, minístros regis, qui eam incendébant. Et non tétigit eos omníno ignis, neque contristávit, nec quidquam moléstiæ íntulit. Tunc hi tres qua si ex uno ore laudábant, et glorificábant, et benedicébant Deum in fornáce, dicéntes :En ces jours là : l’ange du Seigneur était descendu dans la fournaise avec Azarias et ses compagnons, et il écartait de la fournaise la flamme de feu. Et il rendit le milieu de la fournaise tel que si un vent de rosée y avait soufflé. La flamme s’élevait quarante-neuf coudées au-dessus de la fournaise ; et, s’étant élancée, elle brûla les Chaldéens qu’elle rencontra près de la fournaise. Et le feu ne les toucha même pas, il ne les blessa point et ne leur causa point le moindre mal. Alors ces trois hommes, comme d’une seule bouche, louaient, glorifiaient et bénissaient Dieu dans la fournaise, en disant :
Hic non respondetur Deo grátias.Ici on ne répond pas Nous rendons grâce à Dieu.
Hymnus. Ibid., 52–56.Hymne
Benedíctus es, Dómine, Deus patrum nostrórum. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Et benedíctum nomen glóriæ tuæ, quod est sanctum. Et laudábile et gloriósum in sǽcula.
Benedíctus es in templo sancto glóriæ tuæ. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Benedíctus es super thronum sanctum regni tui. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Benedíctus es super sceptrum divinitátis tuæ. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Benedíctus es, qui sedes super Chérubim, íntuens abýssos. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Benedíctus es, qui ámbulas super pennas ventórum et super undas maris. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Benedícant te omnes Angeli et Sancti tui. Et laudent te et gloríficent in sǽcula.
Benedícant te cæli, terra, mare, et ómnia quæ in eis sunt. Et laudent te et gloríficent in sǽcula.
Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. Et laudábili et glorióso in sǽcula.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper : et in sǽcula sæculórum. Amen. Et laudábili et glorióso in sǽcula.
Benedíctus es, Dómine, Deus patrum nostrórum. Et laudábilis et gloriósus in sǽcula.
Bénis sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, à Toi louange et gloire éternellement.
Bénis soit le nom de ta gloire qui est saint, à Toi louange et gloire éternellement.
Bénis sois-tu dans le temple saint de ta glore, à Toi louange et gloire éternellement.
Bénis sois-tu sur le saint trône de ton règne, à Toi louange et gloire éternellement.
Bénis sois-tu sur le sceptre de ta divinité, à Toi louange et gloire éternellement.
Bénis sois-tu qui siège sur les Chérubins, dominant l’abyme, à Toi louange et gloire éternellement.
Bénis sois-tu qui marches sur les ailes du vent et avances sur les flots de la mer, à Toi louange et gloire éternellement.
Que tous les Anges et tes sainst te bénissent, qu’ils te louent et te glorifient éternellement.
Que les cieus la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent te bénissent, qu’ils te louent et te glorifient éternellement.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, louange et gloire éternellement.
Comme il était au commencement, maintenant et dasn les siècles des siècles. Amen. louange et gloire éternellement.
Tu es bénis Seigneur, Dieu de nos pères, à Toi louange et gloire éternellement.
Hic dicitur V/. Dóminus vobíscum, sine Flectámus génua.
Orémus.
Ici on dit V/. Dóminus vobíscum, sans Fléchissons le genou.
Prions.
Oratio.Collecte
Deus, qui tribus púeris mitigásti flammas ígnium : concéde propítius ; ut nos fámulos tuos non exúrat flamma vitiórum. Per Dóminum.Dieu, qui pour les trois jeunes gens avez adouci les flammes du brasier, nous vous en prions : ne laissez pas le feu des passions dévorer vos serviteurs.
Et dicuntur aliæ orationes forte occurrentesEt on dit les autres oraisons occurentes
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux.
Hebr. 9, 2-12.
