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24/06 Nativité de Saint Jean-Baptiste

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"Et, demandant des tablettes, il écrivit : Jean est son nom."

Sommaire

  Textes de la Messe  
  Office  
  AUX 1ères VÊPRES.  
  A MATINES  
  A LAUDES.  
  AUX 2èmes VÊPRES.  

On trouvera les commentaires liturgiques de la messe et de l’Office ici

Les Églises d’Orient célèbre St Jean durant la période de l’Épiphanie : la fête du 24 juin est incontestablement une fête romaine, en dépendance avec Noël (VIII kal. Iul – VIII kal. Ian.), en accord avec l’évangile de saint Luc. Dès le Ve siècle, St Augustin donne huit sermons en ce jour, néanmoins, les premières traces écrites de la fête à Rome sont du VIe siècle. Dès cette date, les textes romains donnent trois messes en ce jour : messe de la vigile le 23 au soir, messe de l’aurore, messe du jour.

« Prophète du Très-Haut » (All.), Saint Jean est figuré par Isaïe et Jérémie (Intr., Ep., Grad.) ; mieux qu’eux encore, il fut consacré dès le sein de sa mère pour annoncer Jésus (Secr.) et préparer les âmes à sa venue (All.), l’Évangile nous retrace les prodiges qui marquèrent sa naissance. Zacharie impose à son enfant le nom que Saint Gabriel lui a apporté du ciel et qui, signifie : Le Seigneur a fait grâce. Il recouvre aussitôt la voix : et, rempli de l’Esprit-Saint, il prédit les grandeurs de son fils : « Il ira devant la face du Seigneur pour donner au peuple la connaissance du salut ». L’Ange Gabriel avait annoncé à Zacharie que « beaucoup se réjouiraient de la naissance de Saint Jean-Baptiste ». Ce ne furent pas seulement, en effet, « les voisins et les parents d’Élisabeth », qui fêtèrent cet événement, mais chaque année, au jour de l’anniversaire, l’Église toute entière convie ses enfants à partager cette sainte joie. Elle sait que la nativité « de ce Prophète du Très-Haut » en cette Noël d’été est intimement liée à l’avènement du Messie. A partir de la fête de la Nativité de S. Jean, les jours décroissent, car le soleil ayant atteint le point culminant de sa course annuelle, se remet à descendre. Au contraire, la fête de la Nativité du Sauveur, dont celle-ci est le prélude, marque l’époque où le soleil recommence à monter sur son orbite. Le Précurseur doit s’effacer devant Jésus qui est la vraie lumière des âmes. « Il faut qu’il croisse, dit Saint Jean, et que je diminue ». Les solstices étaient l’occasion de fêtes païennes où l’on allumait des feux pour honorer l’astre qui nous donne la lumière. L’Église christianisa ces rites en y voyant un symbole de Saint Jean qui était « une lampe ardente et brillante ». Aussi « encouragea-t-elle ce genre de manifestation qui correspondait si bien au caractère de la fête. Les feux de la Saint-Jean complétaient heureusement la solennité liturgique ; ils montraient unies dans une même pensée l’Église et la cité terrestre » [1]. Le nom du Précurseur est inscrit au Canon de la Messe en tête de la 2e liste. On célébrait autrefois, au jour de sa fête, trois messes en son honneur, et nombreuses étaient les églises qui lui étaient dédiées.

