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15/09 Notre-Dame des Douleurs

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Cette fête, à l’origine propre à l’Ordre des Servites, trouve son origine dans la dévotion du XVIIème siècle ; elle fut étendue à toute l’Église par le pape Pie VII en 1817, afin de rappeler les souffrances que venait de traverser l’Épouse du Christ, et d’abord célébrée comme fête mobile le 3ème dimanche de septembre, puis fixée au 15 septembre, jour octave de la Nativité de la Ste Vierge, par la réforme de Pie X en 1914.

(Leçons des Matines)
AU PREMIER NOCTURNE.
Du Prophète Jérémie.
Première leçon. Pleurant, elle a pleuré pendant la nuit, et ses larmes [coulent] sur ses joues ; et il n’est [personne] qui la console parmi ceux qui lui étaient chers ; tous ses amis l’ont méprisée et sont devenus ses ennemis. Voyez, Seigneur, que je suis dans la tribulation ; mes entrailles sont émues ; mon cœur est bouleversé au dedans de moi, parce que je suis remplie d’amertume ; au dehors le glaive tue ; au dedans, c’est la même mort. Ils ont appris que je gémis et qu’il n’y a [personne] qui me console.
R/. Siméon, homme juste et craignant Dieu, dit à Marie : * Un glaive traversera votre âme. V/. Ne m’appelez plus belle, mais amère, car le Tout-Puissant m’a remplie d’une grande amertume. * Un glaive.
Deuxième leçon. A qui te comparerai-je, où à qui t’assimilerai-je, fille de Jérusalem ? à qui t’égalerai-je pour te consoler, vierge, fille de Sion ? car grande est comme la mer, ta ruine ; qui t’apportera du remède ? Ils ont frappé des mains à ton sujet, tous ceux qui passaient par la voie ; ils ont sifflé et secoué la tête sur la fille de Jérusalem : Est-ce là, disaient-ils, cette ville d’une parfaite beauté, la joie de toute la terre ? Ils ont ouvert la bouche contre toi, tous tes ennemis ; ils ont sifflé et ils ont grincé des dents et ils ont dit : Nous la dévorerons.
R/. Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte, * Et restes-y jusqu’à ce que je te parle. V/. J’ai rappelé mon fils de l’Egypte, pour que le salut vienne en Israël. * Et restes.
Troisième leçon. Le Seigneur a fait ce qu’il a résolu ; il a accompli la parole qu’il a décrétée, dès les jours anciens ; il a détruit et il n’a pas épargné ; il a réjoui ton adversaire à ton sujet, et il a exalté la corne de tes ennemis. Leur cœur a crié vers le Seigneur, sur les murs de la fille de Sion. Fais couler comme un torrent de larmes pendant le jour et pendant la nuit ; ne te donne pas de repos, et que la prunelle de ton œil ne se taise pas.
R/. Mon fils, pourquoi avez-vous agi ainsi avec nous ? * Voilà que votre père et moi, * Fort affligés, nous vous cherchions. V/. Pourquoi me cherchiez-vous ? Ignorez-vous qu’il faut que je sois aux choses qui regardent mon Père ? * Voilà. Gloire au Père. * Fort affligés.

AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Sermon de saint Bernard, Abbé.
Quatrième leçon. Le martyre de la Vierge nous est révélé tant par la prophétie de Siméon que par l’histoire même de la passion du Seigneur. « Celui-ci, dit le saint vieillard, en parlant de l’enfant Jésus, a été établi en signe que l’on contredira ; et un glaive traversera votre âme, » ajoutait-il en s’adressant à Marie. Oui, ô bienheureuse Mère, un glaive a vraiment percé votre âme, car ce n’est qu’en passant par votre cœur, qu’il a pu pénétrer la chair de votre Fils. Et même, quand ce Jésus, qui est vôtre, eut rendu l’esprit, la lance cruelle n’atteignit pas son âme, c’est votre âme qu’elle traversa l’âme de Jésus n’était déjà plus là, mais la vôtre ne pouvait s’en détacher.
R/. Jésus portant sa croix, * Une troupe de femmes le suivaient, pleurant et se la mentant sur lui. V/. Filles de Jérusalem, pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants. * Une troupe.
