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Sainte Aprône (Apronie), vierge

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Au diocèse de Nancy avant 1955, diocèse de Saint-Dié avant 1957.

Sommaire

  Dans le Diocèse de Nancy et de Toul  
  Dans le Diocèse de St Dié  

Une tradition immémoriale de l’Église de Toul, apprend que saint Epvre avait une sœur, nommée Aprône, qui demeura pendant quelque temps auprès de lui et fut, pour les habitants de la ville épiscopale, un grand sujet d’édification. Jusque dans ces dernières années, on avait conservé, sans y faire aucun changement, la chambre qu’on tenait avoir été habitée par cette bienheureuse vierge. Retournée dans sa province natale, elle mourut à Troyes, en Champagne, et y reçut la sépulture.

"Saint Gérard, fort soigneux de réunir les reliques des saints du diocèse, pour en enrichir son église, obtint, à prix d’argent, des habitants de Troyes, le corps de sainte Aprône, dont il donna une partie à l’abbaye de Saint-Epvre et réserva l’autre pour sa cathédrale. Elle y fut conservée jusqu’à la révolution de 1793, dans un buste remarquable par sa richesse et donné en 1390, par Vaudric de Vaucouleurs, chanoine de Toul. Apparemment c’est des deux châsses de Toul que sortirent les parcelles d’ossements de sainte Aprône, qui se trouvent en diverses églises du diocèse et notamment en celle de Saint-Epvre de Nancy, où elles sont dignement honorées. Il y a quelques motifs aussi de supposer que ce fut peu de temps après l’acquisition du saint corps que l’on commença, dans l’Église de Toul, à faire l’office de la vierge à qui il avait appartenu. Les chanoines, réunis en assemblée générale le jour de saint Luc, l’an 1525, ordonnèrent que cet office se célébrerait, sous le rit double, le 15 de juillet et que le nom de sainte Aprône serait inséré dans les litanies publiques." [1]

La fête de cette bienheureuse fut transportée au 19 décembre lors de l’adoption du Missel Romain dans le diocèse de Nancy en 1860, puis replacée à sa date originelle en 1914 avant d’être supprimée en 1955, lors de la réforme au karcher du calendrier diocésain.