Fratres : Tabernáculum factum est primum, in quo erant candelábra, et mensa, et proposítio panum, quæ dícitur Sancta. Post velaméntum autem secúndum, tabernáculum, quod dícitur Sancta sanctórum : áureum habens thuríbulum, et arcam testaménti circumtéctam ex omni parte auro, in qua urna áuea habens manna, et virga Aaron, quæ frondúerat, et tábulæ testaménti, supérque eam erant Chérubim glóriæ obumbrántia propitiatórium : de quibus non est modo dicendum per singula. His vero ita compósitis ; in priori quidem tabernaculo semper introíbant sacerdótes, sacrificiórum offícia consummántes : in secundo autem semel in anno solus póntifex, non sine sánguine, quem offert pro sua et pópuli ignorántia : hoc significánte Spíritu Sancto, nondum propalátam esse sanctórum viam, adhuc prióre tabernaculo habénte statum. Quæ parábola est témporis instántis : iuxta quam múnera et hóstiæ offerúntur, quæ non possunt iuxta consciéntiam perféctum fácere serviéntem, solummodo in cibis, et in pótibus, et váriis baptismátibus, et iustítiis carnis usque ad tempus correctiónis impósitis. Christus autem assístens póntifex futurórum bonórum, per ámplius et perféctius tabernáculum non manufáctum, id est, non huius creatiónis ; neque per sánguinem hircórum aut vitulórum, sed per próprium sánguinem introívit semel in Sancta, ætérna redemptióne invénta. Mes frères : on a construit un tabernacle dans a première partie duquel étaient e chandelier, la table et les pains de proposition, et cette partie s’appelait le Saint. Puis, derrière le second voile était la partie du tabernacle appelée le Saint des saints, renfermant un encensoir d’or, et l’arche d’alliance toute couverte d’or, dans laquelle était une urne d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais ce n’est pas le moment de parler de cela en détail. Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu’ils exerçaient des fonctions sacerdotales ; mais, dans la seconde, n’entre qu’une fois par an le seul grand-prêtre, non sans y porter du sang, qu’il offre pour son ignorance et pour celle du peuple. L’Esprit-Saint montre par là que le chemin du sanctuaire n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. C’est une figure pour le temps présent, où l’on offre des dons et des victimes, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui qui rend ce culte ; puisqu’ils ne consistaient qu’en diverses ablutions, et en des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu’à une époque de réforme. Mais le Christ étant venu comme pontife des biens futurs, a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a pas été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient point à cette création, et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
Tractus. Ps. 116, 1-2.Trait.
Laudáte Dóminum, omnes gentes : et collaudáte eum, omnes pópuli.Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, louez-le tous ensemble.
V/. Quóniam confirmáta est super nos misericórdia eius : et véritas Dómini manet in ætérnum.Parce que sa miséricorde s’est confirmée envers nous, et que la vérité du Seigneur demeure éternellement.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam.Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.
Luc. 13, 6-17.
