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21/07 Ste Praxède, vierge

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Sommaire

  Textes de la Messe  
  Office  
  Dom Guéranger, l’Année Liturgique  
  Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  
  Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique  

Avant 1960, seule sainte Praxède était célébrée ce jour. Jean XXIII ayant étendu la fête de saint Laurent de Brindes à l’Église universelle en 1960, elle est désormais seulement commémorée.
La messe est composée de divers éléments empruntés au Commun des Vierges, Martyres ou non.

Le Titulus (église) de Ste Praxède est attesté en 491, mais certainement plus ancien. Plusieurs manuscrits du VIIe siècle mentionnent la fête. Le 20 juillet 817, à la fête de cette fête, Pascal Ier transféra de nombreux corps de martyrs dont celui de la sante dans la basilique qui lui était dédiée. Depuis, la fête a toujours été présente au sanctoral romain.

Textes de la Messe

eodem die 21 Iulii
ce même 21 juillet
SANCTÆ PRAXEDIS
SAINTE PRAXÈDE
Virginis
Vierge
Commemoratio (ante CR 1960 : simplex)
Commémoraison (avant 1960 : simple)
Ant. ad Introitum. Ps. 118, 46-47.Introït
Loquébar de testimóniis tuis in conspéctu regum, et non confundébar : et meditábar in mandátis tuis, quæ diléxi nimis.Je parlais de vos préceptes devant les rois, et je n’en avais pas de confusion. Et je méditais sur vos commandements, car je les aime.
Ps. Ibid., 1.
Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.Heureux ceux qui sont immaculés dans la voie ; qui marchent dans la loi du Seigneur.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Exáudi nos, Deus, salutáris noster : ut, sicut de beátæ Praxédis Vírginis tuæ festivitáte gaudémus ; ita piæ devotiónis erudiámur affectu. Per Dóminum nostrum.Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur, afin que, comme la fête de la Bienheureuse Praxède, votre Vierge, nous donne la joie, elle nous enseigne aussi la ferveur d’une sainte dévotion.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Corinthiens.
1. Cor. 7, 25-34.
Fratres : De virgínibus præcéptum Dómini non hábeo : consílium autem do, tamquam misericórdiam consecútus a Dómino, ut sim fidélis. Exístimo ergo hoc bonum esse propter instántem necessitátem, quóniam bonum est hómini sic esse. Alligátus es uxóri ? noli qu.rere solutiónem. Solútus es ab uxóre ? noli qu.rere uxorem. Si autem acceperis uxorem, non peccásti. Et si núpserit virgo, non peccavit : tribulatiónem tamen carnis habébunt huiúsmodi. Ego autem vobis parco. Hoc ítaque dico, fratres : Tempus breve est : réliquum est, ut, et qui habent uxóres, tamquam non habéntes sint ; et qui flent, tamquam non flentes ; et qui gaudent, tamquam non gaudéntes ; et qui emunt, tamquam non possidéntes ; et qui utúntur hoc mundo, tamquam non utántur ; pr.terít enim figúra huius mundi. Volo autem vos sine sollicitúdine esse. Qui sine uxóre est, sollícitus est, quæ Dómini sunt, quómodo pláceat Deo. Qui autem cum uxóre est, sollícitus est, quæ sunt mundi, quómodo pláceat uxóri, et divísus est. Et múlier innúpta et virgo cógitat, quæ Dómini sunt, ut sit sancta córpore et spíritu : in Christo Iesu, Dómino nostro.Mes frères : Pour ce qui est des vierges, je n’ai pas de commandement du Seigneur ; mais je donne un conseil, comme ayant obtenu la miséricorde du Seigneur, afin d’être fidèle. J’estime donc qu’il est bon, à cause de la nécessité du temps présent, qu’il est bon, dis-je, pour l’homme d’être ainsi. Es-tu lié à une femme ? Ne cherche pas à te délier. N’es-tu point lié à une femme ? Ne cherche pas de femme. Si pourtant tu prends une femme, tu ne pèches pas ; et si une vierge se marie, elle ne pèche pas. Mais ces personnes éprouveront les tribulations de la chair ; et je voudrais vous les épargner. Voici donc, frères, ce que je dis : Le temps est court ; ce qui reste a faire, c’est que ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas ; et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; et ceux qui usent de ce monde, comme n’en usant pas ; car la figure de ce monde passe. Or Je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire à Dieu. Mais celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et il se trouve partagé. De même la femme qui n’est pas mariée et la vierge pensent aux choses du Seigneur, afin d’être saintes de corps et d’esprit, en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Graduale. Ps. 44, 8.Graduel