Cinquième leçon. La violence de la douleur a donc transpercé votre âme, et ce n’est pas sans raison que nous vous proclamons plus que martyre, puisque le sentiment de la compassion a surpassé en vous toutes les souffrances que peut endurer le corps. Ne fut-elle pas pour vous plus qu’un glaive, cette parole qui traversa réellement votre âme et « atteignit jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit » : « Femme, voilà votre fils ? » Quel échange ! Jean vous est donné à la place de Jésus, le serviteur au lieu du Seigneur, le disciple au lieu du Maître, le fils de Zébédée pour le Fils de Dieu, un homme à la place du vrai Dieu ! À cette parole, comment votre âme si aimante n’aurait-elle pas été transpercée, quand son souvenir seul déchire nos cœurs, bien qu’ils soient de pierre et d’airain ?
R/. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu qui est appelé Calvaire, ils le crucifièrent ; * Près de la croix de Jésus, sa Mère se tenait debout. V/. Alors un glaive de douleur transperça son âme bienheureuse. * Près de la Croix.
Sixième leçon. Ne soyez donc pas surpris, mes frères, d’entendre que Marie a été martyre dans son âme. Celui-là seul peut s’en étonner, qui ne se souvient pas d’avoir entendu Paul compter entre les plus grands crimes des Gentils d’avoir été « sans affection. » Un tel défaut est resté loin du cœur de Marie, qu’il soit loin de ses serviteurs. Mais quelqu’un dira peut-être : Marie ne savait-elle pas d’avance que son Fils devait mourir ? Elle le savait sans aucun doute. N’espérait-elle pas qu’il ressusciterait bientôt ? Elle l’espérait avec confiance. Et cependant elle a été affligée de le voir crucifier ? Oui, profondément affligée. Mais qui êtes-vous, mon frère, et à quelle source puisez-vous votre sagesse, pour vous étonner davantage de voir Marie compatir que de voir le Fils de Marie pâtir ? Il aurait pu mourir de la mort du corps, et elle n’aurait pu ressentir celle du cœur ? Jésus est mort par une charité qu’on ne surpasse pas : et le martyre de Marie a eu son principe dans cette charité qui, après celle de Jésus n’a point d’égale.
R/. Joseph d’Arimathie * demanda le corps de Jésus, qui fut détaché de la croix et que sa Mère reçut dans ses bras. V/. La Sunamite affligée tint contre son sein et sur ses genoux son fils mort. * Demanda. Gloire au Père. * Demanda.

AU TROISIÈME NOCTURNE.
Lecture du saint Évangile selon saint Jean.
En ce temps-là : Étaient debout près de la croix de Jésus, sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine. Et le reste.
Homélie de saint Ambroise, Évêque.
Septième leçon. La Mère de Jésus était debout près de la croix ; et quand les hommes s’enfuyaient, elle restait là, intrépide. Voyez si la Mère de Jésus a pu devenir timide, n’ayant point changé de sentiments ? Ses yeux pleins de tendresse contemplaient les blessures de son Fils, qu’elle savait être la rédemption de tous. Elle n’était pas indigne d’assister à ce spectacle, cette Mère qui n’aurait pas craint pour sa propre vie. Le Fils était suspendu en croix, la Mère s’offrait aux bourreaux.
R/. Qu’avez-vous ressenti, ô Mère des douleurs, * Quand Joseph enveloppa votre Fils du suaire et le déposa dans le sépulcre ? V/. Prêtez attention et voyez s’il est une douleur comme ma douleur. * Quand.
Huitième leçon. En face de la croix de son Fils, Marie, la Mère du Seigneur, se tenait debout. De tous les Évangélistes, saint Jean est le seul à m’apprendre ce détail. Les autres nous ont raconté comment, durant la passion, la terre avait tremblé, le ciel s’était couvert de nuages, le larron avait obtenu le paradis après l’humble aveu de ses fautes. Mais Jean m’a enseigné ce que je ne trouve dans nul autre : la manière dont le Sauveur crucifié adressa la parole à Marie. Il semble attacher plus d’importance aux pieux devoirs que Jésus, vainqueur des supplices, rendait à sa Mère, qu’à la promesse même du royaume des cieux. Le pardon que reçut le larron doit, il est vrai, exciter notre piété, mais il y a encore une douceur plus abondante à contempler le Christ honorant sa Mère d’une si grande affection. R/. * , y. Afin. Gloire au Père. Afin.
