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23/02 ou 24/02 Vigile de St Mathias, apôtre

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Sommaire

  Textes de la Messe  
  Office  
  Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum  

Vigile supprimée en 1955.

Les années bissextiles, la Vigile de saint Mathias est déplacée au 24 février.

Textes de la Messe

ante 1955
avant 1955
die 23 vel 24 februarii
le 23 ou le 24 février
In Vigilia S. Matthiæ
Vigile de St Mathias
Apostoli
Apôtre
Missa Ego autem, de Communi in Vigiliis Apostolorum.Messe Ego autem, du Commun des Vigiles des Apôtres.
Si hæc Vigilia occurrat in Quadragesima de Vigilia non dicitur Missa conventualis, sed fit tantum Commemoratio in omnibus Missis, præter conventualem de Festo occurrenti, si habeatur, et in Missa de Feria in fine legitur Evangelium eiusdem Vigiliae. Missæ autem privatæ, præterquam in Feria IV Cinerum, dici possunt tum de Feria Quadragesimæ, tum de Vigilia, iuxta Rubricas.Si cette Vigile tombe en Carême, on ne dit pas la Messe conventuelle de la Vigile, mais on en fait seulement Mémoire à toutes les Messes, sauf à la Messe conventuelle d’une Fête occurrente s’il y en a une. Et à la Messe de la Férie, ont dit à la fin l’Evangile de la Vigile. Et aux Messes privées, sauf le Mercredi des Cendres, ont peut dire soit celle de la Férie de Carême, soit celle de la Vigile, selon les Rubriques.
Ant. ad Introitum. Ps. 51, 10 et 11.Introït
Ego autem, sicut olíva fructífera in domo Dómini, sperávi in misericórdia Dei mei : et exspectábo nomen tuum, quóniam bonum est ante conspéctum sanctórum tuorum.Moi, je suis comme un olivier fertile dans la maison de Dieu, j’espère en la miséricorde de Dieu ; et j’attendrai votre nom, car il est secourable en présence de vos fidèles.
Ps. Ibid., 3.
Quid gloriáris in malítia : qui potens es in iniquitáte ?Pourquoi te glorifies-tu dans le mal, toi qui es vaillant, à commettre l’iniquité ?
V/.Glória Patri.
Non dicitur Glória in excélsis.On ne dit pas le Glória in excélsis.
Oratio.Collecte
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut beáti Matthíæ Apóstoli tui, quam prævenímus, veneránda sollémnitas, et devotiónem nobis áugeat et salútem. Per Dóminum.Accordez-nous, nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, que la solennité vénérable du bienheureux Mathias, votre Apôtre, que nous anticipons, augmente en nous la dévotion et assure notre salut.
Léctio libri Sapiéntiæ.Lecture du Livre de la Sagesse.
Eccli. 44, 25-27 ; 45, 2-4 et 6-9.
Benedíctio Dómini super caput iusti. Ideo dedit illi Dóminus hereditátem, et divísit illi partem in tríbubus duódecim : et invénit grátiam in conspéctu omnis carnis. Et magnificávit eum in timóre inimicórum, et in verbis suis monstra placávit. Glorificávit illum in conspéctu regum, et iussit illi coram pópulo suo, et osténdit illi glóriam suam. In fide et lenitáte ipsíus sanctum fecit illum, et elégit eum ex omni carne. Et dedit illi coram præcépta, et legem vitæ et disciplínæ, et excélsum fecit illum. Státuit ei testaméntum ætérnum, et circumcínxit eum zona iustítiæ : et índuit eum Dóminus corónam glóriæ.La bénédiction du Seigneur repose sur la tête du juste. C’est pourquoi il lui donna le pays en héritage ; il le partagea entre les douze tribus. Ce juste trouva grâce auprès de toute chair. Le Seigneur l’a rendu grand et redoutable à ses ennemis ; par ses paroles il a fait cesser les prodiges. Il l’a glorifié devant les rois, il lui a donné ses commandements devant son peuple, il lui a fait voir sa gloire. Il l’a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur. Il l’a choisi entre tous les mortels. Il lui a donné ses préceptes face à face, et la loi de la vie et de la science. Il l’a élevé. Il a fait avec lui une alliance éternelle, il l’a ceint d’une ceinture de justice et il l’a couvert de la couronne de la gloire.
Graduale. Ps. 91, 13 et 14.Graduel
Iustus ut palma florébit : sicut cedrus Líbani multiplicábitur in domo Dómini.Le juste fleurira comme le palmier et il se multipliera comme le cèdre du Liban dans la maison du Seigneur.
V/. Ibid., 3. Ad annuntiándum mane misericórdiam tuam, et veritátem tuam per noctem.V/. Pour annoncer le matin votre miséricorde et votre vérité durant la nuit.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem.Lecture du Saint Evangile selon saint Jean.
Ioann. 15. 12-16.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Hoc est præcéptum meum, ut diligátis ínvicem, sicut diléxi vos. Maiórem hac dilectiónem nemo habet, ut ánimam suam ponat quis pro amícis suis. Vos amíci mei estis, si fecéritis quæ ego præcípio vobis. Iam non dicam vos servos : quia servus nescit, quid fáciat dóminus eius. Vos autem dixi amícos : quia ómnia, quæcúmque audivi a Patre meo, nota feci vobis. Non vos me elegístis : sed ego elégi vos, et posui vos, ut eátis, et fructum afferátis : et fructus vester maneat : ut, quodcúmque petiéritis Patrem in nómine meo, det vobis.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Personne ne peut avoir un plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appellerai plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
Ant. ad Offertorium. Ps. 8, 6-7.Offertoire
Glória et honore coronásti eum : et constituísti eum super ópera mánuum tuárum, Dómine.Vous l’avez couronné de gloire et d’honneur et vous l’avez établi sur les ouvrages de vos mains.
Secreta.Secrète
Apostólici reveréntia cúlminis offeréntes tibi sacra mystéria, Dómine, quǽsumus : ut beáti Matthíæ Apóstoli tui suffrágiis, cuius natalícia prævenímus ; plebs tua semper et sua vota deprómat, et desideráta percípiat. Per Dóminum nostrum.En vous offrant, Seigneur, ces saints mystères, pour révérer la dignité apostolique, nous vous demandons que, par les suffrages de votre bienheureux Apôtre Mathias dont nous préparons la fête, votre peuple puisse toujours vous exposer ses vœux et en obtenir l’accomplissement.
Ant. ad Communionem. Ps. 20, 6.Communion
Magna est glória eius in salutári tuo : glóriam et magnum decórem impónes super eum, Dómine.Grande est sa gloire, grâce à votre salut : vous le couvrirez de gloire et d’un honneur immense.
Postcommunio.Postcommunion
Sancti Apóstoli tui Matthíæ, quǽsumus. Dómine, supplicatióne placátus : et veniam nobis tríbue, et remédia sempitérna concéde. Per Dóminum.Nous vous supplions, Seigneur, qu’apaisé par les supplications de votre saint Apôtre Mathias, vous nous accordiez le pardon et le salut éternel.