Textes de la Messe

die 24 iunii
le 24 juin
IN NATIVITATE S. IOANNIS BAPTISTÆ
LA NATIVITÉ DE SAINT JEAN-BAPTISTE
I classis (ante CR 1960 : Duplex I classis cum Octava communi)
Ière classe (avant 1960 : Double de Ière classe avec Octave commun)
Ant. ad Introitum. Is. 49, 1 et 2.Introït
De ventre matris meæ vocávit me Dóminus in nómine meo : et pósuit os meum ut gládium acútum : sub teguménto manus suæ protéxit me, et pósuit me quasi sagíttam eléctam.Des le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom : Il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main, il a fait de moi comme une flèche choisie.
Ps. 91, 2.
Bonum est confitéri Dómino : et psállere nómini tuo, Altíssime. Il est bon de louer le Seigneur : et de célébrer votre nom, ô très-haut.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui præséntem diem honorábilem nobis in beáti Ioánnis nativitáte fecísti : da pópulis tuis spirituálium grátiam gaudiórum ; et ómnium fidélium mentes dirige in viam salútis ætérnæ. Per Dóminum.Dieu, vous nous avez rendu ce jour vénérable par la nativité du bienheureux Jean : accordez à votre peuple la grâce des joies spirituelles ; et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel.
Léctio Isaíæ Prophétæ.Lecture du Prophète Isaïe.
Is. 49, 1-3, 5, 6 et 7.
Audíte, ínsulæ, et atténdite, pópuli, de longe : Dóminus ab útero vocavit me, de ventre matris meæ recordátus est nóminis mei. Et pósuit os meum quasi gládium acútum : in umbra manus suæ protéxit me, et pósuit me sicut sagíttam eléctam : in pháretra sua abscóndit me. Et dixit mihi : Servus meus es tu, Israël, quia in te gloriábor. Et nunc dicit Dóminus, formans me ex útero servum sibi : Ecce, dedi te in lucem géntium, ut sis salus mea usque ad extrémum terræ. Reges vidébunt, et consúrgent príncipes, et adorábunt propter Dominum et sanctum Israël, qui elégit te.Îles, écoutez, et vous, peuples lointains, soyez attentifs. Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère ; lorsque j’étais encore dans ses entrailles, il s’est souvenu de mon nom. Il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main ; il a fait de moi comme une flèche choisie, il m’a caché dans son carquois. Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, et je me glorifierai en toi. Et maintenant le Seigneur dit, lui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour être son serviteur : voici que je t’ai établi pour être la lumière des nations, et mon salut jusqu’à l’extrémité de la terre. Les rois verront et les princes se lèveront, et ils adoreront, à cause du Seigneur qui a été fidèle, et du Saint d’Israël qui t’a choisi.
Graduale. Ier. 1, 5 et 9.Graduel
Priusquam te formárem in útero, novi te : et ántequam exíres de ventre, santificávi te.Avant que je t’eusse formé dans les entrailles de ta mère, je t’ai connu : avant que tu fusses sorti de son sein, je t’ai sanctifié.
V/. Misit Dóminus manum suam, et tétigit os meum, et dixit mihi.V/. Alors le Seigneur étendit sa main et toucha ma bouche et me dit.
Allelúia, allelúia. V/. Luc. 1, 76 Tu, puer, Prophéta Altíssimi vocáberis : præíbis ante Dóminum paráre vias eius. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.Suite du Saint Évangile selon saint Matthieu Luc Jean Marc.
Luc. 1, 57-68.
Elísabeth implétum est tempus pariéndi, et péperit fílium. Et audiérunt vicíni et cognáti eius, quia magnificávit Dóminus misericórdiam suam cum illa, et congratulabántur ei. Et factum est in die octávo, venérunt circumcídere púerum, et vocábant eum nómine patris sui Zacharíam. Et respóndens mater eius, dixit : Nequáquam, sed vocábitur Ioánnes. Et dixérunt ad illam : Quia nemo est in cognatióne tua, qui vocátur hoc nómine. Innuébant autem patri eius, quem vellet vocári eum. Et póstulans pugillárem, scripsit, dicens : Ioánnes est nomen eius. Et miráti sunt univérsi. Apértum est autem illico os eius et lingua eius, et loquebátur benedícens Deum. Et factus est timor super omnes vicínos eórum : et super ómnia montána Iudǽæ divulgabántur ómnia verba hæc : et posuérunt omnes, qui audíerant in corde suo, dicéntes : Quis, putas, puer iste erit ? Etenim manus Dómini erat cum illo. Et Zacharías, pater eius, repletus est Spíritu Sancto, et prophetávit, dicens : Benedíctus Dóminus, Deus Israël, quia visitávit et fecit redemptiónem plebis suæ.Le temps où Élisabeth devait enfanter s’accomplit, et elle mit au monde un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait signalé envers elle sa miséricorde, et ils l’en félicitaient. Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère, prenant la parole, dit : Non, mais il sera appelé Jean. Ils lui dirent : II n’y a personne dans ta famille qui soit appelé de ce nom. Et ils faisaient des signes à son père, pour savoir comment il voulait qu’on l’appelât. Et, demandant des tablettes, il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l’étonnement. Au même instant, sa bouche s’ouvrit, et sa langue se délia, et il parlait en bénissant Dieu. Et la crainte s’empara de tous leurs voisins, et, dans toutes les montagnes de la Judée, toutes ces choses étaient divulguées. Et tous ceux qui les entendirent les conservèrent dans leur cœur, en disant : Que pensez-vous que sera cet enfant ? Car la main du Seigneur était avec lui. Et Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple.
Credo
Ant. ad Offertorium. Ps. 91, 13.Offertoire
Iustus ut palma florébit : sicut cedrus, quæ in Líbano est, multiplicábitur.Le juste fleurira comme le palmier : et il se multipliera comme le cèdre du Liban.
Secreta.Secrète
Tua, Dómine, munéribus altária cumulámus : illíus nativitátem honóre débito celebrántes, qui Salvatórem mundi et cécinit ad futúrum et adésse monstravit, Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui tecum vivit.Seigneur, nous accumulons les dons sur vos autels : célébrant avec l’honneur qui lui est dû, la nativité de celui qui a rendu hommage au Sauveur du monde, avant sa venue, et qui l’a désigné ensuite comme présent, en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui avec vous.
In aliquibus diœcesibus, præfatio S. Ioannis Baptistæ.En certains diocèses, préface de saint Jean-Baptiste.
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus.
Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir et c’est notre salut,
de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant.
Et tuam in beáto Ioánne Baptísta Præcursóre magnificéntiam collaudáre,
qui vocem Matris Dómini nondum éditus sensit,
et adhuc clausus útero,
advéntum salútis humánæ prophética exsultatióne significávit.
et de chanter les merveilles que vous avez faites pour saint Jean Baptiste, le Précurseur :
Avant même de naître, il reconnut la voix de la Mère du Seigneur ;
en tressaillant avant de naître,
il annonça d’une exultation prophétique l’avènement du Salut des hommes.
Qui et genetrícis sterilitátem concéptus ábstulit,
et patris linguam natus absólvit,
solúsque ómnium prophetárum Redemptórem mundi,
quem prænuntiávit, osténdit.
Sa mère, en le concevant, fut délivrée de la stérilité,
et, quand il naquit, la langue de son père se délia.
Après avoir prédit le Rédempteur du monde,
il fut parmi tous les prophètes le seul qui le montra.
Et ut sacræ purificatiónis efféctum aquárum natúra concíperet,
sanctificándis Iordánis fluéntis,
ipsum baptísmo baptísmatis lavit auctórem.
Et pour que l’eau devienne capable de sanctifier,
c’est dans les flots du Jourdain, désormais consacrés,
qu’il baptisa l’auteur du baptême.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
cum Thronis et Dominatiónibus
cumque omni milítia coeléstis exércitus
hymnum glóriæ tuæ cánimus,
sine fine dicéntes :
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
avec les Trônes et les Dominations,
et avec toute la milice de l’armée céleste
nous chantons l’hymne de votre gloire
en disant sans cesse :
Ant. ad Communionem. Luc. 1, 76.Communion
Tu, puer, Propheta Altíssimi vocaberis : præíbis enim ante fáciem Dómini paráre vias eius.Toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut : car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies.
Postcommunio.Postcommunion
Sumat Ecclésia tua, Deus, beáti Ioánnis Baptístæ generatióne lætítiam : per quem suæ regeneratiónis cognóvit auctórem, Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui tecum vivit.Que votre Église, Seigneur, trouve un sujet de joie en la naissance du bienheureux Jean-Baptiste, par qui elle a reconnu l’auteur de sa régénération, Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils. Qui avec vous.
In Missis votivis omnia dicuntur ut supra, cum orationibus tamen de vigilia ; et post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur dicitur Tractus Desidérium ex Missa Státuit, de Communi unius Martyris 1 loco. [Trait] Aux messes votives, tout est dit comme ci-dessus mais on prend les oraisons de la vigile ; et après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit le trait Desidériumde la MesseStátuit du Commun d’un Martyr I.
Tempore autem paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Aux messes votives pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Luc. 1, 76. Tu, puer, Propheta Altíssimi vocáberis : præíbis ante Dóminum paráre vias eius.Allelúia, allelúia. V/. Toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies.
Allelúia. V/. Osee 14, 6. Iustus germinábit sicut lílium, et florébit in ætérnum ante Dóminum. Allelúia.Allelúia. V/. Le juste germera comme le lys, et il fleurira éternellement en présence du Seigneur. Alléluia.

Office

AUX 1ères VÊPRES.