In illo témpore : Dicébat Iesus turbis hanc similitúdinem : Arbórem fici habébat quidam plantátam in vínea sua, et venit quærens fructum in illa, et non invénit. Dixit autem ad cultórem víneæ : Ecce, anni tres sunt, ex quo vénio quærens fructum in ficúlnea hac, et non invénio : succíde ergo illam : ut quid etiam terram occupat ? At ille respóndens, dicit illi : Dómine, dimítte illam et hoc anno, usque dum fódiam circa illam et mittam stércora : et si quidem fécerit fructum : sin autem, in futúrum succídes eam. Erat autem docens in synagóga eórum sábbatis. Et ecce múlier, quæ habebat spíritum infirmitátis annis decem et octo : et erat inclináta, nec omníno poterat sursum respícere. Quam cum vidéret Iesus, vocávit eam ad se, et ait illi : Múlier, dimíssa es ab infirmitáte tua. Et impósuit illi manus, et conféstim erécta est, et glorificábat Deum. Respóndens autem archisynagógus, indígnans quia sábbato curásset Iesus, dicébat turbæ : Sex dies sunt, in quibus opórtet operári : in his ergo veníte, et curámini, et non in die sábbati. Respóndens autem ad illum Dóminus, dixit : Hypócritæ, unusquísque vestrum sábbato non solvit bovem suum aut ásinum a præsépio, et ducit adaquáre ? Hanc autem fíliam Abrahæ, quam alligávit sátanas, ecce decem et octo annis, non opórtuit solvi a vínculo isto die sábbati ? Et cum hæc díceret, erubescébant omnes adversárii eius : et omnis pópulus gaudébat in univérsis, quæ glorióse fiébant ab eo.En ce temps-là, Jésus dit à la foule cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et n’en trouva point. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas ; coupe-le donc : pourquoi occupe-t-il encore le sol ? Le vigneron, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier ; peut-être portera-t-il du fruit : sinon, tu le couperas ensuite. Or Jésus enseignait dans leur synagogue les jours de sabbat. Et voici qu’il y vint une femme, possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; et elle était courbée, et ne pouvait pas du tout regarder en haut. Jésus, la voyant, l’appela auprès de lui et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains ; et aussitôt elle redevint droite, et elle glorifiait Dieu. Mais le chef de la synagogue prit la parole, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat ; et il disait à la foule : Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc en ces jours-là, et faites-vous guérir, et non pas le jour du sabbat. Le Seigneur lui répondit, en disant : Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne délie pas son bœuf ou son âne de la crèche, et ne les mène pas boire ? Et cette fille d’Abraham, que Satan avait liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? Tandis qu’il parlait ainsi, tous ses adversaires rougissaient ; et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il accomplissait.
Ant. ad Offertorium. Ps. 87, 2-3.Offertoire
Dómine, Deus salútis meæ, in die clamávi et nocte coram te : intret orátio mea in conspéctu tuo, Dómine.Seigneur, Dieu de mon salut, j’ai crié vers vous et devant vous le jour et la nuit, que ma prière pénètre en votre présence, Seigneur.
Secreta.Secrète
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut oculis tuæ maiestátis munus oblátum et grátiam nobis devotiónis obtíneat, et efféctum beátæ perennitátis acquírat. Per Dóminum. Faites, nous vous en supplions, Dieu tout-puissant, que le don offert aux regards de votre majesté, nous obtienne la grâce de la dévotion et nous fasse parvenir à la jouissance de la bienheureuse éternité.
Præfatio Communis. Préface Commune .
Ant. ad Communionem. Levit. 23, 41 et 43.Communion
Mense séptimo festa celebrábitis, cum in tabernáculis habitáre fécerim fílios Israël, cum edúcerem eos de terra Ægýpti, ego Dóminus, Deus vester.Vous célébrerez cette fête le septième mois, car j’ai fait habiter les enfants d’Israël dans des tentes quand je les ai fait sortir de la terre d’Egypte, moi le Seigneur votre Dieu.
Postcommunio.Postcommunion
Perfíciant in nobis, Dómine, quǽsumus, tua sacraménta quod cóntinent : ut, quæ nunc spécie gérimus, rerum veritáte capiámus. Per Dóminum.Nous vous en supplions, Seigneur, que vos sacrements perfectionnent en nous la grâce qu’ils renferment, en sorte que nous recevions la réalité de ce que nous accomplissons maintenant en figure.
FORMA MISSÆ BREVIORMESSE BREVE
Hæc forma adhiberi potest extra Missam conventualem et Missam in qua Ordines conferuntur.On peut utiliser ce formulaire, en dehors de la Messe conventuelle et de la Messe où l’on confère les Ordres.
Ant. ad Introitum. Ps. 94, 6-7.Introït
Veníte, adorémus Deum et procidámus ante Dóminum, plorémus ante eum, qui fecit nos : quia ipse est Dóminus, Deus noster.Venez, adorons Dieu et prosternons-nous devant le Seigneur, et pleurons devant lui qui nous a faits : car il est le Seigneur notre Dieu
Ps. ibid., 1.