R/. Que dans votre cœur ne cessent de retentir les gémissements de votre Mère, * Afin que, dans leur plénitude, vous receviez miséricorde et bénédiction. V/. Salut, Reine magnanime, première rose des Martyrs, ô vous, le lis des Vierges. * Afin. Gloire au Père. * Afin.
Neuvième leçon. « Voici, dit-il, ton fils ; voici ta mère. » Le Christ, du haut de la croix, faisait son testament ; il partageait entre sa mère et son disciple les devoirs de la piété. Le Seigneur établissait non seulement un testament général1, mais encore un testament dans sa propre famille et, ce testament, Jean le signait en digne témoin d’un tel testateur. Testament excellent, où il s’agit non d’argent, mais de vie éternelle ; testament écrit non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, qui dit : « Ma langue est celle d’un écrivain qui écrit avec rapidité. »

die 15 septembris
le 15 septembre
ante 1914 : Dom. III Septembris B.M.V.
avant 1914 : le 3ème Dimanche de septembre
Rubrique avant 1955
¶ De die Octava Nativitatis B. Mariæ Virg. nihil fit in Missa Septem Dolorum. Sicubi tamen hac die celebretur aliquod festum nobilius Duplex II classis, quod non sit B. Mariæ Virg., de ipsa die Octava, in Missis privatis tantum, fit commemoratio per orationes diei festi, ante commemorationem S. Nicomedis, et dicitur Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Nativitáte. nisi ipsa Missa occurrens, aut commemoratio prius habita, aliam Præfationem exigant, iuxta Rubricas. ¶ On ne fait rien du jour Octave de la Nativité de la Bse Vierge Marie à la Messe des Sept Douleurs. Si cependant aujourd’hui on doit célébrer quelque fête double de 1ère ou de 2ème classe plus importante, qui ne serait pas de la Bse Vierge Marie, on fait commémoraison du jour même de l’Octave aux Messes privées seulement par les oraisons du jour de la fête avant la commémoraison de S. Nicomède, et on dit la Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et en ce jour de la Nativité, sauf si la Messe occurrente ou une autre commémoraison faite avant, exigent une autre préface selon les Rubriques.

SEPTEM DOLORUM B. M. V.

NOTRE-DAME DES 7 DOULEURS

II classis (ante CR 1960 : duplex II classis)
IIème classe (avant 1960 : double de IIème classe)
Ant. ad Introitum. Ioann. 19, 25.Introït
Stabant iuxta Crucem Iesu Mater eius, et soror Matris eius, María Cléophæ, et Salóme et María Magdaléne.Debout près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Salomé, et Marie-Madeleine.
Ibid., 26-27.
Múlier, ecce fílius tuus : dixit Iesus ; ad discípulum autem : Ecce Mater tua.Femme, voilà votre fils : dit Jésus. Puis iau disciple : Voilà ta mère.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, in cuius passióne, secúndum Simeónis prophétiam, dulcíssimam ánimam gloriósæ Vírginis et Matris Maríæ dolóris gladius pertransívit : concéde propítius ; ut, qui transfixiónem eius et passiónem venerándo recólimus, gloriósis méritis et précibus ómnium Sanctórum Cruci fidéliter astántium intercedéntibus, passiónis tuæ efféctum felícem consequámur : Qui vivis.O Dieu, dans la passion duquel suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, votre Mère, faites, dans votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de votre passion : Vous qui étant Dieu, vivez et régnez.
Et fit commemoratio S. Nicomedis Mart. :Et on fait mémoire de St Nicomède, Martyr :
Oratio.Collecte
Adésto, Dómine, pópulo tuo : ut, beáti Nicomédis Mártyris tui mérita præclára suscípiens, ad impetrándam misericórdiam tuam semper eius patrocíniis adiuvétur. Per Dóminum nostrum.Montrez-vous favorable à votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir vos miséricordes.
Léctio libri Iudith.Lecture du Livre de Judith.
Iudith 13, 22 et 23-25.