Ant. 1 Ipse præíbit * ante illum in spíritu et virtúte Elíæ paráre Dómino plebem perféctam.Ant. 1 Il marchera devant * Lui dans l’esprit et la vertu d’Élie, pour préparer au Seigneur un peuple parfait [2].
Psaume 109
Ant. 2 Ioánnes * est nomen eius : vinum et síceram non bibet, et multi in nativitáte eius gaudébunt.Ant. 2 Jean * st son nom, il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et beaucoup se réjouiront à sa naissance [3].
Psaume 110
Ant. 3 Ex útero senectútis * et stérili Ioánnes natus est, præcúrsor Dómini.Ant. 3 D’un sein chargé d’années * et stérile est né Jean le précurseur du Seigneur.
Psaume 111
Ant. 4 Iste puer * magnus coram Dómino : nam et manus eius cum ipso est.Ant. 4 Cet enfant * sera grand devant le Seigneur ; car sa main est avec lui [4].
Psaume 112
Ant. 5 Nazarǽus * vocábitur puer iste : vinum et síceram non bibet, et omne immúndum non manducábit ex útero matris suæ.Ant. 5 Nazaréen * sera appelé cet enfant : il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et ne mangera rien d’impur depuis sa naissance [5].
Psaume 116
Capitulum Is. 49. 1. Capitule
Audíte, ínsulæ, et atténdite, pópuli de longe : Dóminus ab útero vocávit me, de ventre matris meæ recordátus est nóminis mei.Écoutez, îles ; peuples éloignés, prêtez l’oreille : Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère, il s’est dès lors souvenu de mon nom.
Hymnus Hymne [6]
Ut queant laxis resonáre fibris
Mira gestórum muli tuórum,
Solve pollúti bii reátum,
Sancte Ioánnes.
Pour que tes serviteurs puissent à pleine voix,
célébrer les merveilles de tes hauts faits,
bannis l’indignité de nos lèvres souillées
ô saint Jean.
Núntius celso véniens Olýmpo,
Te patri magnum fore nascitúrum,
Nomen, et vitæ sériem geréndæ
Ordine promit.
Un messager venu des célestes sommets
annonce à ton père ta grandeur, ta naissance,
ton nom, et le cours entier de ta vie,
il expose par ordre toutes choses.
Ille promíssi dúbius supérni,
Pérdidit promptæ módulos loquélæ ;
Sed reformásti génitus perémptæ
Organa vocis.
Lui doute des célestes promesses,
perd le pouvoir d’articuler les sons ;
mais, en naissant, vous restaurez
l’organe de sa voix éteinte.
Ventris obstrúso récubans cubíli
Sénseras Regem thálamo manéntem ;
Hinc parens nati méritis utérque
Abdita pandit.
Couché dans le secret du sein maternel,
tu as senti le roi en sa couche nuptiale ;
c’est pourquoi, les parents par le mérite de leur fils,
découvrirent tous deux les mystères.
Sit decus Patri, genitǽque Proli,
Et tibi, compar utriúsque virtus,
Spíritus semper, Deus unus omni
Témporis ævo.
Amen.
Honneur au Père, et au Fils qu’il engendre,
ainsi qu’à vous, puissance égale aux deux,
ô Esprit éternel, Dieu unique,
dans toute la suite des âges.
Ainsi soit-il.
V/. Fuit homo missus a Deo. V/. Il y eut un homme envoyé de Dieu [7].
R/. Cui nomen erat Ioánnes. R/. Dont le nom était Jean.
Ad Magnificat Ant. Ingrésso * Zacharía templum Dómini, appáruit ei Gábriel Angelus stans a dextris altáris incénsi. Ant. au Magnificat Zacharie étant entré * dans le temple du Seigneur, l’ange Gabriel lui apparut debout à la droite de l’autel des parfums [8].
Magnificat
OratioPrière
Deus, qui præséntem diem honorábilem nobis in beáti Ioánnis nativitáte fecísti : da pópulis tuis spirituálium grátiam gaudiórum ; et ómnium fidélium mentes dirige in viam salútis ætérnæ. Per Dóminum.Dieu, vous nous avez rendu ce jour vénérable par la nativité du bienheureux Jean : accordez à votre peuple la grâce des joies spirituelles ; et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel.