Dilexísti iustítiam, et odísti iniquitátem.Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité.
V/. Proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítiæ.V/. C’est pourquoi Dieu, votre Dieu, vous a oint d’une huile d’allégresse.
Allelúia, allelúia. V/. Ibid., 5. Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere procéde et regna. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Avec votre gloire et votre majesté, avancez, marchez victorieusement et régnez. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Suite du Saint Évangile selon saint Mathieu.
Matt 13, 44-52
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis parábolam me : Símile est regnum cælórum thesáuro abscóndito in agro : quem qui invénit homo, abscóndit, et præ gáudio illíus vadit, et vendit univérsa, quæ habet, et emit agrum illum. Iterum símile est regnum cælórum hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas. Invénta autem una pretiósa margaríta, ábiit, et véndidit ómnia, quæ hábuit, et emit eam. Iterum símile est regnum cælórum sagénse, missæ in mare et ex omni génere píscium congregánti. Quam, cum impléta esset, educéntes, et secus litus sedéntes, elegérunt bonos in vasa, malos autem foras misérunt. Sic erit in consummatióne sǽculi : exíbunt Angeli, et separábunt malos de médio iustórum, et mittent eos in camínum ignis : ibi erit fletus et stridor déntium. Intellexístis hæc ómnia ? Dicunt ei : Etiam. Ait illis : Ideo omnis scriba doctus in regno cælórum símilis est hómini patrifamílias, qui profert de thesáuro suo nova et vétera.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : "Le Royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ. Quand un homme le trouve, il le cache, puis, dans sa joie, il s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un marchand qui recherche des perles fines. Quand il trouve une perle de grand prix, il s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il l’achète. Ou encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un filet qu’on jette dans la mer et qui ramasse des poissons de toutes sortes. Quand il est rempli, on le tire sur le rivage ; on s’assied, et on recueille dans des paniers ce qui est bon, mais le mauvais, on le jette. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront, ils sépareront les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu. Là, seront les pleurs et les grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ?" Ils répondirent : "Oui". Il leur dit : "C’est pourquoi tout scribe instruit du Royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien."
Ant. ad Offertorium. Ps. 44. 3.Offertoire
Diffúsa est grátia in lábiis tuis : proptérea benedíxit te Deus in ætérnum, et in sǽculum sǽculi.La grâce est répandue sur vos lèvres ; c’est pourquoi Dieu vous a bénie à jamais et pour tous les siècles.
SecretaSecrète
Accépta tibi sit, Dómine, sacrátæ plebis oblátio pro tuorum honore Sanctórum : quorum se meritis de tribulatione percepísse cognóscit auxílium. Per Dóminum.Qu’elle vous soit agréable, Seigneur, l’offrande que vous fait votre peuple saint en l’honneur de vos Saints, grâce aux mérites desquels il reconnaît avoir reçu du secours dans la tribulation.
Ant. ad Communionem. Matth. 13, 45-46.Communion
Símile est regnum cælórum hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas : invénta autem una pretiósa margaríta, dedit ómnia sua, et comparávit eam. Le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de bonnes perles ; ayant trouvé une perle de grand prix, il a vendu tout ce qu’il avait, et l’a achetée.
PostcommunioPostcommunion
Satiásti, Dómine, famíliam tuam munéribus sacris : eius, quǽsumus, semper interventióne nos réfove, cuius sollémnia celebrámus. Per Dóminum.Vous avez, Seigneur, nourri votre famille de dons sacrés ; ranimez-nous toujours, s’il vous plaît, grâce à l’intercession de la sainte dont nous célébrons la fête.