Veníte, exsultémus Dómino : iubilémus Deo, salutári nostro.Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur ; chantons des hymnes à Dieu notre Sauveur
V/.Glória Patri.
Post Kýrie, eléison, dicitur : Orémus. Flectámus genua. R/. Leváte.Après le Kýrie, eléison, on dit immédiatement : Prions. Fléchissons le genou. R/. Levez-vous.
Oratio.Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, qui per continéntiam salutárem corpóribus medéris et méntibus : maiestátem tuam súpplices exorámus ; ut, pia ieiunántium deprecatióne placátus, et præséntia nobis subsídia tríbuas et futúra. Per Dóminum.Dieu tout-puissant et éternel, qui guérissez les corps et les âmes par le remède salutaire de l’abstinence, nous supplions humblement votre majesté, afin qu’apaisé par la prière pieuse de ceux qui jeûnent, vous nous donniez des secours pour le présent et pour l’avenir.
Præcedens oratio sine Flectámus génua sumitur ad commemorandum sabbatum Quatuor TemporumL’oraison précédente, sans le Flectámus génua, est prise s’il faut commémorer le Samedi des Quatre-Temps
Léctio libri Levítici.Lecture du livre du Lévitique.
Levit. 23, 26-32.
In diébus illis : Locútus est Dóminus ad Móysen, dicens : Décimo die mensis huius séptimi, dies expiatiónum erit celebérrimus, et vocábitur sanctus : affligetísque ánimas vestras in eo, et offerétis holocáustum Dómino. Omne opus servíle non faciétis in témpore diéi huius : quia dies propitiatiónis est, ut propitiétur vobis Dóminus, Deus vester. Omnis ánima, quæ afflicta non fúerit die hac, períbit de pópulis suis : et quæ operis quídpiam fécerit, delébo eam de pópulo suo. Nihil ergo óperis faciétis in eo : legítimum sempitérnum erit vobis in cunctis generatiónibus et habitatiónibus vestris. Sábbatum requietiónis est, et affligétis ánimas vestras die nono mensis : a véspera usque ad vésperam celebrábitis sábbata vestra : dicit Dóminus omnípotens.En ces jours-là : le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Le dixième jour de ce septième mois sera le jour des expiations ; il sera très solennel et il s’appellera saint ; vous affligerez vos âmes en ce jour-là, et vous offrirez un holocauste au Seigneur. Vous ne ferez aucune œuvre servile dans tout ce jour, parce que c’est un jour de propitiation, afin que le Seigneur votre Dieu vous devienne favorable. Tout homme qui ne se sera point affligé en ce jour-là périra au milieu de son peuple. J’exterminerai encore du milieu de son peuple celui qui en ce jour fera quelque ouvrage. Vous ne ferez donc aucun ouvrage en ce jour-là ; et cette ordonnance sera éternellement observée dans toute votre postérité et dans tous les lieux où vous demeurerez. Ce jour-là vous sera un repos de sabbat, et vous affligerez vos âmes le neuvième jour du mois. Vous célébrerez vos fêtes d’un soir jusqu’à un autre soir, vous observerez votre sabbat, dit le Seigneur tout-puissant.
Graduale. Ps. 78, 9 et 10.Graduel
Propítius esto, Dómine, peccátis nostris : ne quando dicant gentes : Ubi est Deus eórum ?Soyez-nous propice et pardonnez nos péchés, Seigneur, afin que les nations ne disent point : Où est leur Dieu ?
V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter honórem nóminis tui, Dómine, líbera nos.Aidez-nous, ô Dieu, qui êtes notre Sauveur et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous.
Hic dicitur V/. Dóminus vobíscum, sine Flectámus génua.
Orémus.
Ici on dit V/. Dóminus vobíscum, sans Fléchissons le genou.
Prions.
Oratio.Collecte
Da nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, ieiunándo, tua grátia satiémur ; et, abstinéndo, cunctis efficiámur hóstibus fortióres. Per Dóminum.Donnez-nous, s’il vous plaît, Dieu tout-puissant, qu’en jeûnant nous soyons soutenus de votre grâce et qu’en pratiquant l’abstinence nous devenions plus forts que tous nos ennemis.