A MATINES

Invitatorium Invitatoire
Regem Præcursóris Dóminum, * Veníte, adorémus.Le Roi, Seigneur du Précurseur, * Venez, adorons.
Psaume 94 (Invitatoire)
Hymnus Hymne [9]
Antra desérti téneris sub annis,
Cívium turmas fúgiens, petísti,
Ne levi posses maculáre vitam
Crímine linguæ.
Dès tes plus tendres années, fuyant les foules citadines,
tu gagnes les antres du désert,
ne voulant pas tacher ta vie
par le moindre péché de la langue.
Prǽbuit durum tégumen camélus
Artubus sacris, stróphium bidéntes ;
Cui latex haustum, sociáta pastum
Mella locústis.
Le chameau fournit un dur vêtement,
pour couvrir tes membres sacrés, les brebis une ceinture ;
l’eau te sert de boisson, le miel
et les sauterelles de nourriture.
Céteri tantum cecinére Vatum
Corde præságo iubar affutúrum ;
Tu quidem mundi scelus auferéntem
Indice prodis.
Les autres prophètes, d’un cœur inspiré,
ne chantaient que l’astre à venir ;
toi, du doigt, tu montres celui
qui ôte le péché du monde.
Non fuit vasti spátium per orbis
Sánctior quisquam génitus Ioánne,
Qui nefas sæcli méruit lavántem
Tíngere lymphis.
Dans l’immensité du vaste univers
aucun fils de femme plus saint que Jean,
lui qui mérita de plonger sous les eaux
celui qui lave les crimes des siècles.
Sit decus Patri, genitǽque Proli,
Et tibi, compar utriúsque virtus,
Spíritus semper, Deus unus omni
Témporis ævo.
Amen.
Honneur au Père, et au Fils qu’il engendre,
ainsi qu’à vous, puissance égale aux deux,
ô Esprit éternel, Dieu unique,
dans toute la suite des âges.
Ainsi soit-il.
In I NocturnoAu 1er Nocturne
Ant. 1 Priúsquam te formárem * in útero, novi te ; et ántequam progrederéris, sanctificávi te.Ant. 1 Avant que je t’eusse formé * dans le sein (de ta mère) je t’ai connu ; et avant que tu fusses sorti (de ses entrailles) je t’ai sanctifié [10].
Psaume 1
Ant. 2 Ad ómnia quæ mittam te, * dicit Dóminus, ibis : ne tímeas, et quæ mandávero tibi, loquéris ad eos.Ant. 2 Partout où je t’enverrai, * dit le Seigneur, tu iras : ne crains pas, et ce que je te commanderai, tu le leur diras [11].
Psaume 2
Ant. 3 Ne tímeas * a fácie eórum, quia ego tecum sum, dicit Dóminus.Ant. 3 Ne crains pas * à cause d’eux, parce que moi, je suis avec toi, dit le Seigneur [12].
Psaume 3
V/. Fuit homo missus a Deo.V/. Il y eut un homme envoyé de Dieu [13].
R/. Cui nomen erat Ioánnes.R/. Dont le nom était Jean.
Lectio i1ère leçon
Incipit liber Ieremíæ Prophétæ.Commencement du Prophète Jérémie.
Cap. 1, 1-5.
Verba Ieremíæ fílii Helcíæ, de sacerdótibus, qui fuérunt in Anathoth, in terra Béniamin. Quod factum est verbum Dómini ad eum in diébus Iosíæ fílii Amon regis Iuda, in tertiodécimo anno regni eius. Et factum est in diébus Ióakim fílii Iosíæ regis Iuda, usque ad consummatiónem undécimi anni Sedecíæ fílii Iosíæ regis Iuda, usque ad transmigratiónem Ierúsalem, in mense quinto. Et factum est verbum Dómini ad me, dicens : Priúsquam te formárem in útero, novi te : et ántequam exíres de vulva, sanctificávi te, et prophétam in Géntibus dedi te.Paroles de Jérémie, fils d’Helcias, des prêtres qui demeuraient à Anatoth, dans la terre de Benjamin. Parole du Seigneur qui lui fut adressée dans les jours de Josias, fils d’Amon, roi de Juda, en la treizième année de son règne. Elle (lui) fut aussi adressée dans les jours de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la transmigration de Jérusalem, au cinquième mois. Elle me fut donc adressée la parole du Seigneur, disant : Avant que je t’eusse formé dans le sein (de ta mère) je t’ai connu, et avant que tu fusses sorti de ses entrailles, je t’ai sanctifié, et je t’ai établi Prophète parmi les Nations.
R/. Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Ioánnes : * Hic venit in testimónium, ut testimónium perhibéret de lúmine, et paráret Dómino plebem perféctam.R/. Il y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean [14] : * Celui-ci vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière et pour préparer au Seigneur un peuple parfait [15].
V/. Erat Ioánnes in desérto prǽdicans baptismum pœniténtiæ.V/. Jean était dans le désert, prêchant le baptême de pénitence [16].
* Hic venit in testimónium, ut testimónium perhibéret de lúmine, et paráret Dómino plebem perféctam. * Celui-ci vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière et pour préparer au Seigneur un peuple parfait.
Lectio ii2e leçon
Cap. 1, 6-10.
Et dixi, A a a, Dómine Deus : ecce néscio loqui, quia puer ego sum. Et dixit Dóminus ad me : Noli dícere, Puer sum : quóniam ad ómnia, quæ mittam te, ibis : et univérsa, quæcúmque mandávero tibi, loquéris. Ne tímeas a fácie eórum : quia tecum ego sum, ut éruam te, dicit Dóminus. Et misit Dóminus manum suam, et tétigit os meum : et dixit Dóminus ad me : Ecce dedi verba mea in ore tuo : ecce constítui te hódie super Gentes, et super regna, ut evéllas, et déstruas, et dispérdas, et díssipes, et ædífices, et plantes.Et je dis : A, a, a, Seigneur Dieu ; voyez, je ne sais point parler, parce que moi, je suis un enfant. Et le Seigneur me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant, puisque partout où je t’enverrai, tu iras ; et que tout ce que je te commanderai, tu le diras. Ne crains pas à cause d’eux, parce que moi, je suis avec toi, afin que je te délivre, dit le Seigneur. Et le Seigneur étendit sa main et toucha ma bouche ; et le Seigneur me dit : Voilà que j’ai mis ma parole en ta bouche. Voilà qu’aujourd’hui je t’ai établi sur les nations et les royaumes, afin que tu arraches et que tu détruises, et que tu perdes et que tu dissipes, et que tu édifies et que tu plantes.
R/. Elísabeth Zacharíæ magnum virum génuit, Ioánnem Baptístam, præcursórem Dómini : * Qui viam Dómino præparávit in erémo.R/. Élisabeth, épouse de Zacharie, a mis au monde un grand homme, Jean-Baptiste, le Précurseur du Seigneur : * Qui, dans le désert, prépara la voie du Seigneur.
V/. Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Ioánnes.V/. Il y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean [17].
* Qui viam Dómino præparávit in erémo. * Qui, dans le désert, prépara la voie du Seigneur.
Lectio iii3e leçon
Cap. 1, 17-19.
Tu ergo accínge lumbos tuos, et surge, et lóquere ad eos ómnia quæ ego præcípio tibi. Ne formídes a fácie eórum : nec enim timére te fáciam vultum eórum. Ego quippe dedi te hódie in civitátem munítam, et in colúmnam férream, et in murum ǽreum, super omnem terram, régibus Iuda, princípibus eius, et sacerdótibus, et pópulo terræ. Et bellábunt advérsum te, et non prævalébunt : quia ego tecum sum, ait Dóminus, ut líberem te.Toi donc, ceins tes reins, et lève-toi, et dis-leur tout ce que moi, je te commande. Ne crains pas devant leur face ; car je ferai que tu ne craignes pas leur visage. Car c’est moi qui t’ai établi aujourd’hui comme une ville fortifiée, et une colonne de fer, et un mur d’airain, sur toute la terre, contre les rois de Juda, ses princes, et ses prêtres, et son peuple. Et ils combattront contre toi, et ne prévaudront point, parce que moi je suis avec toi, dit le Seigneur, afin que je te délivre.