In Diœcesi Nanceiensi et Tullensi

Dans le Diocèse de Nancy et de Toul

die 15 julii
le 15 juillet
SANCTÆ APRONIÆ
SAINTE APRONE
Virg.
Vierge
duplex
double
Ant. ad Introitum. Ps. 17, 21 et 33.Introït
Retríbuet mihi Dóminus secúndum puritátem mánuum meárum : Deus, qui præcínxit me virtúte, et pósuit immaculátam viam meam.Le Seigneur me récompensera selon la pureté de mes mains : Dieu qui m’a ceint de force, et qui a rendu ma voie immaculée
Ps. ibid., 2-3.
Díligam te, Dómine, fortitúdo mea : Dóminus firmamentum meum, et refúgium meum, et liberátor meus.Je Vous aimerai, Seigneur, ma force : le Seigneur est mon ferme appui, mon refuge et mon libérateur
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, castitátis amátor, auxiliáre nobis, quǽsumus, per sanctæ Vírginis Apróniæ mérita gloriósa : ut eius précibus ab adversis liberémur ; et ad cæléstia perducámur. Per Dóminum.O Dieu, amant de la chasteté, aidez-nous, nous vous en prions, par les mérites glorieux de la sainte vierge Aprone : pour que, par ses prières, nous soyons libérés des obstacles et parvenions au ciel.
Et fit commemoratio S. Henrici Imperatoris, Conf., ut in Missali.Et on fait mémoire de St Henri, Empereur, comme au Missel.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corinthios.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Corinthiens.
I Cor. 1, 26-31.
Vidéte vocatiónem vestram, Fratres : quia non multi sapiéntes secúndum carnem, non multi poténtes, non multi nóbiles : sed quæ stulta sunt mundi elégit Deus, ut confúndat sapiéntes : et infírma mundi elégit Deus, ut confúndat fórtia : et ignobília mundi et contemptibília elégit Deus, et ea quæ non sunt, ut ea quæ sunt destrúeret : ut non gloriétur omnis caro in conspéctu eius. Ex ipso autem vos estis in Christo Iesu, qui factus est nobis sapiéntia a Deo, et iustítia, et sanctificátio, et redémptio : ut, quemádmodum scriptum est : Qui gloriátur, in Dómino gloriétur.Mes Frères : Voyez quels sont parmi vous ceux qui ont été appelés : il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde, pour confondre les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour confondre les forts et Dieu a choisi les choses viles du monde et les choses méprisables, et celles qui ne sont rien, pour détruire celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Lui. C’est par Lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui est devenu pour nous, de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; afin que, selon qu’il est écrit, Celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.
Graduale. Ps. 17, 36 et 37.Graduel
Dedísti mihi, Dómine, protectiónem salútis tuæ, et non sunt infirmáta vestígia mea.Vous m’avez donné, Seigneur, votre protection pour me sauver, et mes pieds ne se sont point affaiblis.
V/. Ps. 15, 11. Notas mihi fecísti vias vitæ ; replébis me iucunditáte cum fácie tua.V/. Vous m’avez fait connaître les voies de la vie ; Vous me comblerez de joie par votre visage.
Allelúia, allelúia. V/. Sap. 4, 1. O quam pulchra est casta generátio cum claritáte. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Oh ! combien belle est la race chaste avec son éclat ! Alléluia.
In missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAux messes votives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit
Tractus.Trait
Veni, Sponsa Christi, áccipe corónam, quam tibi Dóminus præparávit in ætérnum : pro cuius amóre sánguinem tuum fudísti.Venez, épouse du Christ, recevez la couronne que le Seigneur vous a préparée pour l’éternité. C’est pour son amour que vous avez répandu votre sang.
V/. Ps. 44, 8 et 5. Dilexísti iustítiam, et odísti iniquitátem : proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítiæ præ consórtibus tuis.V/. Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité. C’est pourquoi Dieu, votre Dieu, vous a ointe d’une huile d’allégresse d’une manière plus excellente que toutes vos compagnes.
V/. Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere procéde et regna.V/. Avec votre gloire et votre majesté, avancez, marchez victorieusement et régnez.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Hæc est virgo sápiens, et una de número prudéntum.Allelúia, allelúia. V/. Voici l’une des vierges sages et une de celles qui furent prudentes.
Allelúia. V/. Sap. 4, 1. O quam pulchra est casta generátio cum claritáte. Allelúia.Allelúia. V/. Oh ! combien belle est la race chaste avec son éclat ! Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 25, 1-13.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam hanc : Simile erit regnum cælórum decem virgínibus : quæ, accipiéntes lámpades suas, exiérunt óbviam sponso et sponsæ. Quinque autem ex eis erant fátuæ, et quinque prudéntes : sed quinque fátuæ, accéptis lampádibus, non sumpsérunt óleum secum : prudéntes vero accepérunt óleum in vasis suis cum lampádibus. Horam autem faciénte sponso, dormitavérunt omnes et dormiérunt. Média autem nocte clamor factus est : Ecce, sponsus venit, exíte óbviam ei. Tunc surrexérunt omnes vírgines illae, et ornavérunt lámpades suas. Fátuæ autem sapiéntibus dixérunt : Date nobis de óleo vestro : quia lámpades nostræ exstinguúntur. Respondérunt prudéntes, dicéntes : Ne forte non suffíciat nobis et vobis, ite pótius ad vendéntes, et émite vobis. Dum autem irent émere, venit sponsus : et quæ parátæ erant, intravérunt cum eo ad núptias, et clausa est iánua. Novíssime vero véniunt et réliquæ vírgines, dicéntes : Dómine, Dómine, áperi nobis. At ille respóndens, ait : Amen, dico vobis, néscio vos. Vigiláte ítaque, quia nescítis diem neque horam.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l’époux et de l’épouse. Or, cinq d’entre elles étaient folles, et cinq étaient sages. Les cinq folles, ayant pris leur lampe, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes. L’époux tardant à venir, elles s’assoupirent toutes, et s’endormirent. Mais, au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : Voici l’époux qui vient ; allez au-devant de lui. Alors toutes ces vierges se levèrent, et préparèrent leurs lampes. Mais les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages leur répondirent : De peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Mais pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux vint, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée. Enfin les autres vierges viennent aussi, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous. Mais il leur répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais point. Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure.
Ant. ad Offertorium. Ps. 118, 133.Offertoire
Gressus meos dírige, Dómine, secúndum elóquium tuum, ut non dominétur mei omnis iniustítia, Dómine.Seigneur, conduisez mes pas selon votre parole, et que nulle injustice ne domine sur moi, Seigneur.
SecretaSecrète
Súscipe, Dómine, múnera quæ tibi offérimus : et intercedénte sancta Aprónia, Vírgíne tua, propitiátus indúlge ; ut veniénte Sponso Fílio tuo Unigénito, eius digne, cum accénsis fídei et iustítiæ lampádibus, præstolémur occúrsum. Per eúmdem Dóminum.Recevez, Seigneur, les dons que nous vous offrons : et par l’intercession de sainte Aprone, votre Vierge, soyez indulgent et favorable ; afin que lorsque viendra l’Époux, votre Fils Unique, nous courrions dignement à sa rencontre avec les lampes allumées de la foi et de la justice.
Et fit commemoratio S. Henrici Imperatoris, Conf., ut in Missali.Et on fait mémoire de St Henri, Empereur, comme au Missel.
Ant. ad Communionem. Eccli. 51, 17.Communion
Laudem dicam tibi, et benedícam nómini Dómini.Je chanterai vos louanges, et je bénirai le nom du Seigneur.
PostcommunioPostcommunion
Exeúntibus óbviam cælésti Sponso : da nobis, Dómine, per hæc mystéria, óleum inexstinguíbilis caritátis tuæ ; quo plena prudéntis Vírginis Apróniæ lampas ætérnum tibi in aula cælésti respléndet. Per eúmdem Dóminum.Allant à la rencontre de l’Époux céleste : donnez-nous, Seigneur, par ces mystères, l’huile de votre charité qui ne s’éteind pas ; cette huile dont est pleine la lampe de la Vierge prudente Aprone qui resplendit pour vous éternellement dans la cour céleste.
Et fit commemoratio S. Henrici Imperatoris, Conf., ut in Missali.Et on fait mémoire de St Henri, Empereur, comme au Missel.
In Diœcesi Sancti Deodati

Dans le Diocèse de St Dié

Dans l’édition de 1854 du paroissien de St Dié, il est fait mention de la mémoire de Ste Aprone au 15 juillet, jour de l’Octave de St Dié. La fête a disparu dans le calendrier diocésain de 1957.

[1] Abbé Guillaume, Histoire du Diocèse de Toul et de celui de Nancy, 1866.