Office

Leçon des Matines avant 1960.

Troisième leçon. Au temps où l’empereur Marc-Antonin persécutait les Chrétiens, Praxède, vierge romaine, sœur de la vierge Pudentienne, assistait les fidèles de ses richesses et de ses soins, les consolait, et leur rendait tous les devoirs de la charité. Elle cachait ceux-ci dans sa maison, exhortait ceux-là à persévérer dans la foi, ensevelissait les corps des autres. Elle ne manquait en rien à ceux qui étaient enfermés dans les cachots ou traités en esclaves. Ne pouvant supporter tant de coups portés aux Chrétiens, elle demanda à Dieu de l’arracher au spectacle de si grands malheurs, si toutefois il lui était avantageux de mourir. Aussi fut-elle appelée, le douzième jour des calendes d’août, à recevoir au ciel la récompense de sa piété. Son corps fut déposé, par le Prêtre Pastor, dans le sépulcre de son père et de sa sœur Pudentienne, au cimetière de Priscille, sur la voie Salaria.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Enfin l’angélique sœur de Pudentienne obtient de l’Époux que ses liens soient brisés. L’exil était lourd à ce dernier rejeton d’une souche illustre pour la terre et pour Dieu. Des races nouvelles que ses pères n’avaient point connues, quand ils soumettaient le monde à la Ville éternelle, gouvernaient maintenant Rome et l’univers ; plus que Néron et Domitien, qui du moins ne s’inspiraient dans leurs errements que de l’instinct de la tyrannie, les césars philosophes du moment faisaient preuve de la méconnaissance la plus absolue des destinées de la cité reine. Le salut de Rome était aux mains d’une autre dynastie ; un siècle déjà s’était passé depuis que l’aïeul de Praxède, plus authentique héritier des traditions du Capitole que tous les empereurs présents ou futurs, avait incliné devant cette principauté venue d’en haut la majesté des grands souvenirs des sept collines, et salué dans Simon fils de Jean le dominateur de l’avenir. Hôte du Prince des Apôtres, Pudens transmit à sa descendance l’estime d’un titre plus glorieux que tous ceux qu’il tenait des ancêtres ; au temps de Pie Ier comme à celui de Pierre, sa maison continuait d’abriter le Vicaire de Dieu. Restée seule avec de tels souvenirs, Praxède, après la mort de sa sœur bien-aimée, avait achevé de transformer ses palais en églises où nuit et jour retentissait la divine louange, où les païens accouraient en foule au baptême ; la police impériale respectait la demeure d’une descendante des Cornelii. Délivré de la tutelle d’Antonin son père adoptif, Marc Aurèle ne devait pas connaître longtemps cette barrière : une descente eut lieu au Titre de Praxède ; nombre de chrétiens furent pris, dont le glaive abattit les têtes. La vierge connut le tourment de voir tout frapper autour d’elle, sans elle-même être atteinte.-Brisée, elle se tourna vers Dieu et demanda de mourir. Son corps fut réuni à ceux des siens dans le cimetière de son aïeule Priscille.

L’Église Mère vous est restée reconnaissante, ô Praxède ! Depuis si longtemps déjà près de l’Époux, vous continuez d’exercer sur la terre en faveur des Saints les traditions de votre noble famille. Quand, aux huitième et neuvième siècles, les Martyrs, exposés aux profanations lombardes, se levèrent de leurs tombeaux pour rentrer dans les murs de la Ville éternelle, on vit Pierre, dans la personne de Pascal Ier, chercher pour eux l’hospitalité là où lui-même l’avait trouvée au premier âge. Ce fut un grand jour que ce 20 Juillet 817 où, quittant les catacombes, deux mille trois cents de ces héros du Christ vinrent retrouver au Titre de Praxède un repos que troublaient les barbares. Quelles fleurs Rome en ce jour vous offrait, ô vierge ! Que pourrions-nous qu’associer notre hommage à celui de l’auguste phalange venant, au jour de votre fête bénie, reconnaître ainsi vos bienfaits ? Fille de Pudens et de Priscille, communiquez-nous votre amour de Pierre, votre dévouement à l’Église, votre zèle pour les Saints de Dieu militant encore ou déjà dans la gloire.

Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Sainte Praxède.
Station au Titre de Praxède.

A la station de ce jour se rapporte un souvenir bien triste de la vie de Gélase II. En 1118, le Pontife s’y étant transporté pour y célébrer la messe du natalis de la Sainte titulaire, la faction schismatique des Frangipani survint, laquelle dispersa à main armée les catholiques, souillant les autels et la basilique d’un sang innocent. Par bonheur, au milieu de cette horrible confusion de combattants, le Pape réussit à s’éclipser, et vers le soir il fut retrouvé par les siens, tout meurtri et en larmes, dans un champ voisin de la basilique de Saint-Paul.

Les anciens Itinéraires indiquent bien le sépulcre de sainte Praxède dans le cimetière de Priscille, près de sainte Pudentienne ; cependant Paschal Ier, dans sa fameuse translation en masse des corps saints des catacombes, transporta les reliques de Praxède dans le vieux titulus Praxedis, qui remonte certainement au moins au IIIe siècle.

Il existe encore une copie de l’inscription de Paschal Ier, avec le nom de tous les martyrs extraits par lui des cimetières suburbains et déposés dans la basilique de Sainte-Praxède. Ce sont d’abord les Pontifes de la crypte papale du cimetière de Callixte, et ceux du cimetière de Priscille ; viennent ensuite les martyrs des voies Cornelia, Tiburtine, Appienne, Latine, lesquels semblent s’être donné rendez-vous en ce lieu de l’Esquilin où s’élevaient jadis les demeures des Pudens chrétiens. L’inscription ne mentionne rien moins que deux mille trois cents corps de saints, dont la plus grande partie repose encore dans l’hypogée sous l’abside de l’édifice, qui est devenu dès lors un des plus vénérables sanctuaires de Rome chrétienne. Saint Charles Borromée en fut cardinal titulaire, et la basilique conserve encore le souvenir du temps où le Saint prenait part aux psalmodies des moines de Vallombreuse qui, aujourd’hui comme alors, desservent cet ancien Titre.

La fête de sainte Praxède manque en de nombreux Sacramentaires Gélasiens et Grégoriens. Elle se trouve hors de place dans la liste de Würzbourg ; aussi Dom Morin en a-t-il conclu qu’elle ne doit pas être très ancienne.

L’introït est le même que le 30 janvier, pour la fête de sainte Martine ; quant à la première collecte, elle est commune à la messe de sainte Lucie, le 13 décembre.

Suit l’épître (I Cor., VII, 25-34) où l’Apôtre donne les règles du saint état de virginité chrétienne. Il s’agit avant tout d’un conseil de perfection auquel tous ne sont pas appelés : ce n’est donc pas un précepte imposé à l’universalité des fidèles. Ce saint état de virginité, au lieu de rendre la vie difficile, soustrait au contraire le fidèle à des luttes et à des périls nombreux, car il ne faut pas croire qu’il soit permis aux gens mariés de s’attacher aux biens et aux plaisirs matériels de ce monde. Le temps est court pour tous, et les biens dont il est permis à certains d’user doivent leur servir de moyen pour sauver leur âme et non être considérés comme une fin dernière où les sens peuvent s’arrêter. Dans l’état conjugal se trouve la dispersion des affections, car l’esprit y est partagé entre Dieu, l’âme et la famille. Au contraire, l’état religieux comporte l’unité d’énergie, en sorte que celui qui s’y consacre vaque sans aucun empêchement aux choses de Dieu, afin d’être saint dans le corps et dans l’âme.

Le graduel et le verset alléluiatique sont les mêmes que pour le natale des martyres Perpétue et Félicité.