R/. Priúsquam te formárem in útero, novi te : et ántequam exíres de ventre, sanctificávi te, * Et prophétam in Géntibus dedi te.R/. Avant que je t’eusse formé dans le sein (de ta mère) je t’ai connu, et avant que tu fusses sorti (de ses entrailles), je t’ai sanctifié [18] : * Et je t’ai établi Prophète parmi les Nations.
V/. Vir diléctus a Deo, et homínibus honorátus est.V/. Cet homme aimé de Dieu est aussi honoré des hommes.
* Et prophétam in Géntibus dedi te. Glória Patri. * Et prophétam in Géntibus dedi te.* Et je t’ai établi Prophète parmi les Nations. Gloire au Père. * Et je t’ai établi Prophète parmi les Nations.
In II NocturnoAu 2nd Nocturne
Ant. 4 Misit Dóminus * manum suam, et tétigit os meum, et prophétam in Géntibus dedit me Dóminus.Ant. 4 Le Seigneur étendit * sa main, et toucha ma bouche, et m’établit Prophète parmi les Nations [19].
Psaume 4
Ant. 5 Ecce dedi verba mea * in ore tuo : ecce constítui te super Gentes et regna.Ant. 5 Voilà que j’ai mis mes paroles * en ta bouche ; voilà que je t’ai établi sur les Nations et sur les royaumes [20].
Psaume 5
Ant. 6 Dóminus * ab útero vocávit me, de ventre matris meæ recordátus est nóminis mei.Ant. 6 Le Seigneur * dès le sein maternel m’a appelé, dès les entrailles de ma mère, il s’est souvenu de mon nom [21].
Psaume 8
V/. Inter natos mulíerum non surréxit maior.V/. Entre les enfants des femmes, il ne s’en est pas élevé de plus grand [22].
R/. Ioánne Baptísta.R/. Que Jean-Baptiste.
Lectio iv4e leçon
Sermo sancti Augustíni Epíscopi.Sermon de saint Augustin, Évêque.
Sermo 20 de Sanctis
Post illum sacrosánctum Dómini natális diem, nullíus hóminum nativitátem légimus celebrári, nisi solíus beáti Ioánnis Baptistæ. In áliis Sanctis et eléctis Dei nóvimus illum diem coli, quo illos, post consummatiónem labórum et devíctum triumphatúmque mundum, in perpétuas æternitátes præsens hæc vita partúriit. In áliis consummáta últimi diéi mérita celebrántur : in hoc étiam prima dies, et ipsa étiam hóminis inítia consecrántur ; pro hac absque dúbio causa, quia per hunc Dóminus advéntum suum, ne súbito hómines insperátum non agnóscerent, vóluit esse testátum. Ioánnes autem figúra fuit véteris Testaménti, et in se formam prǽtulit legis ; et ídeo Ioánnes prænuntiávit Salvatórem, sicut lex grátiam præcucúrrit.Après le très saint jour de la Nativité du Seigneur, nous ne lisons point qu’on célèbre la naissance d’aucun homme, si ce n’est uniquement celle du bienheureux Jean-Baptiste. Nous savons que pour les autres saints et élus de Dieu, on solennise le jour auquel, ayant achevé leurs travaux et triomphé du monde par une victoire complète, ils ont été comme enfantés du sein de la vie présente à l’éternité glorieuse. Ainsi, pour les autres saints, on honore le dernier jour qui a comblé leurs mérites ; et, pour saint Jean, c’est le premier jour, ce sont les commencements mêmes de sa vie qu’on célèbre évidemment pour cette raison, que le Seigneur a voulu manifester par lui son avènement, de peur, que s’il venait d’une manière subite et inattendue, les hommes ne le reconnussent point. Or saint Jean a été la figure de l’ancien Testament, l’image de la loi, précédant le Sauveur, comme la loi servit de messagère à la grâce.
R/. Descéndit Angelus Dómini ad Zacharíam dicens : Accipe púerum in senectúte tua : * Et habébit nomen Ioánnes Baptísta.R/. Un Ange du Seigneur descendit vers Zacharie et lui dit : Tu auras un fils dans ta vieillesse [23], * Et il aura nom Jean-Baptiste.
V/. Iste puer magnus coram Dómino : nam et manus eius cum ipso est.V/. Cet enfant sera grand devant le Seigneur, car sa main est avec lui [24].
* Et habébit nomen Ioánnes Baptísta. * Et il aura nom Jean-Baptiste.
Lectio v5e leçon
Quod autem nondum natus de secréto matérni úteri prophetávit, et expers lucis iam testis est veritátis ; hoc est intelligéndum, quod latens sub velámine et carne lítteræ, et Redemptórem mundo spíritu prædicávit, et nobis Dóminum nostrum de quodam legis útero proclamávit. Ergo quia Iudǽi erravérunt a ventre, id est, a lege quæ a Christo grávida erat, erravérunt a ventre, locúti sunt falsa ; ídeo hic venit in testimónium, ut testimónium perhibéret de lúmine.Du sein maternel, Jean prophétise avant de naître, et sans avoir encore paru à la lumière, il rend déjà témoignage à la vérité ; et cela nous donne à comprendre que, personnifiant l’Esprit caché sous le voile et dans le corps de la lettre, il manifeste au monde le Rédempteur et nous annonce comme du sein de la loi, notre Seigneur ; et c’est parce que les Juifs s’étaient égarés dès le sein de leur mère, ou de la loi d’où le Christ devait sortir « ils ont erré dès le sein (de leur mère), ils ont dit des choses fausses » [25], que Jean est venu « comme témoin pour rendre témoignage à la lumière » [26].
R/. Hic est præcúrsor diléctus, et lucérna lucens ante Dóminum : * Ipse est enim Ioánnes, qui viam Dómino præparávit in erémo ; sed et Agnum Dei demonstrávit, et illuminávit mentes hóminum.R/. Celui-ci est le Précurseur bien-aimé, et une lampe luisante devant le Seigneur : * C’est Jean qui, dans le désert, a préparé la voie au Seigneur, c’est lui qui a montré l’Agneau de Dieu et qui a éclairé les esprits des hommes [27].
V/. Ipse præíbit ante illum in spíritu et virtúte Elíæ.V/. Il ira devant (le Seigneur) dans l’esprit et la vertu d’Élie [28].
* Ipse est enim Ioánnes, qui viam Dómino præparávit in erémo ; sed et Agnum Dei demonstrávit, et illuminávit mentes hóminum. * C’est Jean qui, dans le désert, a préparé la voie au Seigneur, c’est lui qui a montré l’Agneau de Dieu et qui a éclairé les esprits des hommes.
Lectio vi6e leçon
Quod autem Ioánnes in cárcere constitútus ad Christum discípulos suos órdinat ; lex ad Evangélium transmíttit. Quæ lex iuxta typum Ioánnis, quasi ignorántiæ clausa cárcere, in obscúro et in occúlto iacébat, et Iudáica cæcitáte sensus intra lítteram tenebátur inclúsus. De hoc beátus Evangelísta prolóquitur : Ille erat lucérna ardens, id est, Spíritus Sancti igne succénsus, ut mundo ignorántiæ nocte possésso lumen salútis osténderet, et quasi inter densíssimas delictórum ténebras splendidíssimus iustítiæ solem lucis suæ rádio demonstráret, et de seípso dicens : Ego vox clamántis in desérto.Et dans Jean, détenu en prison et envoyant ses disciples au Christ, c’est la loi qui passe à l’Évangile. A l’instar de Jean, cette loi, captive dans la prison de l’ignorance, gisait comme au fond d’un réduit obscur, où l’aveuglement des Juifs laissait le sens spirituel enfermé dans l’obscurité de la lettre. C’est ce que l’écrivain sacré fait entendre, en disant de Jean-Baptiste : « Il était une lampe ardente » [29] ; en d’autres termes, il brûlait du feu de l’Esprit-Saint, afin qu’il montrât la lumière du salut au monde enfoncé dans la nuit de l’ignorance, et qu’au travers des ténèbres si épaisses du péché, ii découvrit au monde, à la clarté de ses rayons, le soleil de justice dans toute sa splendeur, lorsque, parlant de lui-même, il disait : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert » [30].
R/. Innuébant patri eius quem vellet vocári eum : et póstulans pugillárem, scripsit dicens : * Ioánnes est nomen eius.R/. Ils demandaient par signes à son père comment il voulait qu’on le nommât ; or, demandant des tablettes, il écrivit [31] : * Jean est son nom.