Benedíxit te Dóminus in virtúte sua, quia per te ad níhilum redégit inimícos nostros. Benedícta es tu, fília, a Dómino, Deo excélso, præ ómnibus muliéribus super terram. Benedíctus Dóminus, qui creávit cælum et terram : quia hódie nomen tuum ita magnificávit, ut non recédat laus tua de ore hóminum, qui mémores fúerint virtútis Dómini in ætérnum, pro quibus non pepercísti ánimæ tuæ propter angústias et tribulatiónem géneris tui, sed subvenísti ruínæ ante conspéctum Dei nostri.Le Seigneur vous a bénie de sa force, et il a anéanti par vous nos ennemis. Vous êtes bénie, ma fille, par le Seigneur, le Très Haut, plus que toutes les femmes qui sont sur la terre. Béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, car il a rendu aujourd’hui votre nom si célèbre, que les hommes, se souvenant à jamais de la puissance du Seigneur, ne cesseront jamais de vous louer, parce que vous n’avez pas épargné votre vie pour eux, en voyant les angoisses et les tribulations de votre peuple ; mais vous avez empêché sa ruine en présence de notre Dieu.
Graduale. Graduel
Dolorósa et lacrimábilis es, Virgo María, stans iuxta Crucem Dómini Iesu, Fílii tui, Redemptóris.Douloureuse et en larmes, Vierge Marie, vous vous tenez au pied de la Croix du Seigneur Jésus, votre Fils, le Rédempteur.
V/. Virgo Dei Génetrix, quem totus non capit orbis, hoc crucis fert supplícium, auctor vitæ factus homo.V/. Vierge Mère de Dieu, celui que le monde ne peut contenir, l’auteur de la vie fait homme, subit ce supplice de la Croix.
Allelúia, allelúia. V/. Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Sainte Marie, la Reine du ciel et Maîtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Crist. Alléluia.
In missis votivis additur Allelúia
Post Septuagesimam, ommissis
Allelúia et versu sequenti, dicitur
Aux messes votives on ajoute Allelúia
Après la Septuagésime, on omet l’
Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Trait
Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa.Sainte Marie, la Reine du ciel et Maîtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Crist.
V/. Thren. 1, 12. O vos omnes, qui tránsitis per viam, atténdite et vidéte, si est dolor sicut dolor meus.V/. O vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur comme ma douleur.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa.Allelúia, allelúia. V/. Sainte Marie, la Reine du ciel et Maîtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Crist.
Allelúia. V/. Thren. 1, 12. O vos omnes, qui tránsitis per viam, atténdite et vidéte, si est dolor sicut dolor meus. Allelúia.Allelúia. V/. O vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur comme ma douleur.
Sequentia (in Missis votivis ommittenda)Séquence (qu’on omet aux Messes votives)
Stabat Mater dolorósa
Iuxta Crucem lacrimósa,
Dum pendébat Fílius.
Debout, la Mère des douleurs,
Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.
Cuius ánimam geméntem,
Contristátam et doléntem
Pertransívit gládius.
Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive le transperça.
O quam tristis et afflícta
Fuit illa benedícta
Mater Unigéniti !
Qu’elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !
Quæ mærébat et dolébat,
Pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.
Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.
Quis est homo, qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
In tanto supplício ?
Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice ?
Quis non posset contristári,
Christi Matrem contemplári
Doléntem cum Fílio ?
Qui pourrait dans l’indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?
Pro peccátis suæ gentis
Vidit Iesum in torméntis
Et flagéllis súbditum.
Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.
Vidit suum dulcem
Natum Moriéndo desolátum,
Dum emísit spíritum.
Elle vit l’Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l’esprit.
Eia, Mater, fons amóris,
Me sentíre vim dolóris
Fac, ut tecum lúgeam.
Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.
Fac, ut árdeat cor meum
In amándo Christum Deum,
Ut sibi compláceam.
Fais que mon âme soit de feu
Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo válida.
Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement.
Tui Nati vulneráti,
Tam dignáti pro me pati,
Poenas mecum dívide.
Pour moi, ton Fils voulut mourir,
Aussi donne-moi de souffrir
Une part de ses tourments.
Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
Donec ego víxero.
Donne-moi de pleurer en toute vérité,
Comme toi près du crucifié,
Tant que je vivrai !
Iuxta Crucem tecum stare
Et me tibi sociáre
In planctu desídero.
Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.
Virgo vírginum præclára.
Mihi iam non sis amára :
Fac me tecum plángere.
Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je pleure avec toi.