La lecture évangélique est la même que celle qui est indiquée par la liste de Würzbourg, et dans le Missel on la trouve aussi le 2 décembre pour sainte Bibiane (Matth., XIII, 44-52). Le royaume céleste est un trésor qui, durant la vie présente, gît encore caché dans le champ du Christ. Celui qui veut le posséder doit auparavant acquérir le champ, qui coûte autant que chacun possède. Celui qui a peu, donne peu ; celui qui a beaucoup, donne beaucoup ; mais tous doivent tout donner pour le posséder.

L’antienne pour l’offertoire est commun à la fête de sainte Bibiane ; les deux collectes, sur les offrandes et après la Communion, sont les mêmes que pour la fête de sainte Scholastique, le 10 février. L’antienne pour la Communion des fidèles, d’accord avec la lecture évangélique de ce jour, est la même que pour sainte Pétronille, le 31 mai.

Au moyen âge, on croyait que l’Antiphonaire de saint Grégoire était inspiré et, par suite, intangible ; c’est le motif pour lequel les messes ajoutées aux Sacramentaires avant le IXe siècle, au lieu d’avoir des compositions liturgiques et musicales nouvelles, furent rédigées avec des éléments préexistants, empruntés à d’autres fêtes.

Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

L’empressement à rendre service.

1. Sainte Praxède. — Jour de mort : 21 juillet, vers 160 ( ?). Tombeau : A Rome, près de sa sœur, dans le cimetière de Sainte-Priscille. Le pape Pascal 1er (817-24) fit transporter ses restes, avec ceux d’environ deux mille trois cents martyrs, dans la vieille église qui porte son nom et qui est devenue ainsi un des sanctuaires les plus vénérables de la Ville éternelle. Vie : Une vierge des premiers temps du Christianisme qui consacra ses biens et ses forces au service de la sainte Église. Praxède est la sœur de sainte Pudentienne (fête le 19 mai) ; elle se livra aux œuvres de miséricorde, sous le règne d’Antonin, et plus particulièrement envers les martyrs. « Elle cachait ceux-ci dans sa demeure, exhortait ceux-là à la constance dans la foi, ensevelissait les corps des autres. A ceux qui étaient enfermés dans les cachots, elle apportait tout le nécessaire. Incapable de supporter davantage la vue des terribles persécutions des chrétiens, elle supplia le Seigneur, si telle était sa volonté, de l’arracher à cette vallée d’épreuves. Dieu exauça sa demande et l’appela, le 21 juillet, à recevoir au ciel la récompense de sa piété. On déposa son corps dans le sépulcre de son père et de sa sœur, au cimetière de Priscille » (Bréviaire).

2. La messe (Loquebar). — Toutes les parties appartiennent au commun des Vierges, bien que puisées en plusieurs messes. La raison en est que sainte Praxède vécut à une époque de persécutions, sans avoir pourtant subi le martyre.

A l’Introït, elle se présente devant nous ; elle nous apporte son « témoignage », mais nous parle aussi de sa vie intérieure et de son abandon à la volonté divine.

Dans l’oraison, nous supplions Dieu de nous accorder les mêmes sentiments.

A l’Épître, nous entendons saint Paul, et par lui l’Église, parler de la virginité. Ce sont de profondes et sublimes pensées qui sollicitent notre considération. L’Apôtre affirme d’abord que l’état de virginité est fort estimable, tout en reconnaissant que la condition des personnes mariées est sainte et désirable. L’essentiel est la virginité spirituelle qui consiste dans l’affranchissement des créatures. Voici en quels termes il la définit : « Le temps est court. Aussi faut-il que ceux qui ont une femme soient comme n’en ayant pas ; ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; ceux qui usent de ce monde, comme s’ils n’en usaient pas ; car elle passe, la figure de ce monde ».

L’Évangile du trésor enfoui et de la perle précieuse nous montre la source profonde de la virginité et de la sainteté. Sainte Praxède a trouvé ce trésor et cette perle, et elle a tout quitté pour cela.

La Communion reprend la pensée de l’Évangile : ce trésor et cette perle, pour nous c’est l’Eucharistie.