V/. Apértum est os Zacharíæ, et prophetávit dicens.V/. La bouche de Zacharie s’ouvrit, et il prophétisa, disant.
* Ioánnes est nomen eius. Glória Patri. * Ioánnes est nomen eius.* Jean est son nom. Gloire au Père. * Jean est son nom.
In III NocturnoAu 2nd Nocturne
Ant. 7 Pósuit os meum * Dóminus quasi gládium acútum : sub umbra manus suæ protéxit me.Ant. 7 Il s’est servi de ma bouche, * le Seigneur, comme d’un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main [32].
Psaume 14
Ant. 8 Formans me * ex útero servum sibi Dóminus, dicit : Dedi te in lucem Géntium, ut sis salus mea usque ad extrémum terræ.Ant. 8 Me formant * dès le sein de ma mère pour être son serviteur, le Seigneur me dit : Je t’ai posé en lumière des Nations afin que tu serves à mon salut jusqu’à l’extrémité de la terre [33].
Psaume 20
Ant. 9 Reges vidébunt, * et consúrgent príncipes et adorábunt Dóminum Deum tuum, qui elégit te.Ant. 9 Les rois verront, * et les princes se lèveront, et ils adoreront le Seigneur ton Dieu qui t’a choisi [34].
Psaume 33
V/. Elísabeth Zacharíæ magnum virum génuit.V/. Élisabeth, épouse de Zacharie, a mis au monde un grand homme.
R/. Ioánnem Baptístam, præcursórem Dómini.R/. Jean-Baptiste, le Précurseur du Seigneur.
Lectio vii7e leçon
Léctio sancti Evangélii secundum Lucam.Lecture du saint Évangile selon saint Luc.
Cap. 1, 57-68.
Elísabeth implétum est tempus pariéndi, et péperit fílium. Et audiérunt vicíni et cognáti eius quia magnificávit Dóminus misericórdiam suam cum illa, et congratulabántur ei. Et réliqua.Le temps d’enfanter pour Élisabeth s’accomplit et elle mit au monde un fils. Et ses voisins et ses parents, ayant appris que le Seigneur avait signalé en elle sa miséricorde, s’en réjouissaient avec elle. Et le reste.
Homilía sancti Ambrósii Epíscopi.Homélie de saint Ambroise, Évêque.
Liber 2 Comm. in Lucæ cap. 1 ante finem
Péperit fílium Elísabeth, et congratulabántur vicíni. Habet Sanctórum edítio lætítiam plurimórum, quia commúne est bonum ; iustítia enim commúnis est virtus. Et ídeo in ortu iusti futúræ vitæ insígne præmíttitur, et grátia secutúræ virtútis exsultatióne vicinórum præfiguránte signátur. Pulchre autem tempus, quo fuit in útero Prophéta, descríbitur, ne Maríæ præséntia taceátur ; sed tempus silétur infántiæ, eo quia infántiæ impediménta nescívit. Et ídeo in Evangélio nihil super eo légimus, nisi ortum eius, et oráculum, exsultatiónem in útero, vocem in desérto.Élisabeth donna le jour à un fils, et ses voisins s’en réjouirent avec elle. Étant un bien commun, la naissance des Saints excite une joie commune. Car la justice intéresse la communauté : c’est pourquoi ce juste, en venant au monde, fait pressentir sa sainteté future ; et l’allégresse des voisins signifie que sa vertu à venir donnera lieu au monde de se féliciter. L’Évangéliste a bien raison de faire entrer dans son récit le temps que le Précurseur fut renfermé dans le sein de sa mère, sans quoi la présence de Marie n’eût pas été mentionnée. Et si, d’autre part, son enfance est passée sous silence, c’est qu’il n’a point connu les difficultés de cet âge. En sorte que nous ne lisons dans l’Évangile que l’annonce et le fait de sa nativité, son tressaillement dans le sein d’Élisabeth, et le retentissement de sa voix au désert.
R/. Præcúrsor Dómini venit, de quo ipse testátur : * Nullus maior inter natos mulíerum Ioánne Baptísta.R/. Le Précurseur du Seigneur est venu, lui dont le Seigneur a dit [35] : * Entre les enfants des femmes, il n’en est pas de plus grand que Jean-Baptiste.
V/. Hic est enim prophéta, et plus quam prophéta, de quo Salvátor ait [36].V/. Celui-ci est un Prophète, et plus qu’un Prophète, lui dont le Sauveur a dit :
* Nullus maior inter natos mulíerum Ioánne Baptísta. * Entre les enfants des femmes, il n’en est pas de plus grand que Jean-Baptiste.
Lectio viii8e leçon
Neque enim ullam infántiæ sensit ætátem, qui supra natúram, supra ætátem in útero pósitus matris, a mensúra cœpit ætátis plenitúdinis Christi. Mire sanctus Evangelísta præmitténdum putávit, quod plúrimi infántem patris nómine Zacharíam appellándum putáverint ; ut advértas matri non nomen alicúius displicuísse degéneris, sed id Sancto infúsum Spíritu, quod ab Angelo ante Zacharíæ fúerat prænuntiátum. Et quidem ille mutus intimáre vocábulum fílii nequívit uxóri ; sed per prophetíam Elísabeth dídicit, quod non didícerat a maríto.Et en effet, on peut dire qu’il n’a connu aucun des degrés de l’enfance, lui qui, s’élevant au-dessus des lois de la nature et devançant les années, a commencé, dans le sein maternel, par avoir la mesure de l’âge parfait du Christ. L’écrivain sacré, avec un merveilleux à-propos, a cru devoir noter que plusieurs voulaient appeler l’enfant du même nom que son père Zacharie. Par là, il t’avertit que si Élisabeth repousse ce nom, ce n’est point qu’il lui déplaise, comme étant le nom d’une personne dégénérée, mais bien parce qu’elle connaît, par une révélation du Saint-Esprit, le nom que l’Ange avait auparavant indiqué à Zacharie. Muet qu’il était devenu, Zacharie ne pouvait le dire à sa femme ; mais elle sut par inspiration ce qu’elle n’avait point appris de son mari.
R/. Gábriel Angelus appáruit Zacharíæ dicens : Nascétur tibi fílius, nomen eius Ioánnes vocábitur : * Et multi in nativitáte eius gaudébunt.R/. L’Ange Gabriel apparut à Zacharie, disant : Il te naîtra un fils, et son nom sera Jean [37] ; * Et à sa naissance, beaucoup se réjouiront.
V/. Erit enim magnus coram Dómino vinum et síceram non bibet.V/. Car il sera grand devant le Seigneur, il ne boira ni vin ni bière.
* Et multi in nativitáte eius gaudébunt. Glória Patri. * Et multi in nativitáte eius gaudébunt.* Et à sa naissance, beaucoup se réjouiront. Gloire au Père. * Et à sa naissance, beaucoup se réjouiront.
Lectio ix9e leçon
Ioánnes est, inquit, nomen eius ; hoc est, non nos ei nomen impónimus, qui iam a Deo nomen accépit. Habet vocábulum suum, quod agnóvimus, non quod elégimus. Habent hoc mérita Sanctórum, ut a Deo nomen accípiant. Sic Iacob Israël dícitur, quia Deum vidit. Sic Dóminus noster Iesus nominátus est, ántequam natus ; cui non Angelus, sed Pater nomen impósuit. Vides Angelos quæ audíerint, non quæ usurpáverint, nuntiáre. Nec miréris, si nomen múlier, quod non audívit, asséruit ; quando Spíritus ei Sanctus, qui Angelo mandáverat, revelávit.« Jean est son nom » [38], écrivit le père, voulant dire : Ce n’est point à nous d’imposer un nom à celui que Dieu a déjà nommé : il a son nom, qui nous a été révélé, et que nous n’avons pas choisi. Des saints ont eu le privilège de recevoir leur nom de Dieu même. Ainsi Jacob fut appelé Israël, parce qu’il avait vu Dieu. Ainsi notre Seigneur lui-même reçoit avant de naître le nom de Jésus, que son Père, et non l’Ange, lui a imposé. Tu le vois, les Anges ne parlent pas d’eux-mêmes ; ils transmettent ce qui leur a été dit. Si donc Élisabeth prononce avec tant d’assurance un nom que son oreille, il est vrai, n’a pas entendu, n’en sois pas étonné, puisque l’Esprit-Saint avait commandé à l’Ange de le lui suggérer.
Te Deum