Et dicuntur aliæ orationes forte occurrentesEt on dit les autres oraisons occurentes
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux.
Hebr. 9, 2-12.
Fratres : Tabernáculum factum est primum, in quo erant candelábra, et mensa, et proposítio panum, quæ dícitur Sancta. Post velaméntum autem secúndum, tabernáculum, quod dícitur Sancta sanctórum : áureum habens thuríbulum, et arcam testaménti circumtéctam ex omni parte auro, in qua urna áuea habens manna, et virga Aaron, quæ frondúerat, et tábulæ testaménti, supérque eam erant Chérubim glóriæ obumbrántia propitiatórium : de quibus non est modo dicendum per singula. His vero ita compósitis ; in priori quidem tabernaculo semper introíbant sacerdótes, sacrificiórum offícia consummántes : in secundo autem semel in anno solus póntifex, non sine sánguine, quem offert pro sua et pópuli ignorántia : hoc significánte Spíritu Sancto, nondum propalátam esse sanctórum viam, adhuc prióre tabernaculo habénte statum. Quæ parábola est témporis instántis : iuxta quam múnera et hóstiæ offerúntur, quæ non possunt iuxta consciéntiam perféctum fácere serviéntem, solummodo in cibis, et in pótibus, et váriis baptismátibus, et iustítiis carnis usque ad tempus correctiónis impósitis. Christus autem assístens póntifex futurórum bonórum, per ámplius et perféctius tabernáculum non manufáctum, id est, non huius creatiónis ; neque per sánguinem hircórum aut vitulórum, sed per próprium sánguinem introívit semel in Sancta, ætérna redemptióne invénta. Mes frères : on a construit un tabernacle dans a première partie duquel étaient e chandelier, la table et les pains de proposition, et cette partie s’appelait le Saint. Puis, derrière le second voile était la partie du tabernacle appelée le Saint des saints, renfermant un encensoir d’or, et l’arche d’alliance toute couverte d’or, dans laquelle était une urne d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais ce n’est pas le moment de parler de cela en détail. Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu’ils exerçaient des fonctions sacerdotales ; mais, dans la seconde, n’entre qu’une fois par an le seul grand-prêtre, non sans y porter du sang, qu’il offre pour son ignorance et pour celle du peuple. L’Esprit-Saint montre par là que le chemin du sanctuaire n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. C’est une figure pour le temps présent, où l’on offre des dons et des victimes, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui qui rend ce culte ; puisqu’ils ne consistaient qu’en diverses ablutions, et en des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu’à une époque de réforme. Mais le Christ étant venu comme pontife des biens futurs, a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a pas été fait de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient point à cette création, et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
Tractus. Ps. 116, 1-2.Trait.
Laudáte Dóminum, omnes gentes : et collaudáte eum, omnes pópuli.Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, louez-le tous ensemble.
V/. Quóniam confirmáta est super nos misericórdia eius : et véritas Dómini manet in ætérnum.Parce que sa miséricorde s’est confirmée envers nous, et que la vérité du Seigneur demeure éternellement.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam.Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.
Luc. 13, 6-17.