Fac, ut portem Christi mortem,
Passiónis fac consórtem
Et plagas recólere.
Du Christ fais-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.
Fac me plagis vulnerári,
Fac me Cruce inebriári
Et cruóre Fílii.
Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l’ivresse
Du sang versé par ton Fils.
Flammis ne urar succénsus,
Per te, Virgo, sim defénsus
In die iudícii.
Je crains les flammes éternelles ;
O Vierge, assure ma tutelle
A l’heure de la justice.
Christe, cum sit hinc exíre.
Da per Matrem me veníre
Ad palmam victóriæ.
Ô Christ, à l’heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme des vainqueurs.
Quando corpus moriétur,
Fac, ut ánimæ donétur
Paradísi glória. Amen. Allelúia.
À l’heure où mon corps va mourir,
À mon âme, fais obtenir
La gloire du paradis. Amen. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem.Lecture du Saint Evangile selon saint Jean.
Ioann. 19, 25-27.
In illo témpore : Stabant iuxta Crucem Iesu Mater eius, et soror Matris eius, María Cléophæ, et María Magdaléne. Cum vidísset ergo Iesus Matrem, et discípulum stantem, quem diligébat, dicit Matri suæ : Múlier, ecce fílius tuus. Deinde dicit discípulo : Ecce Mater tua. Et ex illa hora accépit eam discípulus in sua.En ce temps-là, debout près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine. Jésus ayant vu sa mère, et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà votre fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, à partir de cette heure, le disciple la prit chez lui.
CredoCredo
Ant. ad Offertorium. Ier. 18, 20.Offertoire
Recordáre, Virgo Mater, in conspéctu Dei, ut loquáris pro nobis bona, et ut avértat indignatiónem suam a nobis.Souvenez-vous, ô Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu, et de lui faire détourner de nous son indignation.
SecretaSecrète
Offérimus tibi preces et hóstias, Dómine Iesu Christe, humiliter supplicántes : ut, qui Transfixiónem dulcíssimi spíritus beátæ Maríæ, Matris tuæ, précibus recensémus ; suo suorúmque sub Cruce Sanctórum consórtium multiplicáto piíssimo intervéntu, méritis mortis tuæ, méritum cum beátis habeámus : Qui vivis.Seigneur Jésus-Christ, nous vous offrons ces prières et ces hosties, en suppliant humblement de faire que, nous qui nous rappelons dans nos prières que l’âme très douce de la bienheureuse Marie, votre Mère fut transpercée : nous méritions, grâce à sa très miséricordieuse intervention jointe à celle des Saints qui l’accompagnaient au pied de la Croix, d’avoir part avec les bieheureux aux mérites de votre mort.
Pro S. NicomedePour St Nicomède
SecretaSecrète
Súscipe, Dómine, múnera propítius obláta : quæ maiestáti tuæ beáti Nicomédis Mártyris comméndet orátio. Per Dóminum. Recevez avec bonté, Seigneur, les dons offerts, et que la prière du bienheureux Nicomède Martyr les recommande à votre majesté.
Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Transfixióne. Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et en la Transfixion.
Ant. ad Communionem.Communion
Felices sensus beátæ Maríæ Vírginis, qui sine morte meruérunt martýrii palmam sub Cruce Dómini.Heureux le cœur de la bienheureuse Vierge Marie, qui sans mourir obtint la palme du martyre au pied de la Croix du Seigneur.
PostcommunioPostcommunion
Sacrifícia, quæ súmpsimus, Dómine Iesu Christe, Transfixiónem Matris tuæ et Vírginis devóte celebrántes : nobis ímpetrent apud cleméntiam tuam omnis boni salutáris efféctum : Qui vivis.Que le sacrifice auquel nous avons communié, Seigneur Jésus-Christ, en célébrant avec dévotion la transfixion de la Vierge, votre Mère, nous obtienne de votre clémence le plein effet de votre œuvre de salut.
Pro S. NicomedePour St Nicomède
PostcommunioPostcommunion
Puríficent nos, Dómine, sacraménta quæ súmpsimus : et, intercedénte beáto Nicoméde Mártyre tuo, a cunctis effíciant vitiis absolútos. Per Dóminum.Que les sacrements reçus nous purifient, Seigneur, et par l’intercession du bienheureux Nicomède votre Martyr, ils nous rendent exempts de tous les vices.