A LAUDES.

Ant. 1 Elísabeth Zacharíæ * magnum virum génuit, Ioánnem Baptístam, præcursórem Dómini.Ant. 1 Élisabeth, femme de Zacharie, * a mis au monde un grand homme, Jean-Baptiste le précurseur du Seigneur.
Psaume 92
Ant. 2 Innuébant patri eius * quem vellet vocári eum : et scripsit dicens : Ioánnes est nomen eius.Ant. 2 Ils faisaient signe au père * d’indiquer comment il voulait qu’on le nommât ; et il écrivit : Jean est son nom [39].
Psaume 99
Ant. 3 Ioánnes vocábitur * nomen eius : et in nativitáte eius multi gaudébunt.Ant. 3 Son nom sera Jean, * et beaucoup se réjouiront à sa naissance [40].
Psaume 62
Ant. 4 Inter natos mulíerum * non surréxit maior Ioánne Baptísta.Ant. 4 Entre les fils des femmes, * il n’y en a point eu de plus grand que Jean-Baptiste [41].
Cantique des trois Enfants
Ant. 5 Tu, puer, * Prophéta Altíssimi vocáberis ; præíbis ante Dóminum paráre vias eius.Ant. 5 Toi, enfant, * sera appelé Prophète du Très-Haut ; tu marchera devant le Seigneur pour préparer ses voies [42].
Psaume 148
Capitulum Is. 49. 1. Capitule
Audíte, ínsulæ, et atténdite, pópuli de longe : Dóminus ab útero vocávit me, de ventre matris meæ recordátus est nóminis mei.Écoutez, îles ; peuples éloignés, prêtez l’oreille : Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère, il s’est dès lors souvenu de mon nom.
Hymnus Hymne [43]
O nimis felix, meritíque celsi,
Nésciens labem nívei pudóris,
Præpotens Martyr, nemorúmque cultor,
Máxime Vatum.
O trop heureux, au mérite si sublime,
dont la pureté de neige ignora le péché,
très puissant martyr, habitant des déserts,
le plus grand des prophètes.
Serta ter denis álios corónant
Aucta creméntis, duplicáta quosdam,
Trina te fructu cumuláta centum
Néxibus ornant.
La couronne des uns produit trente pour un,
deux fois plus en quelques-uns,
mais toi, plus que triplant tes œuvres,
ta triple couronne [44] va jusqu’à cent [45].
Nunc potens nostri méritis opímis
Péctoris duros lápides revélle
Asperum planans iter, et refléxos
Dírige calles.
Toi, puissant par tes mérites,
brise les durs rochers de nos cœurs,
aplanis le chemin raboteux,
redresse les sentiers qui s’écartent.
Ut pius mundi Sator et Redémptor
Méntibus culpæ sine labe puris
Rite dignétur véniens beátos
Pónere gressus.
Que le doux Créateur et Rédempteur du monde,
trouvant nos âmes purs des souillures de toute faute,
daigne comme il convient, à sa venue,
y poser ses pieds bienheureux.
Láudibus cives célebrent supérni
Te, Deus simplex paritérque trine,
Súpplices et nos véniam precámur :
Parce redémptis.
Amen.
Que les habitants des cieux vous célèbrent en leurs louanges,
ô Dieu simple et trois en personnes,
dans nos supplications, nous vous demandons grâce :
épargnez vos rachetés.
Ainsi soit-il
V/. Iste puer magnus coram Dómino. V/. Cet enfant sera grand devant le Seigneur [46].
R/. Nam et manus eius cum ipso est. R/. Car sa main est avec lui.
Ad Bened. Ant. Apértum est * os Zacharíæ, et prophetávit dicens : Benedíctus Deus Israël. Ant. au Benedictus La bouche de Zacharie s’ouvrit * et il prophétisa, disant : Béni soit le Dieu d’Israël [47].
Benedictus
OratioPrière
Deus, qui præséntem diem honorábilem nobis in beáti Ioánnis nativitáte fecísti : da pópulis tuis spirituálium grátiam gaudiórum ; et ómnium fidélium mentes dirige in viam salútis ætérnæ. Per Dóminum.Dieu, vous nous avez rendu ce jour vénérable par la nativité du bienheureux Jean : accordez à votre peuple la grâce des joies spirituelles ; et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel.

AUX 2èmes VÊPRES.