In illo témpore : Dicébat Iesus turbis hanc similitúdinem : Arbórem fici habébat quidam plantátam in vínea sua, et venit quærens fructum in illa, et non invénit. Dixit autem ad cultórem víneæ : Ecce, anni tres sunt, ex quo vénio quærens fructum in ficúlnea hac, et non invénio : succíde ergo illam : ut quid etiam terram occupat ? At ille respóndens, dicit illi : Dómine, dimítte illam et hoc anno, usque dum fódiam circa illam et mittam stércora : et si quidem fécerit fructum : sin autem, in futúrum succídes eam. Erat autem docens in synagóga eórum sábbatis. Et ecce múlier, quæ habebat spíritum infirmitátis annis decem et octo : et erat inclináta, nec omníno poterat sursum respícere. Quam cum vidéret Iesus, vocávit eam ad se, et ait illi : Múlier, dimíssa es ab infirmitáte tua. Et impósuit illi manus, et conféstim erécta est, et glorificábat Deum. Respóndens autem archisynagógus, indígnans quia sábbato curásset Iesus, dicébat turbæ : Sex dies sunt, in quibus opórtet operári : in his ergo veníte, et curámini, et non in die sábbati. Respóndens autem ad illum Dóminus, dixit : Hypócritæ, unusquísque vestrum sábbato non solvit bovem suum aut ásinum a præsépio, et ducit adaquáre ? Hanc autem fíliam Abrahæ, quam alligávit sátanas, ecce decem et octo annis, non opórtuit solvi a vínculo isto die sábbati ? Et cum hæc díceret, erubescébant omnes adversárii eius : et omnis pópulus gaudébat in univérsis, quæ glorióse fiébant ab eo.En ce temps-là, Jésus dit à la foule cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne ; et il vint y chercher du fruit, et n’en trouva point. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas ; coupe-le donc : pourquoi occupe-t-il encore le sol ? Le vigneron, répondant, lui dit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier ; peut-être portera-t-il du fruit : sinon, tu le couperas ensuite. Or Jésus enseignait dans leur synagogue les jours de sabbat. Et voici qu’il y vint une femme, possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; et elle était courbée, et ne pouvait pas du tout regarder en haut. Jésus, la voyant, l’appela auprès de lui et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains ; et aussitôt elle redevint droite, et elle glorifiait Dieu. Mais le chef de la synagogue prit la parole, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat ; et il disait à la foule : Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc en ces jours-là, et faites-vous guérir, et non pas le jour du sabbat. Le Seigneur lui répondit, en disant : Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne délie pas son bœuf ou son âne de la crèche, et ne les mène pas boire ? Et cette fille d’Abraham, que Satan avait liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? Tandis qu’il parlait ainsi, tous ses adversaires rougissaient ; et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il accomplissait.
Ant. ad Offertorium. Ps. 87, 2-3.Offertoire
Dómine, Deus salútis meæ, in die clamávi et nocte coram te : intret orátio mea in conspéctu tuo, Dómine.Seigneur, Dieu de mon salut, j’ai crié vers vous et devant vous le jour et la nuit, que ma prière pénètre en votre présence, Seigneur.
Secreta.Secrète
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut oculis tuæ maiestátis munus oblátum et grátiam nobis devotiónis obtíneat, et efféctum beátæ perennitátis acquírat. Per Dóminum. Faites, nous vous en supplions, Dieu tout-puissant, que le don offert aux regards de votre majesté, nous obtienne la grâce de la dévotion et nous fasse parvenir à la jouissance de la bienheureuse éternité.
Præfatio Communis. Préface Commune .
Ant. ad Communionem. Levit. 23, 41 et 43.Communion
Mense séptimo festa celebrábitis, cum in tabernáculis habitáre fécerim fílios Israël, cum edúcerem eos de terra Ægýpti, ego Dóminus, Deus vester.Vous célébrerez cette fête le septième mois, car j’ai fait habiter les enfants d’Israël dans des tentes quand je les ai fait sortir de la terre d’Egypte, moi le Seigneur votre Dieu.
Postcommunio.Postcommunion
Perfíciant in nobis, Dómine, quǽsumus, tua sacraménta quod cóntinent : ut, quæ nunc spécie gérimus, rerum veritáte capiámus. Per Dóminum.Nous vous en supplions, Seigneur, que vos sacrements perfectionnent en nous la grâce qu’ils renferment, en sorte que nous recevions la réalité de ce que nous accomplissons maintenant en figure.

[1] C.-à-d. le Kyrie

[2] L’imposition des mains.

[3] Isaie, 26, 9

[4] Ps. 87, 2.

[5] Ps. 6, 7

[6] Prov. 31, 18.