Office

Leçons des Matines avant 1960

Lecture du saint Évangile selon saint Jean.
En ce temps-là : En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres. Et le reste.

Homélie de saint Grégoire, Pape.

Première leçon. Toutes les paroles du divin Maître renferment des préceptes, pourquoi donc dit-il de la charité, comme d’un commandement unique : « C’est mon commandement que vous vous aimiez les uns les autre » ? Pourquoi ? Sinon parce que tout commandement se rapporte à l’amour, et que touts les préceptes n’en font qu’un, n’ayant tous pour fondement que la seule charité. De même, en effet, que les nombreux rameaux d’un arbre proviennent d’une seule racine, ainsi toutes les vertus procèdent de la seule charité. Le rameau de la bonne œuvre n’a de vie et de verdeur que s’il demeure uni à la racine de la charité.

Deuxième leçon. Il y a donc plusieurs préceptes du Seigneur et il n’y en a qu’un ; il y en a plusieurs, quant à la diversité des actes commandés ; il n’y en a qu’un quant à la racine, qui est la charité. Comment il faut pratiquer cette charité, notre Seigneur nous le fait entendre en nous ordonnant, presque à chaque page de ses saintes Écritures, d’aimer nos amis en Lui et nos ennemis pour Lui. Celui-là, en effet a vraiment la charité qui aime son ami en Dieu et son ennemi pour Dieu. Il s’en rencontre plusieurs qui aiment leurs proches ; mais d’une affection toute naturelle, affection néanmoins que la loi de Dieu ne condamne point. Mais il y a une différence entre ce qu’on accorde spontanément à la nature et ce que l’on fait par amour de l’obéissance due aux divins préceptes du Seigneur.

Troisième leçon. Ceux dont nous parlons aiment certainement leur prochain et toutefois ils n’obtiennent pas les sublimes récompenses promises à la charité, parce que leur amour n’a rien de spirituel : ce n’est qu’un amour charnel. Aussi le Seigneur après avoir dit : « C’est mon commandement que vous vous aimiez les uns les autres » ajoute aussitôt : « comme je vous ai aimés ». Ce qui revient à dire : aimez par le motif même qui m’a porté à vous aimer. Il faut en ceci, mes bien-aimés frères, observer attentivement que l’antique ennemi du genre humain, quand il attire notre âme à l’amour des choses temporelles, se sert contre nous de ce qu’il y a de plus faible parmi les créatures et s’efforce de nous ravir le bien même que nous aimons.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Cette vigile fut introduite au XVIe siècle par saint Pie V, qui voulut égaler en tout la fête de saint Mathias à celle des autres membres du Sénat apostolique. Elle n’apparaît donc pas dans les antiques documents liturgiques de Rome, soit parce qu’elle tombe ordinairement en Carême, soit encore parce que, bien que Mathias ait été postérieurement compté au nombre des apôtres, les anciens diptyques romains lui ont plutôt réservé une place parmi les hommes apostoliques, appelés eux aussi apôtres en un sens moins rigoureux, tels Etienne et Barnabé. C’est pourquoi le nom de Mathias, même dans le Canon romain, n’est point compris dans la liste duodénaire des Apôtres (laquelle est complète du fait de la présence de saint Paul). Bien plus, dans la succession même des hommes apostoliques, Mathias n’a que la seconde place, entre le Protomartyr Etienne et l’apôtre Barnabé.

La messe est celle du Commun.