Ant. 1 Elísabeth Zacharíæ * magnum virum génuit, Ioánnem Baptístam, præcursórem Dómini.Ant. 1 Élisabeth, femme de Zacharie, * a mis au monde un grand homme, Jean-Baptiste le précurseur du Seigneur.
Psaume 109
Ant. 2 Innuébant patri eius * quem vellet vocári eum : et scripsit dicens : Ioánnes est nomen eius.Ant. 2 Ils faisaient signe au père * d’indiquer comment il voulait qu’on le nommât ; et il écrivit : Jean est son nom [48].
Psaume 110
Ant. 3 Ioánnes vocábitur * nomen eius : et in nativitáte eius multi gaudébunt.Ant. 3 Son nom sera Jean, * et beaucoup se réjouiront à sa naissance [49].
Psaume 111
Ant. 4 Inter natos mulíerum * non surréxit maior Ioánne Baptísta.Ant. 4 Entre les fils des femmes, * il n’y en a point eu de plus grand que Jean-Baptiste [50].
Psaume 112
Ant. 5 Tu, puer, * Prophéta Altíssimi vocáberis ; præíbis ante Dóminum paráre vias eius.Ant. 5 Toi, enfant, * sera appelé Prophète du Très-Haut ; tu marchera devant le Seigneur pour préparer ses voies [51].
Psaume 116
Capitulum Is. 49. 1. Capitule
Audíte, ínsulæ, et atténdite, pópuli de longe : Dóminus ab útero vocávit me, de ventre matris meæ recordátus est nóminis mei.Écoutez, îles ; peuples éloignés, prêtez l’oreille : Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère, il s’est dès lors souvenu de mon nom.
Hymnus Hymne [52]
Ut queant laxis resonáre fibris
Mira gestórum muli tuórum,
Solve pollúti bii reátum,
Sancte Ioánnes.
Pour que tes serviteurs puissent à pleine voix,
célébrer les merveilles de tes hauts faits,
bannis l’indignité de nos lèvres souillées
ô saint Jean.
Núntius celso véniens Olýmpo,
Te patri magnum fore nascitúrum,
Nomen, et vitæ sériem geréndæ
Ordine promit.
Un messager venu des célestes sommets
annonce à ton père ta grandeur, ta naissance,
ton nom, et le cours entier de ta vie,
il expose par ordre toutes choses.
Ille promíssi dúbius supérni,
Pérdidit promptæ módulos loquélæ ;
Sed reformásti génitus perémptæ
Organa vocis.
Lui doute des célestes promesses,
perd le pouvoir d’articuler les sons ;
mais, en naissant, vous restaurez
l’organe de sa voix éteinte.
Ventris obstrúso récubans cubíli
Sénseras Regem thálamo manéntem ;
Hinc parens nati méritis utérque
Abdita pandit.
Couché dans le secret du sein maternel,
tu as senti le roi en sa couche nuptiale ;
c’est pourquoi, les parents par le mérite de leur fils,
découvrirent tous deux les mystères.
Sit decus Patri, genitǽque Proli,
Et tibi, compar utriúsque virtus,
Spíritus semper, Deus unus omni
Témporis ævo.
Amen.
Honneur au Père, et au Fils qu’il engendre,
ainsi qu’à vous, puissance égale aux deux,
ô Esprit éternel, Dieu unique,
dans toute la suite des âges.
Ainsi soit-il.
V/. Iste puer magnus coram Dómino. V/. Cet enfant sera grand devant le Seigneur [53].
R/. Nam et manus eius cum ipso est. R/. Car sa main est avec lui.
Ad Magnificat Ant. Puer * qui natus est nobis, plus quam prophéta est : hic est enim, de quo Salvátor ait : Inter natos mulíerum non surréxit maior Ioánne Baptísta. Ant. au Magnificat L’enfant * qui nous est né est plus qu’un prophète ; car c’est celui dont le Sauveur dit : Entre les fils des femmes, il n’y en a point eu de plus grand que Jean-Baptiste [54].
Magnificat
OratioPrière
Deus, qui præséntem diem honorábilem nobis in beáti Ioánnis nativitáte fecísti : da pópulis tuis spirituálium grátiam gaudiórum ; et ómnium fidélium mentes dirige in viam salútis ætérnæ. Per Dóminum.Dieu, vous nous avez rendu ce jour vénérable par la nativité du bienheureux Jean : accordez à votre peuple la grâce des joies spirituelles ; et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel.

[1] Année liturgique de D. Guéranger : La nativité de S. Jean-Baptiste

[Trait]

Tractus. Ps. 20, 3-4.Trait
Desidérium ánimæ eius tribuísti ei : et voluntáte labiórum eius non fraudásti eum.Vous lui avez accorde le désir de son cœur, et vous ne l’avez point frustré de la demande de ses lèvres.
V/. Quóniam prævenísti eum in benedictiónibus dulcédinis.V/. Car vous l’avez prévenu des plus douces bénédictions.
V/. Posuísti in cápite eius corónam de lápide pretióso.V/. Vous avez mis sur sa tète une couronne de pierres précieuses.

[2] Luc. 1, 17.

[3] Luc. 1, 63-1, 14.

[4] Luc. 1, 15.

[5] Luc. 1, 15.

[6] Paul Warnefrid. XIIIe siècle. On raconte que le pieux diacre Paul Warnefrid, au moment d’entonner l’Exsúltet le samedi saint, fut soudain privé de sa voix. Invoquant alors celui dont la naissance mit fin au mutisme d’un père, il vit Jean-Baptiste exaucer sa prière et composa alors les Hymnes de cette fête. L’air primitif sur lequel on chantait l’Hymne de Vêpres, offrait cette particularité que la syllabe initiale de chaque hémistiche s’élevait d’un degré sur la précédente dans l’échelle des sons ; on obtenait, en les rapprochant, la série des notes fondamentales qui forment la base de notre gamme actuelle. Guy d’Arrezzo introduisit l’usage de donner aux notes elles-mêmes les noms de ces syllabes.

[7] Jn. 1, 6.

[8] Luc. 1, 9.

[9] Paul Warnefrid.

[10] Jer. 1, 5.

[11] Jer. 1, 7.

[12] Jer. 1, 8.

[13] Jn. 1, 6.

[14] Jn. 1, 6.

[15] Luc. 1, 17.

[16] Marc. 1, 4.

[17] Jn. 1, 6.

[18] Jer. 1, 5.

[19] Jer. 1, 9.

[20] Jer. 1, 9.

[21] Is. 49, 1.

[22] Matth. 11, 11.

[23] Luc. 1, 11.

[24] Luc. 1, 15 & 66.

[25] Ps. 57, 4.

[26] Jn. 1, 7.

[27] Jn. 5, 35.

[28] Luc. 1, 17.

[29] Jn. 5, 35.

[30] Jn. 1, 23.

[31] Luc. 1, 62.

[32] Is. 49, 2.

[33] Is. 49, 5.

[34] Is. 49, 7.

[35] Matth. 11, 11.

[36] Matth. 11, 9.

[37] Luc. 1, 11.

[38] Luc. 1, 63.

[39] Luc. 1, 62.

[40] Luc. 1, 14.

[41] Matth. 11, 11.

[42] Luc. 1, 76.

[43] Paul Warnefrid.

[44] Vierge, Docteur / Prophète, Martyr.

[45] Cf. Marc 4,8. « Une autre partie tomba dans une bonne terre, et elle donna du fruit qui montait et croissait, de sorte qu’un grain rapporta trente, un autre soixante, et un autre cent. »

[46] Luc. 1, 15 et 66.

[47] Luc. 1, 64.

[48] Luc. 1, 62.

[49] Luc. 1, 14.

[50] Matth. 11, 11.

[51] Luc. 1, 76.

[52] Paul Warnefrid. XIIIe siècle. On raconte que le pieux diacre Paul Warnefrid, au moment d’entonner l’Exsúltet le samedi saint, fut soudain privé de sa voix. Invoquant alors celui dont la naissance mit fin au mutisme d’un père, il vit Jean-Baptiste exaucer sa prière et composa alors les Hymnes de cette fête. L’air primitif sur lequel on chantait l’Hymne de Vêpres, offrait cette particularité que la syllabe initiale de chaque hémistiche s’élevait d’un degré sur la précédente dans l’échelle des sons ; on obtenait, en les rapprochant, la série des notes fondamentales qui forment la base de notre gamme actuelle. Guy d’Arrezzo introduisit l’usage de donner aux notes elles-mêmes les noms de ces syllabes.

[53] Luc. 1, 15 et 66.

[54] Matth. 11, 9.